«CES GENS-LA FONT LE TRAVAIL DEPUIS DES ANNEES»
Le président de Sos Consommateurs, Me Massokhna Kane, révèle que la vente des gadgets au contenu alcoolique date de plusieurs années au Sénégal. Elle n’est qu’un commerce illicite qui vient d’être découvert.

Le président de Sos Consommateurs, Me Massokhna Kane, révèle que la vente des gadgets au contenu alcoolique date de plusieurs années au Sénégal. Elle n’est qu’un commerce illicite qui vient d’être découvert.
«Ces gens-là font le travail depuis des années et c’est maintenant qu’on a pris un. Combien de fois sont-ils parvenus à écouler leurs produits ? Combien de jouets de cette nature, nuisibles à la santé des enfants et même à celle des adultes ?», s’est demandé le président de Sos Consommateurs Me Massokhna Kane. C’est une affaire très grave qui mérite une enquête sérieuse, a-t-il ajouté. «On vend de l’alcool à des enfants, à travers des jouets. C’est d’une gravité exceptionnelle. D’après les éléments de l’enquête que nous avons pu avoir, ça dure au moins de quelques années. Nous avions souhaité qu’il y ait une enquête beaucoup plus approfondie pour remonter la filière d’approvisionnement parce que les gens qu’on a arrêtés ont essayé de nier, en disant que c’est des gens qui viennent de la Guinée qui ont vendu ça, sans facture. C’est une fuite en avant».
LES PERSONNES INCULPEES JUGEES EN FLAGRANT DELIT, MARDI PROCHAIN
D’ores et déjà, Sos Consommateurs, s’est constitué partie civile au procès des personnes inculpées dans le cadre de la vente de ces gadgets. «La procédure se poursuit. J’ai appris qu’ils vont passer en flagrant délit, mardi prochain. Nous allons nous constituer partie civile et nous allons demander au juge d’ouvrir une enquête beaucoup plus approfondie parce qu’il ne s’agit pas de juger des gens en flagrant délit, les condamner éventuellement, mais qu’on puisse enquêter sérieusement. Et ça, il n’y a qu’un juge d’instruction qui peut le faire. Nous demandons qu’un juge d’instruction soit désigné pour enquêter de manière beaucoup plus approfondie, pour qu’on puisse en arriver à trouver la source d’approvisionnement réelle».
POUR UN LABORATOIRE D’ANALYSE DES PRODUITS AU PORT
Pour Me Massokhna Kane, «il faut que l’Etat donne des moyens beaucoup plus importants au ministère du Commerce, aux services de Douanes». Mieux, ajoutet-il, «nous avons toujours demandé qu’il y ait un laboratoire d’analyse au niveau du port parce que c’est là-bas que passe le plus gros des marchandises. Il faut renforcer les moyens en nombre, en matériel, en moyens financiers pour que les citoyens puissent être bien protégés. Le ministère (du Commerce, ndlr) n’a pas les moyens d’assurer correctement sa mission. Ça fait des années que nous disons que le ministère du Commerce doit être un grand ministère ; avec de très gros moyens».
RENFORCER LE SERVICE D’HYGIENE POUR LE CONTROLE DES ECOLES ET DES ALENTOURS
Le défenseur des droits de consommateurs est aussi d’avis que le contrôle des écoles et des alentours doit être renforcé. «Il faut une meilleure surveillance des écoles et des alentours. Les enfants sont exposés. Même les denrées alimentaires qu’on vend dans les écoles, il n’y a pas aucune mesure d’hygiène. Il faut renforcer le Service d’hygiène», a-t-il suggéré.