VIDEOROUGES DE COLÈRE
Les 67 villages de la commune de Notto Jobass, se sont fortement mobilisés pour dénonce ce qui se présente comme une injustice à leurs yeux. Dans cette commune il y’a un manque criand d’eau depuis de deux ans.

Les 67 villages de la commune de Notto Jobass, se sont fortement mobilisés pour dénonce ce qui se présente comme une injustice à leurs yeux. Dans cette commune il y’a un manque criand d’eau depuis de deux ans. De Thiéo à la sous-préfecture en passant par les villages de Ndioungane, Sangué, Sessène (Village du maire de la commune de Notto Jobass et ministre des transports aériens et du tourisme, Alioune Sarr) entre autres, les populations sont venus marquer leur indignation.
C’est dans ce sens qu’ils ont interpellé le président de la République et le ministre en charge de l’eau et de l’assainissement. « Nous interpelons l’État du Sénégal par l’entremise du Président de la République, du ministre de l’eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye Thiam pour leur dire que nous n’accepterons pas que la ressource eau soit exploitée à partir de notre nappe à un rythme excessif pour servir d’autres régions de ce pays où vivent des Sénégalais, citoyens au même titre que les populations du Jobass, alors que ces dernières meurent de soif.
Face à l’opinion, nous répétons que l’injustice que subissent ces populations pourrait s’apparenter à un crime contre l’humanité. L’eau n’est pas indispensable à la vie, elle est la vie elle-même » précise Djiby Faye, Secrétaire général de la plateforme "les sentinelles du Jobass".
Faisant le triste constat du manque du liquide précieux, les manifestants exigent du président de la République, garant de l’équité et de la justice sociale, qu’une telle injustice soit réparée et que tous les villages de la commune soient branchés aux réseaux des Forages à grande envergure de Tassette, réalisés dans le cadre du PEAMU ( Projet Eau et Assainissement en Milieu Urbain) destinés à renforcer l’adduction en eau de Dakar, dont 10 effectivement fonctionnels, sont localisés dans le Jobass.
Il s’y ajoute qu’il y’a aussi d’autres forages dans la même zone. C’est notamment le cas du projet Notto-Ndiosmone-Palmarin qui ravitaille en eau une bonne partie de la région de Fatick, dans les îles du Saloum. Ce qui est inadmissible selon la plateforme.
« Pendant ce temps, la pénurie d’eau depuis plus de deux ans continue à sévir et à précariser le quotidien des populations de cette localité. Par ailleurs, nous exigeons du Président de la République que la vitesse exponentielle, à hauteur de 20 millions de litres d’eau/jour, par laquelle est exploitée la nappe dans le cadre du PEAMU soit revue à la baisse » poursuit Djiby Faye.
La foule qui a déferlé dans le Jobass ce samedi a alerté contre une probable aridité de la vallée fossile du Jobass. « Les vergers se meurent et l’agriculture hors saison, qui se pratiquait dans cette zone-là, est évidemment menacée. Cette situation risque d’entraîner d’énormes périls au niveau de notre environnement or, les exigences de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) n’ont en rien été respectées dans le cadre de ce projet » regrette-t-on dans le mémorandum remis au sous-préfet de Notto Jobass, Jean Baptiste Ngomack Sène.
"Aquatech Senegal a atteint ses limites"
Dans la même dynamique les Sentinelles du Jobass exigent le départ d’AQUATECH SENEGAL chargé de la distribution de l’eau en milieu rural. « L’incompétence et le manque de respect manifeste d’Aquatech Senegal entraînant une trahison du contrat qui le liait aux populations sur toute la ligne, a fini par tuer nos forages locaux dont la nappe est aujourd’hui fortement sollicitée par ceux du PEAMU. À cet effet, nous exigeons une rupture de contrat d’avec cette société et exigeons qu’elle se retire simplement de la gestion de ces forages. »