800 EX-TEMPORAIRES DE L’EX-REGIE DES CHEMINS DE FER RECLAMENT 1,083 MILLIARD A L’ETAT
Plus de 800ex-temporaires de l’ex-régie des chemins de fer du Sénégal courent derrière un contentieux social avec l’Etat depuis 4ans, après qu’un acompte de 40% a été réglé par le régime libéral.

Plus de 800ex-temporaires de l’ex-régie des chemins de fer du Sénégal courent derrière un contentieux social avec l’Etat depuis 4ans, après qu’un acompte de 40% a été réglé par le régime libéral. Devant la presse hier, Aly Diallo Sow, président de ces ex-temporaires, affirme qu’ils réclament une enveloppe de 1,083 milliard de Fcfa à l’Etat.
Las d'attendre la concrétisation des promesses de règlement définitif du contentieux social les opposant à l’Etat du Sénégal, plus de 800 ex-temporaires de la Régie des Chemins de Fer (Rcfs) ont fait hier face à la presse pour réclamer à l'État du Sénégal leur dû, soit une enveloppe de 1,083 milliard de Fcfa. Ces pères de familles courent derrière ce dû depuis 4 ans et il s’agit d'un reliquat du paiement de différentiels de salaires des années où ils étaient maintenus comme temporaires contrairement au code du travail, après qu’un acompte de 40% a été libéré par le régime libéral de Me Abdoulaye Wade.
Pour Aly Diallo Sow, Président des ex-temporaires, ce sont des travailleurs de l’ex-Régie des chemins de fer du Sénégal qu’on appelait à l’époque les ex-temporaires. C’est parce qu’à la suite d’une longue lutte marquée par des licenciements, des menaces, etc., ils ont été reclassés avec des contrats à durée indéterminée (CDI) en 1996, avec un effet de rétroactivité, la date d’entrée effective dans l’entreprise ayant été prise en compte. En ce qui concerne le paiement des droits de ces travailleurs, une partie a été réglée par le régime libéral de Me Abdoulaye Wade, mais ils courent derrière le reste depuis lors, l’Etat restant leur devoir une enveloppe globale de 1,083 milliard de Fcfa.
Selon lui, le Premier Ministre d’alors Boun Abdallah Dionne, avant de quitter ses fonctions, avait demandé solennellement au ministre des Finances de procéder le plus rapidement possible au paiement et avant la dernière élection présidentielle. Mais se désole-t-il, malgré cet ordre du Premier Ministre, la situation est restée en l’état, sans que les ayants droit ne sachent où se situent les blocages. Et la grande majorité des bénéficiaires réside à Thiès où ils ont subi l’épreuve de la pandémie de COVID-19 et des inondations, sans avoir les moyens de faire face.
Aly Diallo Sow hausse le ton et souligne que l’ensemble des cheminots se sont retrouvés comme un seul homme pour demander à l’Etat de réparer cette injustice dans les meilleurs délais d’autant plus que pendant ces 4 dernières années, beaucoup de bénéficiaires ont perdu la vie, dans des conditions douloureuses. Il s’y ajoute qu’il y a des retraités malades et tout le monde sait que l’Institut de Prévoyance Retraite au Sénégal (IPRES) a des difficultés dans la prise en charge médicale de ces retraités. Les veuves sont également dans des problèmes difficiles à expliquer.
La seule alternative à ses yeux est que l’Etat fasse son travail et que le dû soit viré comme l’avait instruit l’ancien Premier Ministre. D’ores et déjà, dit-il, la mobilisation est sonnée de Dakar à Kidira et aucune piste n’est écartée pour que justice soit faite. Les ex-temporaires ont tenu leur rencontre à la bourse du travail de Thiès, histoire de rendre un hommage méritée à Mody Guiro qui s’est beaucoup investi sur la question avec l’ancien ministre des Finances Abdoulaye Diop, ce qui s’était traduit par le décaissement de l’acompte de 40%.