«LE SENEGAL DETIENT 115 RESPIRATEURS»
Cette assertion est de Amath Diouf, directeur de l’équipement et des infrastructures au sein du ministère de la Santé et de l’action sociale

Depuis le mois de novembre, les cas graves de coronavirus ne cessent de flamber au Sénégal. Une situation qui a pour conséquence le nombre élevé de décès journaliers. Si des observateurs assimilent cette situation à un manque de respirateurs dans les différents centres de prise en charge, Amath Diouf, directeur des infrastructures au ministère de la Santé et de l’action sociale, a battu en brèche cette hypothèse. Selon lui, le pays dispose de suffisamment de respirateurs (115) et chaque région est dotée d’un centre de prise en charge des urgences pour les malades de Covid.
«115 respirateurs de réanimation sont disponibles dans le pays pour la prise en charge des cas graves ». Cette assertion est de Amath Diouf, directeur de l’équipement et des infrastructures au sein du ministère de la Santé et de l’action sociale. Selon lui, tout ce matériel a été acheté dans un contexte de restriction avec les fonds du budget de l’Etat pour la prise en charge des cas graves de Covid dans le pays. « L’Etat du Sénégal, en relation avec ses partenaires, est arrivé à faire l’acquisition de tous ces matériels. Et ce ne sont pas uniquement des respirateurs mais accompagnés de tous les intrants qui permettent d’avoir un lit chaud », a-t-il déclaré sur les ondes de la Rfm. Et de poursuivre : « les respirateurs en un moment faisaient partie du dispositif de prise en charge. A l’instant où je vous parle, du mois de mai à maintenant, le ministère a donné 115 respirateurs de réa au niveau des hôpitaux. On est parti plus loin et on s’est rendu compte dans la prise en charge Covid que ce n’est pas uniquement les respirateurs, il y a aussi l’imagerie médicale ; c’està-dire le scanner ou radio mobile. Et en l’espace de six mois, sept scanners ont été achetés ».
Réagissant sur les décès de Covid la semaine écoulée dans la région de Matam, M. Diouf a affirmé que cette situation ne peut en aucun cas être liée à un manque de matériel surtout des respirateurs même si ce matériel destiné au sauvetage se trouve à quelques kilomètres du centre de traitement. « Le ministère de la Santé a adopté une stratégie de prise en charge de Covid qui évolue selon les situations actuelles. A Matam, la structure sanitaire de Ourossogui était le plus adapté pour y implanter un centre de traitement pour les cas graves et c’est ce qu’on a fait. Matam référait ces cas à Saint-Louis, maintenant, c’est à Orossogui qui est à quelque kilomètres de Matam. Pour ajuster, il y a une semaine, le ministère de la Santé y a amené un appareil de dialyse mobile et a renforcé l’oxygène. Les décès de cette région peuvent être la cause de plusieurs facteurs », a-t-il renseigné. Avec la hausse des cas de coronavirus M. Diouf a déclaré : « de 12 lits en deux mois, le Sénégal est passé à 52 centres de traitement. L’Hôpital Dalal Diam en phase de finalisation offre 200 lits, l’hôpital mère enfant de Diamniadio, quant à lui, offre 100 lits pour la prise en charge Covid. Dans les régions, les centres de dialyse qui existaient ont aussi été utilisés pour la même cause. C’est vous dire qu’il y a des efforts. Et cela se poursuit ».
OUVERTURE DE TROIS HOPITAUX REGIONAUX : Les consultations prévues pour ce mois de janvier
Les régions de Kédougou, Sédhiou et Kaffrine verront bientôt leur joyau hospitalier en marche. Le directeur des infrastructures et de l’équipement au ministère de la Santé et de l’action sociale, Amath Diouf, a renseigné : « les consultations vont démarrer au mois de janvier 2021 ». Et de poursuivre : « ces trois régions ont été dépourvues depuis les indépendances de grands hôpitaux. Dans une logique de corriger cette injustice, nous en avons construit un dans chaque région avec tout le matériel de pointe nécessaire et les consultations vont démarrer en janvier prochain ».