«QUE FORCE RESTE A LA LOI»
Le coordonnateur de la communication de la présidence et porte-parole de l’APR s’est offusqué du fait qu’Ousmane Sonko ait défié la Justice, prétextant un complot du président Macky Sall

Ousmane Sonko remet en cause la procédure judicaire enclenchée contre sa personne et la levée de son immunité parlementaire. Il refuse ainsi de déférer à toute convocation et opte pour la résistance. Ce qui est incompréhensible pour le coordonnateur de la communication de la Présidence et porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR). Selon Seydou Guèye, force doit rester à la loi.
La parole des gens du pouvoir commence à se libérer. Jusque-là, l’ordre était donné de ne pas commenter l’affaire «Sonko-Adji Sarr». Mais face aux accusations répétitives de machinations politiques proférées par le leader des patriotes, une équipe de communicants a été dépêchée par le régime pour démentir toute implication dans ce dossier. Invité de l’émission JDD sur «iTV», le coordonnateur de la communication de la Présidence et porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR) s’est offusqué du fait qu’Ousmane Sonko ait défié la Justice en refusant une éventuelle convocation prétextant un complot du Président Macky Sall. «C’est lui-même Ousmane Sonko, marié à deux femmes, rigoureux sur les questions morales, se positionnant sur ses référentielles dans le champ politique jusqu’à créer une identité distinctive, qui s’est rendu volontairement dans un salon pour livrer son corps à une jeune fille de 20 ans. Ce qui s’est passé dans ce salon de message, suite aux accusations de la jeune fille, personne ne le sait. C’est pour cette raison que, quand il y a un conflit entre deux citoyens sénégalais de portée pénale, il appartient à la justice de tirer cela au clair pour que la vérité éclate», a soutenu Seydou Guèye. Il estime ne pas comprendre que le député du Pastef s’attaque à la procédure enclenchée contre lui. «Il est libre de ne pas déférer à la convocation du juge, mais l’argument du complot est insoutenable. Aucun d’entre nous n’est mêlé à cela. Il n’y a aucun complot, l’Etat n’a rien à voir avec ça.
L’Alliance pour la République (APR) et la coalition Benno Bokk Yakar (BBY) encore moins», affirme Seydou Guèye. Il ajoute que l’Etat de droit, ce sont des procédures et force doit rester à la loi. «Il faut que cette affaire soit tranchée par la justice, de façon impartiale, hors pression de quel que bord que ce soit. Tous les citoyens sont soumis au droit. Il ne peut pas y avoir, dans notre pays, un citoyen sénégalais qui soit hors de portée de la loi parce qu’il a un statut différent de celui des autres.
Ousmane Sonko est un justiciable comme tous les Sénégalais», soutient de la porte-parole de l’Apr qui ajoute que ce dossier est une affaire privée de mœurs qui n’a aucun relent de complot politique. «Le juge peut s’appuyer sur les forces publiques pour exécuter des décisions», a-til soutenu. D’après Seydou Guèye, Ousmane Sonko est allé se faire masser délicieusement par une jeune fille. «Qu’il assume ses responsabilités. On ne l’y a pas amené de force », charge-t-il.
Revenant par ailleurs sur les arrestations de Guy Marius Sagna, Assane Diouf et de Clédor Sène, Seydou Guèye martèle que l’Etat doit garantir aux citoyens la sécurité et la tranquillité ; de la même manière qu’il doit garantir le fonctionnement des services publics. «Et quand l’Etat, sur la base des informations qu’il a, des déclarations qu’on entend, pense qu’il y a trouble à l’ordre public, ou que des actes sont posés dans cette direction, sa responsabilité c’est de prendre toutes les mesures pour que les citoyens soient en paix et en sécurité», affirme-t-il.