«AAR LINIOU BOOK» CHARGE LA GENDARMERIE
La gendarmerie s’est-elle transformée en milice privée ? C’est la question que se posentles membres de la plateforme «Arr Li Ni Bokk» après les agissements éléments de la brigade de Tivaouane contre des habitants de Tobène.

L’attitude des éléments de la brigade de gendarmerie deTivaouane contre les populations de Tobène révolte les membres de la plateforme «Arr Li Ni Bokk». Selon les activistes, les pandores ont violenté injustement les populations de Tobène.
La gendarmerie s’est-elle transformée en milice privée ? C’est la question que se posentles membres de la plateforme «Arr Li Ni Bokk» après les agissements éléments de la brigade de Tivaouane contre des habitants de Tobène. «La gendarmerie a violenté les habitants de Tobène, de Kër Maguèye et de Maka Dieng. Elle a gazé des paysans. Elle a violenté des femmes», dénoncent avec la dernière énergie les activistes dans un communiqué.
Très remontés, ils expriment toute leur solidarité à leur camarade Ardo Gning qui, selon eux, a été a torturé par la gendarmerie. «Notre camarade Ardo Gningue a été arrêté et gardé à vue pendant 72 heures à la brigade de gendarmerie de Tivaouane. Il y a subi des coups et blessures volontaires. Ce traitement inhumain et dégradant lui a occasionné un traumatisme moral et psychologique», s’indignent les membres de «Aar Li Ni Bokk».
Ils ont tenu à rappeler que la torture est un crime en vertu de la convention de New York de 1984. «C’est sur cette base qu’un ancien chef d’État d’un autre pays a été jugé sur la terre sénégalaise dans le cadre des Chambres Africaines et envoyé en prison. Donc Il est inadmissible qu’en 2020, des forces de l’ordre s’adonnent dans les brigades de gendarmerie à des pratiques dignes des maisons d’esclaves dans notre pays avec tous ces acquis», assènent les responsables de la section Tivaouane de «Aar Li Ni Bokk».
Ils assimilent cette attitude de la gendarmerie à une violation grave des dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, du Pacte International relatifs aux Droits Civils et Politiques des Nations Unies et de la Convention contre la Torture et les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Particulièrement furieux contre la gendarmerie, ils estiment que les forces de sécurité ne doivent pas inspirer la peur à ceux qu’ils ont pour mission de sécuriser. «Une telle attitude est un cinglant échec de leur mission de sécuriser la population. Si la Gendarmerie a torturé Ardo Gningue pour lui faire avouer des faits imaginaires pour accuser les membres de Aar Linu Bokk Tivaouane c’est juste qu’Aar Li Nu Bokk Tivaouane dérange », tranchent-ils. Mais ils avertissent que c’est peine perdue. «Car cette violence aveugle n’a fait que renforcer la détermination de celles ou ceux pour qui la défense des intérêts et des ressources du pays est devenue une mission citoyenne», soulignent-ils.
GUY MARIUS SAGNA ENFONCE LES PANDORES
Les relations entre la Gendarmerie nationale et Guy Marius sont exécrables. La dernière sortie du leader du Frapp France-Dégage contre les pandores qu’il accuse d’avoir torturé son camarade et activiste Ardo Gningue ne fait qu’envenimer les choses, d’autant plus qu’il les a qualifiés de voyous.
Dans un post virulent, l’activiste suggère qu’il est dans le viseur de la maréchaussée. Il dit avoir été contacté au téléphone « par un certain commandant Faye » qui se trouve être le patron de la division communication de la gendarmerie. D’après lui, ce dernier lui aurait ordonné de venir le voir. Une convocation à laquelle il n’a pas voulu déférer en demandant à ce dernier de se déplacer au siège du Frapp pour le rencontrer.
En effet, continuant à dénoncer vigoureusement la torture exercée par la gendarmerie sur son camarade et sur des populations désarmées, Guy Marius Sagna persiste et signe que « certains, revêtus de la tenue de gendarmerie, ne sont en réalité que des voyous et des sauvages». C’est pour cela, estime-t-il, qu’au lieu de chercher à l’intimider, « la gendarmerie devrait ouvrir une enquête en interne pour traquer les voyous en son sein et les sanctionner. Et enfin, l’activiste a interpellé les autorités sur les actes posés par les forces de l’ordre».