«LA POLLUTION DE L’AIR POURRAIT OCCASIONNER LA PROPAGATION DU CORONAVIRUS»
A en croire la responsable du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC) au ministère de l’Environnement, Aminata Mbow Diokhané, la pollution de l’air pourrait favoriser la propagation du virus

La Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), en collaboration avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), a organisé hier un Panel en ligne, dans le cadre de la riposte contre la covid-19. Cette 13ème rencontre, animée par des acteurs de l’Environnement dont Aminata Mbow Diokhané, chef du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC) au Ministère de l’Environnement. Elle a axé son intervention sur l’impact de la qualité de l’air sur la Covid19. Selon elle, la pollution de l’air pourrait occasionner la propagation du virus.
A en croire la première responsable du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC) au ministère de l’Environnement, Aminata Mbow Diokhané, la pollution de l’air pourrait occasionner la propagation du virus. Elle a fait cette révélation hier, à l’occasion du 13ème panel organisé par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), en collaboration avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).
Elle informe en effet qu’Il y a effectivement plusieurs études qui sont menées à travers le monde depuis le début de la pandémie, pour faire le lien entre la pollution atmosphérique et la propagation du coronavirus. C’est le cas notamment, selon Mme Diokhané, pour une ville italienne où il a été noté une évolution extrêmement rapide des cas de coronavirus. « Il est avéré que les particules fines PM10 et PM25 jouent un rôle de transporteur pour le virus », laisse entendre la cheffe du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés.
En plus, elle signale que ces particules fragilisent les personnes vulnérables et aggravent les symptômes de la Covid-19. Pire, alerte la panéliste, « selon une étude préliminaire allemande publiée dans la revue Science of Total Environnement, en avril 2020, 78% des décès dus au coronavirus en Europe sont concentrés dans les régions où les niveaux du dioxyde d’azote NO2 sont les plus élevés ».
Pour faire face à cela, dit-elle, il convient de renforcer la surveillance de la qualité de l’air dans les zones à risque. « D’autant plus qu’on connaît les zones où il y a les cas les plus importants de coronavirus pendant cette pandémie», ajoute-t-elle. Elle indique en outre que c’est essentiellement les zones dans lesquelles on note les caractéristiques pour le trafic automobile et d’exploitation industrielle, et où aussi les taux de mortalité sont beaucoup plus élevés.
La patronne du Centre de la qualité de l’air de la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés recommande une évaluation du lien entre la pollution de l’air et la propagation de la Covid-19 pour, dit-elle, mieux orienter les politiques publiques de riposte contre la pandémie. Et cela, dit Mme Diokhané, fait appel également à une approche multi disciplinaire.
D’ailleurs, d’après la panéliste, c’est la raison pour laquelle l’observatoire de la qualité de l’air a été mise en place et qui, rappelle- t-elle, a un rôle consultatif pour améliorer la réglementation en matière de qualité de l’air. « Elle réunit les acteurs de la santé, du transport pour évaluer les stratégies de réduction de la pollution de l’air», conclut la responsable du centre de la qualité de l’air de la (DEEC) au Ministère de l’Environnement.