AAR LI NIOU BOKK NOTE DES AVANCÉES SIGNIFICATIVES
La plateforme en collaboration avec les mouvements ‘’Nio Lank’’ et ‘’Doyna’’, se félicite des retombées positives de la marche de vendredi dernier.

La plateforme Aar Li Niou Bokk, en collaboration avec les mouvements ‘’Nio Lank’’ et ‘’Doyna’’, se félicite des retombées positives de la marche de vendredi dernier. D’autant que soutient, les doléances qu’elle avait posées sur la table comme la question des contractuels de la Senelec, l’affaire de la Cité Gadaye ont connu des avancées significatives dans la lutte contre les injustices sociales.
La marche de vendredi dernier organisée par les plateformes ‘’Aar Li niou Bokk ‘’ , ‘’ Nio Lank’’ et ‘’Doyna’’ a porté ses fruits, si l’on se fie aux propos de ces activistes engagés dans la lutte pour la satisfaction des revendications sociales. « Notre mobilisation et lutte dans l’unité a donné les résultats suivants : des contrats donnés à tous les 189 ex-contractuels de la Senelec dont 15 CDI, l’accélération de la prise en charge par l’Etat du dossier de Gadaye, la prise en charge plus sérieuse du dossier de Guéréo par l’Etat, la rencontre entre les étudiants orientés dans le privé, le directeur des bourses et le directeur de cabinet de leur ministre de tutelle, la rencontre entre l’administration de l’UVS et les étudiants du mouvement «Machine pour tous», et la rencontre entre les travailleurs du King Fahd Palace et le patronat de l’hôtellerie et les ministères du tourisme et du travail », ont soutenu l’infatigable Guy Marius Sagna et ses camarades. Se félicitant de ces avancées significatives, les activistes ont estimé dans le communiqué que ces résultats ont été obtenus grâce à la jonction des opprimés de partout. Seule la lutte libère, clament-ils. «Et quand cette lutte se mène dans l’unité, elle est beaucoup plus efficace». Les plateformes se disent en outre préoccupées par la gestion du foncier, la gestion de l’enseignement supérieur, la gestion du secteur de l’électricité mais aussi de l’eau, particulièrement en zone rurale ainsi que la situation des droits des travailleurs au Sénégal et de la diaspora.
LA SEDIMA DOIT SE RETOURNER CONTRE L’ETAT
Restant toujours dans le même sillage des problèmes fonciers, Guy Marius Sagna et ses acolytes sont revenus sur le litige foncier opposant la SEDIMA aux populations de Ndengler-Djilakh. «S’agissant du différend opposant Ndengler, Djilakh et SEDIMA, après les avoir écoutés et entendus, nos plateformes estiment que les paysans cultivent et occupent ces terres depuis des siècles ; ils y travaillent et en vivent, donc la terre doit aller en priorité à ceux qui y habitent et l’exploitent. Par ailleurs, nous sommes pour l’agrobusiness mais pas au détriment des exploitations agricoles familiales. C’est pourquoi nous exigeons que l’Etat restitue définitivement et sans condition les terres aux paysans de Ndengler et de Djilakh », tranchent les membres des plateformes ‘’Aar Li niou Bokk‘’, ‘’Doyna‘’ et ‘’Nio Lank‘’.
Pour eux, SEDIMA doit se retourner contre «L’Etat irresponsable qui gère le foncier de manière informelle». Si l’Etat avait délimité, d’après les activistes, les zones urbaines, les zones classées, les zones de terroirs réservées aux paysans et les zones pionnières réservées aux projets, ce genre de problème n’existerait ni à Ndengler, ni à la forêt classée de Mbao. «L’Etat du Sénégal joue au pompier alors qu’il n’est qu’un pyromane foncier», tirent-ils sur l’Etat dans le communiqué. Ils soulignent aussi que ce qui est en cause, c’est la gestion des terres du Sénégal au profit des puissances financières de l’étranger et du Sénégal et au détriment des paysans qui vont être transformés en journaliers agricoles sur leurs propres terres. «Voilà pourquoi nous demandons la restitution des terres aux paysans partout où elles ont été accaparées, la suspension des attributions de terres, un audit foncier national, la délimitation des zones du domaine national (zones urbaines, zones classées, zones terroirs, zones pionnières) ainsi qu’un code foncier et une réforme agraire», soulignent les activistes dans le communiqué.