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«LE CORONAVIRUS TUE MOINS QUE LES AUTRES MALADIES»

Interrogé par Le Témoin, le neurochirurgien Dr Joseph Mendy revient ici sur la nouvelle vague évoquée, les tâtonnements du ministre de la Santé sur le pic de la pandémie, la cacophonie communicationnelle etc

Samba DIAMANKA  |   Publication 18/08/2020

Le coronavirus continue de faire des ravages dans le monde. Au Sénégal, les autorités font fait dans le suivisme alors pourtant que le pays est relativement épargné par rapport à des pays comme les Etats-Unis, le Mexique, le Pérou, la Grande-Bretagne, l’Espagne ou même l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Egypte etc. Interrogé par Le Témoin, le neurochirurgien Dr Joseph Mendy revient ici sur la nouvelle vague évoquée, les tâtonnements du ministre de la Santé sur le pic de la pandémie, la cacophonie communicationnelle etc. Il profite de l’entretien pour appeler les populations au calme et à la sérénité face à une maladie qui a tué moins de gens par rapport aux autres maladies…

Le Témoin – Dr, on parle d’une deuxième vague de la pandémie qui serait imminente si elle n’est pas déjà là. Qu’en est-il exactement ?

Dr Joseph MENDY - Je ne suis pas tellement au courant de cette vague. J’en ai entendu parler comme ça dans la presse. Vous savez, ces choses-là, ce sont des trucs scientifiques. Il faut avoir des bases scientifiques pour pouvoir en parler. Car, nous les scientifiques, nous ne pouvons pas interpréter les choses comme ça. Il nous faut des données scientifiques par rapport à ça pour en parler. On doit savoir sur quelle base on l’a dit, s’il y a des publications, des études etc. En ce qui nous concerne, on n’a aucun renseignement sur cette deuxième vague supposée. Si un collègue reçoit des informations tout seul et que, après les avoir lues, il dit qu’il y a une vague, nous ne pouvons qu’attendre qu’il publie les données scientifiques en sa possession pour qu’on puisse en analyser la pertinence ou non.

Le ministre de la Santé parlait d’un pic de la pandémie il y a de cela deux mois ou plus. Et pourtant, depuis lors, on voit qu’il n’y a aucun changement et que le virus poursuit sa propagation…

Sur quelles bases disait-il qu’on avait atteint le pic ? Quelles sont ses études ? Quelles sont les statistiques sur lesquelles il s’est basé pour le dire ? Ça n’existe pas. On ne peut pas se lever un beau jour et avancer des choses comme ça. On a atteint le pic sur la base de quelles analyses statistiques ? Le ministre avait dit ce qu’il veut. Nous, nous attendons qu’il nous dise voilà la méthodologie qui nous permet de dire qu’on a atteint le pic. Est-ce qu’il a parlé de ça ? Il fallait qu’il nous dise voilà la méthode que les scientifiques ont utilisée pour dire que nous avons atteint le pic au Sénégal. Ou bien, voilà la méthode mercantile qui nous permet de dire qu’on a atteint le pic. Mais, s’il ne le dit pas et fait des affirmations, nous, scientifiques, n’allons pas nous y attarder. Ce sont des polémiques inutiles. Il utilise peut-être sa politique. Mais moi, en tant que scientifique, je ne vais pas le suivre sur ce terrain-là. Je ne peux pas parler de pic, parce que je ne sais pas. Le pic cela veut dire qu’on a atteint le maximum. Ailleurs, les gens se basent sur les modèles scientifiques, les modélisations pour dire que, quand on a atteint tel niveau, on est au pic. Il y a des variations sur ces modèles, entre les populations, la virulence du virus selon la race. C’est après toutes ces analyses qu’on peut dire qu’à tel niveau nous avons atteint le pic. Mais quand quelqu’un se lève et dit qu’on a atteint le pic dans donner de bases scientifiques, ça ne repose sur rien. Je ne veux pas m’engager dans ce débat politique.

Quelle lecture faites-vous des événements religieux qui arrivent ? Les gestes barrières peuvent-ils stopper le virus ?

