«QUE CHAQUE SENEGALAIS FETE LA TABASKI CHEZ LUI»
Le ministre de la Santé a lancé hier la caravane en direction du marché à bétail de Séwékhaye. C’est dans le cadre de la sensibilisation pour freiner la progression de la COVID-19, surtout dans ce contexte de préparation de la Tabaski

Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action Sociale, a lancé hier la caravane en direction du marché à bétail de Séwékhaye. C’est dans le cadre de la sensibilisation pour freiner la progression de la COVID-19, surtout dans ce contexte de préparation de la Tabaski. «Notre recommandation forte est que chaque Sénégalais fête la Tabaski là où il est et qu’il y ait le moins de déplacements possibles», a-t-il souligné.
La progression inquiétante de la pandémie du coronavirus au Sénégal recommande une sensibilisation beaucoup plus soutenue sur les mesures de prévention, surtout dans ce contexte de célébration de la Tabaski, qui occasionne beaucoup de déplacements à travers le pays. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action Sociale, la fête de la Tabaski ne doit pas être une occasion de propagation et de dispersion de la pandémie dans le pays. C’est pourquoi, poursuit-il, « notre recommandation forte est que chaque Sénégalais fête la Tabaski là où il est et qu’il y ait le moins de déplacements possibles. Cela éviterait une dispersion très importante de la maladie, pour créer de graves problèmes après ».
Selon lui, à travers le monde, la pandémie de la COVID-19 est en train de faire un yoyo, avec de temps en temps une croissance qui peut surprendre, aussi bien au niveau mondial qu’africain et notre pays n’y échappe pas. C’est pourquoi la vigilance doit être de mise. Il s’agit de faire en sorte que chaque Sénégalais et chaque Sénégalaise se dise que la véritable arme contre la COVID-19, c’est moi-même et qu’il porte systématiquement le masque, respecte la distanciation physique, se lave les mains, etc. C’est dire à ses yeux que chaque Sénégalais est lui-même porteur de la victoire contre la COVID-19.
Le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr était hier à Thiès, pour lancer la caravane en direction du marché de Séwékhaye, dans l’objectif de sensibiliser les éleveurs, les promoteurs et les acheteurs sur les gestes de prévention, dans ce contexte de pandémie. Il s’agit, selon lui, de faire en sorte que les groupements liés à l’achat des moutons dans cet important point de vente de la région ne soient une occasion de propagation du coronavirus. C’est ainsi qu’il est demandé aux personnels déployés sur place pour les besoins de cette sensibilisation, de ne ménager aucun effort pour faire en sorte que les populations aient le maximum d’informations pouvant les pousser à se prémunir contre ce fléau sanitaire.
D’autant plus que les cas continuent de grimper dans la région. Même si 32 patients ont été déclarés guéris, la région a enregistré hier 23 cas positifs dont 18 cas contacts et 5 issus de la transmission communautaire. Et à ce jour, la région de Thiès totalise 943 cas positifs dont 448 guéris, 29 décédés, 78 en provenance de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), 387 patients actuellement sous traitement. A Thiès, le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr a visité le laboratoire national de santé publique, qui occupe une place centrale dans le dispositif du système de santé, et particulièrement dans celui de la riposte où la détection joue un rôle important.
D’ailleurs le laboratoire procède à partir de lundi prochain à des tests virologiques, avec une capacité de départ de 200 par jour. C’était en compagnie de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui a fait un don très important au Sénégal en termes de kits de prélèvements, de kits de tests et du matériel de réanimation. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, l’OMS est le partenaire majeur du Sénégal en matière de santé publique, mais elle est aussi la tête de file des partenaires techniques et financiers. Et depuis le début de la pandémie et même au-delà, sur l’ensemble des actions de santé, elle est aux côtés du Sénégal.
Dans ce sillage, il a milité pour un repositionnement systématique des efforts en matière de laboratoire et de détection. Il s’y ajoute la nécessité de repositionner également le laboratoire national de santé publique. C’est pourquoi, dit-il, une évaluation exhaustive de nos efforts en matière de laboratoire est lancée chaque année au mois de juillet et ainsi, ce sera fondamentalement le mois de la biologie