VERS UN BLOC DE L’OPPOSITION
«Quand on voit une majorité qui se conforte, se consolide et qui s’élargit, il faut une opposition qui se renforce, qui s’unit et qui est puissante et forte. Si les deux forces ne sont pas égales, il n’y aura pas de combat ».

Les leaders de l’opposition comptent faire front contre le régime en place. Recevant hier, mardi, le leader du parti Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko qui en a fait son objectif, l’ancien maire socialiste de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, donne une réponse favorable. Les deux leaders de l’opposition appellent ainsi les forces vives de la Nation à faire bloc contre le président Macky Sall et Cie
«Quand on voit une majorité qui se conforte, se consolide et qui s’élargit, il faut une opposition qui se renforce, qui s’unit et qui est puissante et forte. Si les deux forces ne sont pas égales, il n’y aura pas de combat ».
C’est en ces termes que l’ex maire de Dakar et leader du mouvement Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, a appelé à l’unification des forces vives de la nation pour consolider la démocratie, l’Etat de droit et développer le Sénégal. Il recevait hier, mardi 16 mars, le député et leader du parti Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko à son siège. « Il faut que l’opposition soit unie mais pas seulement l’opposition politique. C’est tous ceux qui sont dans les partis politiques, la société civile, les activistes, les acteurs du développement, nous devons aller sur la même démarche pour travailler pour le pays », a relevé Khalifa Ababacar Sall.
Selon lui, l’opposition doit tirer des leçons de 2017 où elle avait raté l’occasion de se réunir. Parlant par ailleurs de la consolidation de la paix au Sénégal, Khalifa Sall fera comprendre que, l’opposition doit être une et jouer sa partition de manière dynamique. « Les chefs religieux ont joué leur rôle, il nous reste nous, les hommes politiques, à faire la même chose. On pense qu’aujourd’hui que le moment est propice et favorable pour que l’Etat, le gouvernement et la majorité fassent leur part, et que nous de l’opposition, on fasse notre part », a déclaré l’ex-maire de Dakar.
Pour sa part, Ousmane Sonko a estimé qu’il faut tirer des enseignements sur la crise socio judiciaire accompagnée de violentes manifestations qui ont secoué le Sénégal, ces derniers jours, suite à son arrestation. « Le premier de ces enseignements, c’est que le peuple semble être plus prêt que sa classe politique. Nous devons, nous, rattraper ce peuple aujourd’hui. Nous devons montrer que nous sommes à la hauteur de ce peuple. Et il est temps que toutes les forces vives de la nation, l’opposition politique, la société civile les mouvements citoyens indépendamment des colorations politiques, des ambitions et des projets, nous tous, que nous retrouvions autour de l’essentiel et l’essentiel, c’est de défendre la démocratie sénégalaise, nos acquis, d’être aux côtés du peuple qui souffre», a fait savoir le leader du parti Pastef/Les Patriotes.
Pour le deuxième enseignement, Ousmane Sonko dira : « le message est plus profond, le peuple nous dit qu’il ne veut plus de certaines pratiques politiques, qu’il élit des gens, leur confère des moyens d’Etat pour qu’ils transforment son sort, qu’ils les aident à trouver du travail, à mieux se soigner, se nourrir mais pas pour qu’ils utilisent ces moyens d’Etat dans des complots politiques quotidiens».