APPEL À DES ACTIONS CONCRÈTES POUR RENFORCER LE LEADERSHIP DES FEMMES AFRICAINES
ONU Femmes et l'ARC s'engagent, conformément à l'accord de Nairobi, à renforcer les politiques de gestion des risques de catastrophe par l’intégration du genre et de l’inclusion

En marge de la 66e session de la Commission de la condition de la femme (CSW66), qui s’est tenue du 14 au 25 mars 2022, l’African Risk Capacity (ARC) et ONU Femmes lancent un appel conjoint pour une meilleure promotion de l’intégration de l’égalité des sexes et les besoins des femmes et des filles dans les politiques et programmes de gestion du changement climatique et des risques de catastrophe.
La 66e session de la Commission de la condition de la femme (CSW66) s'est tenue du 14 au 25 mars, sous le thème "Parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles dans le contexte des politiques et programmes de lutte contre le changement climatique, l’environnement et la réduction des risques de catastrophe". Elle a permis au CSW66 de dénoncer, dans ses conclusions, les conditions des femmes et des filles victimes de manière disproportionnée du changement climatique, des catastrophes naturelles et d’autres chocs d'une part, et, d'autre part, l'inexploitation du potentiel et les capacités des femmes et des filles mais aussi du leardeship des femmes dans les processus de renforcement de la résilience. Alors que leur pleine participation et leur leadership dans les politiques et programmes de lutte contre le changement climatique, l’environnement et la réduction des risques de catastrophe sont essentiels pour les rendre plus efficaces pour tous, informe un communiqué de presse parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, hier mercredi.
Selon la directrice régionale d’ONU Femmes Wcaro, "Pour atteindre cet objectif ambitieux, il faudra intégrer les besoins spécifiques des femmes et des filles dans les politiques et programmes de lutte contre le changement climatique et de réduction des risques de catastrophe, mais aussi développer les financements sensibles au genre, en augmentant les investissements dans des politiques et des programmes de réduction des risques liés au changement climatique, à l’environnement et aux catastrophes qui tiennent compte des sexo-spécificités". En parallèle, pour renforcer la résilience des femmes et des filles, des mesures ont été prises afin de financer et de fournir des infrastructures et de services publics durables, d'améliorer les conditions de travail des femmes, promouvoir une approche sensible au genre, pour une meilleure transition équitable vers des économies vertes et bleues régénératrices, entre autres, note la source.
Dans cette optique, ONU Femmes et Afrique Risk Capacity, une mutuelle panafricaine de gestion des risques, s'engagent à réduire les inégalités entre les sexes dans l’accès aux mécanismes de renforcement de la résilience et promouvoir une meilleure intégration de l’égalité des sexes dans la gestion des risques de catastrophe au Sahel et dans d’autres pays africains notamment au Sénégal et au Mali où ils s'engagent à mettre à l’essai des services innovants et sensibles au genre, contre les catastrophes, des formations d’alphabétisation financières, des services climatiques et des systèmes d’alerte précoce adaptés aux besoins spécifiques des femmes rurales.
Et pour Ibrahim Cheikh Diong, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Directeur général de African Risk Capacity (ARC) d’ajouter : "Les considérations de genre dans la gestion et le financement des risques de catastrophe doivent être une priorité pour les acteurs étatiques et non étatiques, car les aspects sexo-spécifiques recoupent tous les thèmes. Le financement des risques de catastrophe, la préparation et la réponse aux catastrophes impliquent d’accorder une attention maximale aux besoins des femmes. Bien que les femmes et les groupes vulnérables soient les plus touchés par les catastrophes, ils ne sont pas prioritaires dans les budgets de gouvernements du continent africain".
Pour la mise en œuvre de stratégies de réduction des risques de catastrophe sensibles au genre et inclusives, de programmes et plans d’action à tous les niveaux, ONU Femmes et l'ARC s'engagent, conformément à l'accord de Nairobi, "à renforcer les politiques de gestion des risques de catastrophe par l’intégration du genre et de l’inclusion, en favorisant la participation et l’inclusion des femmes, des jeunes et d’autres groupes vulnérables et en formulant des politiques, des stratégies, des plans et des cadres juridiques de gestion des risques de catastrophes sensibles au genre, pour assurer un développement sensible aux risques", précise-t-on dans le document.