«SI JE SUIS ELU, LE PEUPLE CONNAITRA LES SALAIRES DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, DES MINISTRES, DES DG…»
En visite au siège du parti Fds dirigé par Dr Babacar Diop, Ousmane Sonko a promis de rendre public le salaire du président de la République, des ministres et de leurs différents collaborateurs s’il accède à la tête du pays

En visite samedi dernier au siège du parti les Forces Démocratiques du Sénégal (Fds) dirigé par Dr Babacar Diop, Ousmane Sonko a promis de rendre public le salaire du président de la République, des ministres et de leurs différents collaborateurs s’il accède à la tête du pays.
Même s’ils ne partagent pas même les idéaux politiques, Ousmane Sonko et Babacar Diop ont en commun le principe du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. C’est pourquoi, le président du Pastef a réservé, samedi dernier, une visite au leader du parti les Forces Démocratiques du Sénégal (Fds), Dr Babacar Diop.
Après un tête-à-tête, les deux hommes se sont adressés à la presse. Saluant un ami fidèle et loyal qui lui a témoigné tout son soutien, Ousmane Sonko affirme partager avec Babacar Diop les valeurs de bonne gouvernance. «Toute action entreprise en politique doit avoir comme seul objectif l’intérêt général. Nous n’avons plus le droit de nous comporter d’une certaine manière. J’ai toujours dit que la politique n’est pas le lieu où l’on doit s’enrichir. Celui qui veut gagner des milliards doit créer sa propre entreprise. Et si je suis élu, le peuple connaîtra les salaires des présidents de la République, des ministres, des directeurs généraux et des directeurs. Et nous mettrons un accent particulier sur la rationalisation des biens publics», a déclaré l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines.
Comme à son habitude, il a taillé en mille morceaux le Président Macky Sall. «Un homme politique ne doit jamais dire qu’il va réduire l’opposition à sa plus simple expression. Seuls les despotes prononcent ce genre de propos. En démocratie, il faut une opposition forte. C’est cela qui fait respirer la démocratie», indique Ousmane Sonko avant de préciser : «Si le peuple s’est levé, ce n’est pas pour défendre la personne d’Ousmane Sonko. Mais, il a compris que c’est toute opposition qu’on veut casser afin d’instaurer un parti unique qui impose ses désidératas. C’est le mandat à vie qui était en jeu, pas seulement le troisième mandat».
Appelant toutes les forces vives de la nation au sens du dépassement, l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines leur demande également d’oublier leurs modestes personnes et d’avoir pitié du grand peuple sénégalais et de sa jeunesse. «A partir de maintenant, le peuple n’acceptera et ne tolèrera plus une certaine façon de faire de la politique. Ceux qui ne l’ont pas compris passeront à la trappe, parce que le peuple ne veut plus de dirigeants arrogants», affirme le principal opposant du régime de Macky Sall. D’ailleurs, il invite toute la classe politique à se hisser à hauteur du peuple et à avoir une avance sur lui pour l’orienter, l’aiguillonner et lui inculquer des valeurs et des principes. «Le peuple sénégalais ne veut plus de dirigeants comploteurs. Le peuple sénégalais n’attend pas de ses dirigeants qu’ils démontrent leurs capacités à la fourberie, aux mensonges, à la manipulation des opinions. Il n’attend pas encore de ses dirigeants comme seule valeur la seule capacité à nuire à l’adversaire politique, à retourner des adversaires politiques», tonne Ousmane Sonko.
EVITER UN 23 JUIN BIS
Après avoir rendu un vibrant hommage aux victimes des derniers évènements de début mars, le leader de FDS estime que le moment est venu de radicaliser et d’approfondir la démocratie au Sénégal. «Ce qui s’est passé ne doit pas ressembler à ce qui s’est passé un certain 23 juin ou à la Place de l’Obélisque. Ce jour-là, nous avions perdu notre camarade et ami Mamadou Diop. Dans 20 ans, le Sénégal doit avoir un autre visage au nom de ces jeunes qui ont perdu leurs vies dans cette affaire», clame Babacar Diop. Dès le début de l’affaire «Sweet Beauté», il a eu l’intuition que c’était un complot ourdi par le régime de Macky Sall pour liquider un adversaire politique devenu gênant.