PRÉSIDENTIELLE 2024 : SONKO APPELLE KHALIFA SALL À UNE ALLIANCE
Le souhait de Ousmane Sonko, c’est de voir le président de la République, Macky Sall quitter le pouvoir lors de la prochaine élection présidentielle. Et, il pense qu’il faut une opposition forte et soudée pour réaliser cela.

Le souhait de Ousmane Sonko, c’est de voir le président de la République, Macky Sall quitter le pouvoir lors de la prochaine élection présidentielle. Et, il pense qu’il faut une opposition forte et soudée pour réaliser cela. C’est sur ces entrefaites qu’il a encore tendu la main à Khalifa Sall afin qu’ils puissent travailler ensemble et aller vers ce qui va changer le pays. « Nous réitérons notre main tendue à Khalifa Sall pour une collaboration le plus large possible afin de partager les points que nous avons en commun et de se retrouver autour de l’essentiel », a déclaré Ousmane Sonko, demeurant convaincu qu’un seul individu ou un groupuscule d’individus ne peut pas changer le pays.
De l’avis de leader du Pastef, qui a rendu visite à Khalifa Sall ce mardi, les calculs politiques ainsi que les débats subjectifs doivent être mis de côté. Il faut une coalition forte de toutes les forces vives de la Nation pour répondre au message de la jeunesse. « Le peuple semble être plus prêt que sa classe politique. Nous devons montrer que nous sommes à la hauteur de ce peuple. La jeunesse sénégalaise nous a prouvé qu’elle est consciente, responsable et patriote. Il faut qu’on sache décrypter ce message et qu’on sache se sacrifier pour le bonheur de ce pays et qu’on soit à la hauteur. Nous risquons d’être largués par ce peuple si on ne décrypte pas son message. Le peuple nous dit qu’il ne veut plus de certains acteurs politiques. Le peuple veut rendre à la politique ses lettres de noblesse. Il n’est pas sorti pour les beaux yeux de Ousmane Sonko », a déclaré le leader de Pastef. Qui, dans son speech, n’a pas manqué de tirer à bout portant sur le régime de Macky Sall. Ce dernier, insiste Ousmane Sonko, est le champion de la persécution des opposants au Sénégal.
MACKY, CHAMPION DE LA PERSÉCUTION DES OPPOSANTS
A l’en croire, on peut tout reprocher à Abdoulaye Wade mais, il n’a jamais empêché un adversaire de pouvoir se présenter à une élection. « C’est la première fois, dans l’histoire politique du Sénégal, qu’un président a juré qu’il ira en élection sans les opposants. Il a déclaré qu’il réduirait l’opposition à sa plus simple expression. C’est l’abus type d’un potentat », a dénoncé Ousmane Sonko. Qui rappelle pour s’en désoler que « la démocratie c’est une majorité qui gouverne et une opposition forte qui s’oppose ».
De l’avis de Sonko l’opposition doit se lever et faire face au régime de Macky Sall. « Nous ne devons pas lui permettre de réitérer ces coups en fomentant des complots et en instrumentalisant les pouvoirs judiciaires et législatifs pour liquider un adversaire politique. Cela suffit », peste Ousmane Sonko, rappelant que les événements qui se sont produits dernièrement au Sénégal sont le condensé d’un ensemble de frustrations et de rejet des méthodes de Macky Sall. « Nous devons en tirer des enseignements en continuant de regretter les pertes en vies humaines et les innombrables blessés. Le seul responsable, c’est la boulimie du pouvoir et le rêve obsessionnel d’un mandat à vue. L’impunité fait le lit de la reproduction de ces éléments. Nous en tirerons toutes les conséquences juridiques », s’engage Ousmane Sonko.
Pour sa part l’ancien maire de Dakar semble accepter la main tendue de Ousmane Sonko. Khalifa Sall pense qu’il faut une opposition unie, une plateforme d’actions pour faire face au régime en place. « Il faut que l’audit du fichier soit fait pour que les échéances électorales soient respectées. Si jamais nous commettons l’erreur de ne pas accélérer l’audit, ils vont essayer de coupler les élections », prévient-il.
A l’instar de Ousmane Sonko, l’ancien maire de Dakar indique que Macky Sall veut museler l’opposition pour régner tout seul. « Les 2/3 des leaders ont fait la prison à cause de Macky Sall. Ça suffit », soutient-il. Avant d’ajouter : « Il faudra que la liberté et la démocratie puissent être confortées dans ce pays. Nous devons gérer autrement et différemment. Il faut dépasser les rancœurs mais, il ne faut pas renoncer ni renier. Il faut que nous restions vigilants afin que les questions sur la table soient satisfaites. L’opposition sénégalais est en train de construire son unité d’action. Elle y parviendra. L’opposition doit s’organiser et se renforcer et être aussi forte que le pouvoir » souligne-t-il.