ABDOUL MBAYE CRIE A LA VIOLATION DE LA LOI
Des huissiers envoyés par Aminata Diack ont voulu s’introduire par la force au domicile du président de l’Alliance pour la Citoyenneté et leTravail (ACT) dans le but de saisir ses meubles.

Rebondissement spectaculaire dans le dossier opposant l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye à son ex-épouse Aminata Diack. Hier, des huissiers envoyés par Aminata Diack ont voulu s’introduire par la force au domicile du président de l’Alliance pour la Citoyenneté et leTravail (ACT) dans le but de saisir ses meubles. Ce à quoi s’est opposé Abdoul Mbaye qui considère cette démarche comme une violation de la loi
Encore un rebondissement dans le feuilleton judiciaire opposant Abdoul Mbaye à son ex-épouse Aminata Diack. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’ancien Premier ministre soutient que sept individus conduits par un clerc de Me Richard Diatta se sont présentés à son domicile dans le but d’emporter ses meubles.
«L’huissier s’est fondé sur l’ordonnance du juge des référés du 24 janvier 2020. Lorsque j’ai refusé d’ouvrir la porte, l’huissier m’a opposé une fin de non-recevoir et ses agents ont alors entrepris de forcer la porte de mon domicile.» Ce qui, à ses yeux, viole la loi. «Dans une procédure ordinaire, l’huissier, devant la résistance rencontrée, se serait retiré pour requérir l’assistance de la force publique. Ce n’est pas la première fois que le droit et les procédures sont violés dans ce dossier par l’intervention d’une main invisible», se plaint l’ancien Premier ministre.
Pour décourager ses visiteurs indésirables, Abdoul Mbaye a invoqué la situation sanitaire marquée par la pandémie du Covid-19. «Et lorsque je leur ai signifié qu’au regard des risques de coronavirus, je ne pouvais pas leur ouvrir mon domicile sauf présentation de tests négatifs au Covid-19, car il n’était pas question que je mette en danger la vie des miens, ils ont décidé d’aller chercher des renforts pour forcer ma porte», rapporte-t-il tout en accusant l’huissier de violation de la procédure judiciaire.
D’autant plus qu’il souligne : «J’ai informé l’huissier que j’avais régulièrement interjeté appel et qu’aux termes de la loi, les demandes relatives à la propriété ou à la saisissabilité ne font pas obstacle à la saisie, mais suspendent la procédure pour les biens saisis qui en sont l’objet.»
D’ailleurs, Abdoul Mbaye renseigne qu’il avait obtenu du Tribunal de Dakar une décision nommant un expert à l’effet de déterminer les indemnités d’occupation que son ex-épouse lui doit du fait de l’occupation de sa villa. «Ces montants couvrent largement les sommes qu’elle me réclame. Mais du fait des perturbations enregistrées dans le fonctionnement des juridictions, mes conseils n’ont pas encore pu mettre en œuvre les procédures adéquates», renseigne l’ancien Premier ministre.
A rappeler que la Cour d’appel de Dakar, dans son arrêt du 6 août 2019, avait déclaré le leader de l’Act coupable des délits d’usage de faux et de tentative d’escroquerie. C’est ainsi qu’il a été condamné à un an assorti de sursis. En plus de la sanction pénale, Abdoul Mbaye devait payer une amende d’un million Fcfa à l’Etat et verser à son ex-épouse, en guise de dommages et intérêts, 100 millions F Cfa.