Ce que les gens doivent comprendre c’est que les gestes barrières n’annulent pas de façon formelle les contaminations. Il faut que cela soit clair. Les gestes barrières atténuent la propagation de la maladie de façon significative. Cela ne veut pas dire que si on accomplit les gestes barrières, il n’y aura plus de virus systématiquement. Cela dit, ça diminue effectivement le mode de contamination, donc la propagation. Sinon, on aurait mis tout le monde à la maison pendant quelques temps, on ressortirait les gens au bout de ce délai et le virus disparaitrait. Encore une fois, les gestes barrières ont un effet très important puisqu’ils protègent les personnes par rapport à l’infection. Cela ne veut pas dire que seuls les gestes barrières stoppent la maladie. Il faut beaucoup d’autres moyens comme traiter les patients infectés, se laver les mains. Après cela le virus, au fur et à mesure qu’il va infecter les personnes, il va perdre sa virulence et finalement il infectera moins de personnes et disparaitra. C’est comme ça l’évolution. Mais le coronavirus, on n’en n’a pas une connaissance suffisante pour dire qu’à tel moment de son évolution, il va disparaitre. On ne le sait pas encore. On sait que le virus se transmet très rapidement, il a une contagion très grande. Nous savons aussi que la promiscuité augmente la transmission. C’est pourquoi on parle de distanciation sociale. Il faut que les gens s’éloignent les uns des autres. Deuxièmement, quand on met un masque et qu’on est infecté, ça évite que le virus sorte librement dans l’air et infecte d’autres personnes. Et vice-versa. Si l’on est à côté de quelqu’un, et pour que le virus ne l’infecte pas en vrac sur le visage, on met un masque pour essayer de barrer la propagation du virus qui a été émis par une autre personne infectée. A partir de ces constats, il faut aisément comprendre que quand il y a un événement religieux où il y a beaucoup de monde, le niveau de contamination sera élevé. C’est ce que l’on a constaté après la Tabaski. Parce que plus que les gens vont se déplacer, plus ils vont transporter le virus, plus ils vont se rassembler, plus ils vont se contaminer. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, les cas communautaires sont nettement plus importants qu’avant.

Le virus est là depuis six mois. Pourtant, il n’a pas produit un effet dévastateur comme on le craignait. Autrement dit, l’hécatombe que l’on redoutait ne s’est pas produite finalement…

 Il faut que les gens comprennent que le coronavirus n’est pas synonyme de mort. Son taux de mortalité est extrêmement faible par rapport aux autres maladies. Quand on est jeune, on a un système de défense très puissant, on peut même attraper le virus sans tomber malade, sans même savoir qu’on l’a chopé. Parce qu’un corps qui est jeune est un corps puissant qui a tous les moyens de défense contre toutes les maladies. En revanche, l’organisme de la vieille personne est fragilisé par l’âge et aussi par d’autres pathologies. Car, plus on avance en âge, plus on présente beaucoup de pathologies. C’est ce qui fragilise l’organisme d’une personne âgée. Si bien que si elle attrape le virus, ça devient un cas grave. Parce que son corps n’a plus les forces qu’il faut pour lutter contre le virus. De plus, il n’y a pas un traitement, un médicament qui guérit le virus. Un virus qui ne tue pas beaucoup. Les jeunes, qui ont des systèmes de défense très puissants, peuvent ne même pas développer la maladie. Mais, ils peuvent transmettre la maladie. Pendant la Tabaski, sûrement que des jeunes qui étaient à la moquée pour prier et qui ont chopé le virus ont contaminé leurs parents une fois rentrés chez eux. Surtout si leurs parents sont porteurs d’autres maladies, ce qu’on appelle les comorbidités. C’est-à-dire que le patient présente d’autres types de maladies qui fragilisent son corps et créent un terrain propice au virus pour se développer.

Pourquoi alors tout ce bruit autour de la maladie alors qu’on n’a toujours pas un nombre important de morts en tout cas par rapport à d’autres maladies comme le paludisme. Finalement, peut-on dire que ce virus n’est pas aussi dangereux qu’on le dit.

Ça dépend de la communication. Qu’est-ce qu’on a dit aux populations au départ ? Cela peut se comprendre que c’est un nouveau virus sur lequel on n’avait pas beaucoup de connaissances. De ce point de vue, il était plus indiqué d’être prudent au nom du principe de précaution et de sensibiliser la population par rapport à ce virus dont on ignorait le mode d’évolution. On n’avait même pas les statistiques de sa létalité, c’est-à-dire le nombre de personnes qui pouvaient en mourir. Et donc c’était normal que les autorités communiquent dans ce sens pour attirer l’attention de la population sur la maladie. Au fil du temps, on a pu comprendre certaines données de l’épidémiologie, avoir des modèles cliniques du virus, et on s’en est rendu compte qu’il est beaucoup moins mortel par rapport aux autres maladies. Il faut maintenant changer de fusil d’épaule et faire comprendre aux gens qu’aujourd’hui, le virus est là, mais il n’y a pas lieu d’être dans une situation de panique puisqu’il est beaucoup moins mortel par rapport aux autres maladies.

IL y a une diminution du nombre de guéris ces derniers jours. Qu’est-ce qui l’explique ?

C’est un rapport statistique. Si on a beaucoup plus de cas graves, c’est normal qu’on ait des cas de guérison qui diminuent par rapport à avant.

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