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DES «CLANDOS» PAS SI CLANDESTINS

En plus de l’image pittoresque des « cars rapides », il faudra désormais graver dans les cartes postales de la capitale, pour montrer son côté exotique, celle de ses taxis « clandos» qui rajoutent à la circulation déjà suffisamment anarchique de Dakar

Samba DIAMANKA  |   Publication 28/01/2021

En plus de l’image pittoresque des « cars rapides », il faudra désormais graver dans les cartes postales de la capitale, pour montrer son côté exotique, celle de ses taxis « clandos» qui rajoutent à la circulation déjà suffisamment anarchique de Dakar. Décryptage !

Effet de la crise sanitaire ? Paupérisation ? Faillite de la politique gouvernementale de transports publics ? Peut-être un peu de tout cela. Si les villes de l’intérieur du pays sont rythmées par la circulation frénétique des motos dites « Jakarta », la capitale, elle, est mise sous coupe réglée de voitures dites « clandos » qui vont dans toutes les directions. Menant ainsi une rude concurrence déloyale aux taxis urbains reconnaissables par leurs couleurs « jaune-noir ». En fait si, à l’origine, ces taxis irréguliers s’adonnaient à leur activité de manière clandestine — d’où leur nom —, en tout cas en se cachant des forces de l’ordre, on peut dire aujourd’hui qu’ils ont acquis droit de cité ! A l’arrêt des « clandos » de la Patte d’Oie, les clients attendent depuis de longues minutes sous un soleil de plomb. L’endroit ne paie pas de mine. Des véhicules en très mauvais état sont stationnés çà et là. L’atmosphère est étouffante et suffocante.

La poussière et la fumée enveloppent l’endroit. Malgré ce décor repoussant, pourtant, des gargotes à ciel ouvert sont installées dans un gigantesque désordre. Ce coin de la capitale est connu par les nombreux travailleurs et habitants qui ont comme destinations les villages de Yoff, Ngor et Almadies. Au bout de minutes interminables, une voiture brinquebalante vient freiner presque sur les pieds de votre serviteur. Quatre passagers s’y engouffrent en un clin d’oeil. Pour la faire démarrer, le chauffeur relie deux bouts de fils qui pendaient. Scène habituelle à l’intérieur de ces voitures dépourvues de clefs de contact. Un homme longiligne, qui exerce la fonction de « coxeur » ou rabatteur, oriente les passagers en leur indiquant la destination de chaque voiture. « Ngor, aéroport », s’époumone celui qui gère la ligne de départ de ces voitures. « Je m’excuse. Je ne peux pas me prononcer sur ça. Parle-moi de Serigne Touba. Je pourrai te répondre », nous lance l’homme, soucieux d’éviter de se prononcer sur légalité de cette gare routière anarchique et de l’activité de ces « clandos ». Ibrahima Faye, lui, vient de garer son véhicule. Pensant avoir affaire à un client, il s’écrie lorsque nous lui expliquons ce qui motive notre présence. « Ah ok! Vous êtes là pour enquêter sur notre travail », chambre-t-il.

Nous faisons dans la clandestinité

L’homme est un mécanicien de formation qui a basculé dans le métier de chauffeur. « Il faut le reconnaître, nous évoluons dans la clandestinité. Les véhicules clandos ne sont pas reconnus par l’Etat. Nous ne payons pas de taxes. Au début, les clandos étaient l’affaire des personnes retraitées achetaient des véhicules pour faire le clando afin d’obtenir la dépense quotidienne. A l’époque, les chauffeurs clandos ne circulaient pas la nuit, uniquement le jour. Parce que c’était juste un moyen pour ces vieux d’assurer la dépense quotidienne », explique M. Faye.

Selon lui, c’est à cause du chômage et des difficultés de la vie que des personnes plus jeunes ont investi le créneau. « Aujourd’hui, le constat est là. Les jeunes sont maintenant plus nombreux que les adultes dans le métier. Les retraités son marginalisés. Les clandos circulent de 06 du matin à 02 heures ou plus. Les propriétaires des véhicules conduisent entre 06 et 12 h ou un peu plus après cette heure et remettent leurs voitures aux « siroumen » (jeunes ou vieux qui n’ont pas de véhicules et qui prennent le relais des chauffeurs titulaires ou des propriétaires la nuit ou le reste de la journée contre partage des recettes). Cela dépend car il y a des propriétaires qui préfèrent travailler du matin au soir. Car, ils n’ont que ça à faire », explique Ibrahima. Selon lui, le clando ne nourrit pas son homme. « Beaucoup conduisent les clandos parce que comme, je te l’ai déjà dit, ils n’ont pas d’autre occupation. Nous remercions Dieu. Personnellement, je fais des bénéfices de 3000 à 10000 francs par jour. Cela dépend de la circulation et des embouteillages à prendre en compte. Il arrive également de travailler toute une semaine sans avoir 10 mille FCFA », révèle Ibrahima Faye.

