VIDEOLES NATIONS UNIES NE SONT PAS À JETER
Née de l’échec de sa grande sœur, la SDN, l’ONU portait la promesse d’un monde enfin pacifié. Mais quatre-vingts ans plus tard, cette institution planétaire inspire-t-elle encore confiance ? Analyse de Gilles Yabi, directeur exécutif de WATHI

L’Organisation des Nations Unies a célébré cette semaine son 80e anniversaire à son siège de New York, lors de sa nouvelle Assemblée générale. Une occasion opportune pour se pencher sur les actions de cette organisation supranationale, voire planétaire. L’ONU, c’est 80 ans de promesses et de paradoxes. De la paix rêvée à la réalité des puissances, l’organisation reste sous le feu des critiques. Pour autant, est-il juste de dire qu’elle n’est pas utile ? L'analyse de Gilles Yabi dans cette vidéo.
Au sortir de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la Société des Nations (SDN) fut créée en 1919 dans le but et l’espoir de pacifier le monde. Mais celle-ci ne parvint pas à remplir sa mission, jusqu’à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. C’est donc après ce conflit que les dirigeants du monde s’inspirèrent de cette première expérience pour fonder l’Organisation des Nations Unies (ONU), créée en 1945 à San Francisco.
Elle demeure le cadre multilatéral le plus vaste du monde pour les États, et ses actions sont connues à travers toute la planète. Mais, 80 ans après, que retenir des actions de l’ONU, notamment en Afrique ? Cette organisation mérite-t-elle encore la confiance des peuples ? Les pays africains peuvent-ils réellement influencer les décisions de l’organisation, alors que leur contribution financière reste dérisoire ?
L’ONU n’est-elle pas devenue davantage un instrument aux mains des grandes puissances ?
Dans cette interview exclusive, le Dr Gilles Yabi, observateur de l’actualité internationale, analyste politique et économiste, livre son analyse. Pour lui, on peut adresser autant de critiques que l’on veut à l’ONU, mais il serait injuste de prétendre que cette organisation ne sert à rien ou qu’elle n’a rien accompli. Selon lui, les États membres sont individuellement plus critiquables qu’elle-même.