LES TRAVAILLEURS DE MEDIS CHARGENT LA DIRECTION GENERALE
La volonté du chef de l’Etat Macky Sall d’investir 05 milliards pour la relance des activités de l’usine pharmaceutique médis tarde à se matérialiser au grand dam de ses employés

La volonté du Chef de l’Etat Macky Sall d’investir 05 milliards pour la relance des activités de l’usine pharmaceutique médis tarde à se matérialiser au grand dam de ses employés. Ces derniers ont fait une sortie dans la presse pour s’en prendre à leur direction et ensuite crier au secours.
Le retard accusé dans le processus de réouverture de l’usine pharmaceutique Médis pour la lutte contre la Covid-19 inquiète ses employés. Ces derniers ont organisé hier une conférence de presse dans les locaux de ladite société pour dénoncer l’attitude de leurs employeurs, mais aussi pour lancer un cri du cœur au Chef de l’Etat. « L’heure est grave pour les travailleurs de Médis. Il faut que le président de la République Macky Sall prenne les choses en main pour décanter la situation sociale des travailleurs de Médis qui aujourd’hui vivent dans la précarité », a fait savoir le coordonnateur des délégués, Médoune Diop.
Faisant le point sur le programme de relance des activités de leur usine, ces travailleurs ont déploré l’attitude de leur Direction générale. «Les instructions du Chef de l’Etat pour la relance des activités de notre société n’ont pas été respectées. Car aucune recommandation issue de notre rencontre avec l’Etat, la Direction et nous délégués du personnel n’a été exécutée à ce jour.
Et la faute incombe à la Direction qui a fait preuve d’un manque de volonté totale», dénonce encore le coordonnateur général des délégués du personnel de Médis. Car, a-t-il tenu à faire savoir pour se justifier : «Le Président avait demandé que l’on investisse 05 milliards pour la reprise des activités de l’usine. Mais à ce jour, rien n’a bougé à cause de la Direction. C’est pourquoi nous avons tenu ce point de presse pour lui dire que les gens sont en train de défier ses instructions. C’est pourquoi, nous demandons au Chef de l’Etat d’intervenir car aucune de ses instructions n’a été respectée jusqu’à ce jour».
Sur les préalables posés pour la relance des activités de leur société, ces travailleurs précisent : «Nous exigeons le paiement de nos 06 mois d’arriérés de salaires, la prise en charge médicale des travailleurs et la consolidation de nos acquis.»
Pour ce qui est de leur situation sociale, Médoune Diop crie son désarroi : «Nous vivons dans la précarité et dans la galère. Aujourd’hui, c’est le désarroi total chez les travailleurs. Durant les fêtes de Pâques, les gens ont souffert et avec l’approche de la Tabaski, certains d’entre nous risquent de ne pas acheter le mouton pour être restés 06 mois sans salaires», avant d’interpeller à nouveau les autorités étatiques pour le règlement de leurs difficultés.
Et en attendant l’intervention des autorités, certains médicaments qui étaient fabriqués par l’usine et souvent utilisés par les patients sont en rupture dans les pharmacies. On peut citer entre autres le Paracétamol, Parégorique, Paluject pour lutter contre la Paludisme, la Chloroquine pour éradiquer le Coronavirus entre autres.