«AFRICTIVISTES» INVITE LE POUVOIR JUDICIAIRE À SE RESSAISIR
Les membres « AfricTivistes » exhortent le pouvoir judiciaire à se ressaisir et de gérer dans la responsabilité

La tension sociale causée par l’affaire opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr, continue de susciter des indignations des acteurs politiques, la société civile et les activistes. C’est le cas des membres des « AfricTivistes ». Ils invitent ainsi le pouvoir judiciaire de se ressaisir et de gérer dans la responsabilité.
Les membres « AfricTivistes » exhortent le pouvoir judiciaire à se ressaisir et de gérer dans la responsabilité. «Nous dénonçons égalementtoutes les arrestations préventives pour une soi-disante prévention à des troubles publics. Ces arrestations préventives, des fois sous la coupe de délit d’intention, sont illégales et illégitimes et symbolisent aujourd’hui le recul démocratique constaté au Sénégal », ajoutent-ils dans un communiqué parvenu hier à «L’As». Ils déplorent par ailleurs la machination politique avec un principal objectif, liquider leur leader politique et chef de l’opposition ainsi que les série d’arrestations dans de nombreuses localités, souvent, avec comme prétexte l’interdiction de rassemblements à cause de la pandémie à coronavirus. « Une centaine d’arrestations a été notée dans le pays. Si la plupart a été libérée, il n’en demeure pas moins de 20 personnes placées à ce jour sous mandat de dépôt pour des délits divers: atteinte à la sûreté de l’Etat, menaces de morts contre des personnalités du régime, appel à l’insurrection », indiquent-ils. Les membres «AfricTivistes» regrettent dans la même veine des dégâts matériels notés pendant ces deux jours, surtout la mort d’au moins un jeune d’une vingtaine d’années est à déplorer à Bignona, région de Ziguinchor (Sud du Sénégal).
AfricTivistes invite en outre les autorités à respecter le droit d’association, d’informer et d’accès à l’information des citoyens. D’autant que rappelle-t-il, « la constitution sénégalaise en son article 8 garantit à tous les citoyens les libertés individuelles fondamentales dont les libertés d’opinion, d’expression, de la presse, d’association, de réunion, de déplacement, de manifestation, entre autres. Ils appellent ainsi les organisations soucieuses des libertés de presse à se mobiliser pour que le droit à une information plurielle inscrit dans la constitution soit sauvegardé et respecté. «La déclaration universelle des droits de l’homme notamment en son article 19 dispose que “tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. Nul ne peut être privé de sa liberté sauf pour des motifs et dans des conditions préalablement déterminées par la loi; en particulier nul ne peut être arrêté ou détenu arbitrairement », ajoutent les membres « AfricTivistes » qui fustigent aussi les menaces du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) contre certains médias privés pour une supposée incitation à la violence.
Ils réitèrent également leur appel au calme et à l’apaisement et restent solidaire du peuple sénégalais face à ces inquiétantes menaces sur les droits et acquis démocratiques