CONVOCATION DU PRESIDENT DE L’UMS DEVANT LE CSM
La société civile invite le garde des sceaux à renoncer à cette tentative de musellement

Après les comités de ressort de Saint-Louis et de Dakar, c’est au tour des membres de la société civile dont la Ligue Sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh), la rencontre Africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), Amnesty International Sénégal, le Forum Civil, la section sénégalaise de Transparency International, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) et le Mouvement Y en a marre d’apporter leur soutien au président de l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums). En effet, ils invitent le ministre de la justice à renoncer à cette tentative de musellement à l’endroit des juges.
L’affaire opposant la chancellerie au président de l’union des magistrats du Sénégal, Souleymane Teliko, ne laisse pas indifférents les acteurs de la société civile. Ainsi la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (Lsdh), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddh), Amnesty International Sénégal le Forum Civil, la section sénégalaise de Transparency International, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) et le Mouvement Y en a marre ont condamné l’attitude du ministre de la justice, Me Malick Sall et invitent ce dernier à renoncer à cette tentative de musellement à l’endroit des juges. « Les signataires demandent au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de renoncer à toute tentative de bâillonnement des juges et de travailler à assurer l’effectivité de l’indépendance de la justice garantie par la Constitution », lit-on dans la déclaration conjointe parvenue à «L’As».
Poursuivant, ils estiment en effet que la traduction de Monsieur Téliko devant l’organe disciplinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature est totalement injustifiée et apparaît, selon eux, comme une énième tentative de museler l’UMS et son président, dans leur combat pour l’indépendance de la Justice. D’autant que, soulignent les signataires de la déclaration, Souleymane Téliko n’avait fait que rappeler dans une émission ce qu’avait déclaré la Cour de justice de la Cedeao sur la présomption d’innocence de l’ancien maire de Dakar et les droits de sa défense qui, selon ladite Cour, avaient été violés par la justice sénégalaise. « Ces multiples menaces et répressions exercées sur les porteurs d’opinion remettent en cause des acquis obtenus suite à de hautes luttes pour l’élargissement de l’espace public et la construction de l’Etat de droit au Sénégal», soulignent les signataires qui encouragent cependant les magistrats à poursuivre le combat pour l’indépendance de la Justice et l’autonomie de leur association. Ils invitent en outre tous les citoyens épris de justice à se mobiliser contre cette tentative de museler la justice.