MBALLO DIA THIAM DECRIE UN MANQUE D’ORGANISATION DES STRUCTURES HOSPITALIERES
Les conséquences du couvre-feu sur le transport urbain n’épargnent personne. Même le personnel médical en a subi les conséquences de plein fouet, puisque certains de ses membres ont été brutalisés par les policiers

Les conséquences du couvre-feu sur le transport urbain n’épargnent personne. Même le personnel médical en a subi les conséquences de plein fouet, puisque certains de ses membres ont été brutalisés par les policiers. Une situation dénoncée par les membres du corps médical. Selon le secrétaire général du Syndicat Unique des travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (Sutsas), Mballo Dia Thiam, c’est un problème d’organisation des structures hospitalières et sanitaires qui est à l’origine de cette situation.
Avec le couvre-feu instauré depuis le 24 mars dernier au Sénégal, de nombreuses personnes surprises dans la rue au-delà de 20 h (heure légale) ont été violemment tabassées par les forces de sécurité. Parmi elles, certaines font partie du corps médical. D’où l’indignation de beaucoup de Sénégalais. Pour le Secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (Sutsas), Mballo Dia Thiam, cette situation est la conséquence du manque d’organisation qui prévaut dans les structures de santé. «C‘est une situation déplorable, mais aussi il faut dire qu’elle n’est pas particulière aux agents de santé. Parce que c’est un couvre-feu lié à la propagation du Covid-19 et sous ce rapport, il y a un prix à payer. S’il s’agit de faire en sorte que la chaîne de transmission soit rompue, il faut qu’on paie un prix à tous les niveaux. Maintenant dans le cas précis des agents de santé, il s’agit d’un problème d’organisation des structures hospitalières et sanitaires qui font travailler ces agents», affirme le syndicaliste.
À l’en croire, il est nécessaire de mettre à la disposition du personnel médical des moyens de transport idoines. A cet effet, Mballo Dia Thiam invite les directions des hôpitaux à mettre en place des logistiques, en louant des bus. «Ces bus devront être destinés au personnel qui doit venir à 20h pour assurer la garde, et celui qui doit descendre de garde. Donc, on peu organiser cela en mettant en place la logistique adéquate. L’Etat peut également les aider à travers certaines mesures d’accompagnement», affirme Mballo Dia Thiam. Parallèlement à cela, il demande la délivrance des cartes professionnelles par les structures hospitalières ou le Ministère de la Santé. «Au cas contraire, qu’on leur délivre des laissez-passer qui permettent leur libre circulation, parce qu’ils sont aussi utiles que les forces de l’ordre et de sécurité», indique le patron du Sutsas.