«AUCUNE LUTTE SANITAIRE N’EST POSSIBLE DANS UN CHAOS ECONOMIQUE ET SOCIAL»
L’équilibre… Voilà le mot qui justifie selon Abdoulaye Diouf SARR, ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, la décision du président de République à lever l’État d’urgence assortit du couvre-feu

L’équilibre… Voilà le mot qui justifie selon le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, la décision du président de République à lever l’État d’urgence assortit du couvre-feu
Au lendemain du discours du chef de l’État, dont la substance est la « levée de l’État d’urgence assorti du couvre-feu », Diouf Sarr parle de « mesures importantes dans la riposte sanitaire » et indique dans la même foulée que « 70% des cas graves sortent des services de réanimation».
Par ailleurs, «La prise en charge à domicile est possible pour certains patients qui bénéficient d’un cadre approprié», a indiqué le ministre de la santé et promet d’y revenir demain jeudi 02 juin, jour du bilan des 04 mois d’épidémie au Sénégal. Le patron des services de santé et de l’action sociale n’a pas manqué l’occasion de «remercier et de saluer » l’ambition du président de la République qui a décidé de relever le plateau technique par le recrutement de «500 médecins et de 1000 agents professionnels de santé ».
Le nombre de décès est passé à trois chiffres, les cas de contaminations montent en flèche, les malades admis dans les services de réanimations se démultiplient, les centres de traitements sont à l’agonie et certains personnels de santé dénoncent les factures non payées de l’État…
Le bilan dépeint une situation plus qu’alarmante n’inspirant qu’inquiétudes et peur d’en arriver à l’hécatombe. Mais en dépit du péril en gestation, le président de la République dans son adresse à la nation, le lundi 29 juin, a acté « la levée de l’État d’urgence assorti du couvre-feu» sous la bénédiction de la suivie de l’économique qui selon lui est en train de s’effondre telle une glace sur la braise du nouveau coronavirus.
Désormais, tout Sénégalais a intérêt de bien porter son masque car, «le virus circule dans pays» et si auparavant il prenait juste le bus pour se déplacer, il montera dans un train à très grande vitesse pour se répandre rapidement. L’heure est grave… Mais pour le proche collaborateur de Macky Sall, le ministre de la santé et de l’action sociale estime que, « le président de République a annoncé d’importantes mesures qui placent la poursuite de la riposte sanitaire dans un environnement de sécurité économique et social plus favorable et garant d’une plus grande sérénité dans nos interventions».
Et de poursuivre «aucune lutte sanitaire n’est possible dans un chaos économique et social». Par ailleurs, le plateau technique étant débordé, Diouf Sarr opte pour les prises en charge à domicile. En effet, après le passage à la prise en charge extrahospitalière, le Sénégal en arrive désormais à l’éventualité de la prise en charge à domicile. «La prise en charge à domicile est possible pour certains patients qui bénéficient d’un cadre approprié», a annoncé le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Les conditions de cette prise en charge à domicile seront définies après la réunion mensuelle des spécialistes membres du comité de gestion des épidémies.
«70% DE CES CAS SORTENT CHAQUE JOUR DE REANIMATION»
«L’État recrutera 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, notamment infirmiers et infirmières, sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien », a fait savoir le président de la République avant-hier, lors de son discours à la nation. Une initiative «saluée» par le ministre de la santé et de l’action sociale. Abdoulaye Diouf Sarr a «remercié» le président de la République pour son discours d’hier. Et en ce qui concerne les cas graves, Abdoulaye Diouf Sarr affirme que « 70% de ces cas sortent chaque jour de réanimation». Et pour plus d’informations, Diouf Sarr donne rendez-vous demain jeudi «avec les spécialistes de la santé, pour faire un point global sur la stratégie de lutte depuis l’apparition du premier cas de Covid-19», il y’a quatre mois au Sénégal. Il est à rappeler que si le patron du ministère de la santé soutient que 70% des cas dans les services de réanimation s’’en sortent indemnes, la moyenne de décès a presque quadruplé. Pas moins de 03 cas de décès sont signalés au quotidien et les services de réanimations font état de 30 cas graves à la date d’hier, mardi.
En outre, Abdoulaye Diouf Sarr rappelle que le virus est toujours là et appelle au respect des gestes barrières. Ainsi, à quelques jours de franchir les 4 mois dans ce contexte épidémique après le premier cas de Covid-19 au Sénégal, le ministre de la santé note que l’axe Dakar-Thiès-Diourbel, concentre 9 cas sur 10 de coronavirus sur l’ensemble du territoire. Non sans féliciter le personnel de santé, en admettant la complexité du virus, avec notamment des cas asymptomatiques, d’où-la prise en charge extra-hospitalière selon l’avis des médecins traitants.