THIERNO ALASSANE SALL DÉSAVOUE LA COMMISSION DE CONTRÔLE DES PARRAINAGES
L'ancien ministre accuse la Commission de piloter "un système conçu pour sélectionner les candidats à opposer au pouvoir". Il dénonce par ailleurs des "doublons fantaisistes"

La Commission de contrôle des parrainages chargée de valider les parrainages des candidats à l'élection présidentielle du Sénégal continue de susciter la colère et les critiques. En effet, plusieurs candidats qui pensaient réunir suffisamment de parrainages pour se présenter au scrutin ont finalement été recalés après le contrôle opéré par cette institution.
C'est notamment le cas du leader du parti République des Valeurs, Thierno Alassane Sall. Dans un post publié dimanche sur les réseaux sociaux, l'ancien ministre s'en est pris vertement à la Commission qu'il accuse de piloter "un système de sélection des candidats". Selon lui, "les plus sceptiques commencent à comprendre que ce système est conçu pour sélectionner les candidats à opposer au pouvoir".
Pour étayer ses accusations, TAS a pris l'exemple de son propre frère qui aurait parrainé, outre sa candidature, celle d'un autre candidat. "Preuve que les doublons sont des fantaisies", a-t-il lancé. Il a également pointé le "nombre incroyablement élevé de doublons, au total 28 000, que j'aurais avec d'autres candidats, interroge". En particulier dans la région de Thiès, "deux ou trois candidats qui n'ont pas de bases connues, ont été à l'origine de milliers de doublons", a-t-il dénoncé.
Ces "situations absurdes", selon ses termes, "mettent en lumière les défaillances d'un système que nous n'avons eu de cesse de dénoncer depuis 2019". TAS a annoncé que son parti reviendra "très prochainement" sur le sujet et qu'il sera présent au Conseil constitutionnel pour tenter de faire régulariser ces "doublons" litigieux.
La colère des candidats recalés montre que la Commission de contrôle des parrainages, censée garantir la transparence du processus, cristallise toujours les tensions politiques avant la présidentielle.