Les coxeurs, partie intégrante du dispositif

Les « coxeurs » organisent les arrivées et départs au niveau de la gare routière. Ibrahima confie qu’ils font partie du garage et ont tous des permis. « C’est juste qu’ils n’ont plus de véhicules. Nos coxeurs ne sont pas comme ceux qui squattent les arrêts des cars rapides et qui n’ont jamais été chauffeurs et imposent aux apprentis le « mandat ». Nous sommes bien organisés dans nos garages », fait-il savoir. Le clando n’est pas viable mais permet aux chauffeurs de survivre. « Je dépense 10 mille francs pour le gasoil par jour. Ce qui me permet d’assurer le trajet. Mon alimentation me coûte jusqu’à 1500 francs par jour et je paye 200 francs pour le lavage du véhicule. Quand on dépense tout cela sans oublier les tracasseries (il refuse de se prononcer sur les policiers et autres gendarmes auxquels il est bien obligé de donner quelque chose chaque jour), à la fin, on ne rentre qu’avec des sommes misérables pour gérer la famille. C’est ça notre vie », soupire notre chauffeur. Sur la hausse des tarifs des clandos depuis le début de la pandémie du coronavirus, surtout avec le confinement, Ibrahima indique c’est effectivement vrai. « L’année dernière, on s’est conformé à la décision du ministère des Transports. On prenait trois clients au lieu de quatre. Le prix était à 200 f et nous l’avons porté à 300 francs pour combler le manque à gagner. Mais depuis qu’on nous a permis de prendre quatre, nous sommes revenus au prix normal. Actuellement, il faut le noter, que cela dépend de la circulation. S’il y a embouteillage indescriptible on s’autorise une hausse, sinon on conduit sans rien gagner », explique-t-il avant de prendre congé. Plus d’une dizaine de clandos sont garés dans cet espace.

A la zone de Captage, les chauffeurs hèlent les clients

Contrairement à la Patte d’Oie où les prix ont ramenés à leur niveau initial, au niveau de la gare routière de la Zone de captage les prix sont maintenus en l’état. « Entre la station de la Zone de Captage et le terminus du garage des bus « Horaires » près du lieudit Bignona à Grand-Yoff, le prix de la course était de 100 francs. Au moment du premier état d’urgence, ils ont augmenté 50 f sur le prix ce qui fait 150 f et ils ne prenaient que trois clients. On pensait qu’ils allaient revenir au tarif initial, mais ils maintiennent les mêmes prix », se désole un client. Une dizaine de clandos encombrent la route qui mène à l’intérieur du quartier de la Zone de Captage. Cependant, ces chauffeurs « clandestins » refusent de répondre à toute question concernant leur métier. « Grand, vas voir les autres. Je ne peux pas parler de ça », nous envoie-t-on promener.

Le rond-point Liberté V est sans doute la plus grande gare routière de clandos du Sénégal. C’est également le point de convergence des bus Tata et autres cars rapides à tel point qu’un confrère doté de beaucoup d’humour qualifie l’endroit de « hub ». Ici sont stationnés d’innombrables véhicules en très mauvais état qui desservent les grands trajets dans la capitale allant de l’avenue général de Gaulle, à Nord Foire et Ouest Foire en passant par d’autres destinations. « Je gagne ma vie avec ce clando. Je suis jeune et je ne veux pas rester à la maison. On ne gagne presque rien ici mais ça nous permet de régler de petits besoins », lance un jeune chauffeur clando. La mine renfrognée, requérant l’anonymat, il confie que les policiers leur prennent presque tout ce qu’ils gagnent la journée. Dans ce lot de ces voitures d’un autre âge, quelques voitures en très bon état sont visibles. Leurs propriétaires cherchent eux aussi à gagner leur vie. Dans le lot, des retraités qui joignent difficilement les deux bouts et qui laissent leur voitures à un membre de leur famille pour le rentabiliser. Ces véhicules apparemment pour personnes aisées — car leur état est vraiment bon — circulent partout dans Dakar se payant même le luxe de marauder au centre-ville où ils passent inaperçus à moins que les policiers ne les surprennent en train d’embarquer des passagers. Et là, leur compte est bon…

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