DES FAMILLES ENTIERES ATTERRISSENT SUR L’ESPLANADE DE LA MOSQUEE DE PYROTECHNIE
Chassées des « favelas » de l’ancienne piste de Mermoz, des familles entières composées de mendiants, de talibés et de marginaux ont fini par s’établir sur l’esplanade de la mosquée « Aboubacar Sadikh » de Sacré-Cœur 3

Il y a trois semaines, les bulldozers ont rasé la « favela » dakaroise de l’Ancienne piste de Mermoz pour déguerpir les occupants illégaux qui s’y trouvaient. Des occupants dont la plupart sont des mécaniciens, brocanteurs, fondeurs, menuisiers métalliques, prostituées, receleurs et dealers. Des mendiants, des vagabonds et des talibés y avaient également élu domicile. A la suite de notre alerte sur l’intention de ces expulsés de s’établir devant le cimetière catholique Saint-Lazare et de la levée de boucliers — et de goupillons! — qui a suivi, les familles entières ont finalement atterri sur l’esplanade de la mosquée « Aboubacar Sadikh » de Sacré-Cœur 3/Pyrotechnie où elles dorment à la belle étoile créant ainsi l’insécurité chez les riverains.
Chassées des « favelas » de l’Ancienne piste de Mermoz, des familles entières composées de mendiants, de talibés et de marginaux ont fini par s’établir sur l’esplanade de la mosquée « Aboubacar Sadikh » de Sacré-Cœur 3. Mêmes les alentours des « deux voies » baptisées la « bande d’Aouzou » n’ont pas été épargnées puisque des déguerpis y passent la nuit à la belle étoile. Selon Mme N. Thiam, habitant à Sacré-Cœur 3, il suffit d’effectuer une reconnaissance nocturne sur les lieux entre 22 heures et 06 heures du matin pour constater cette pagaille provoquée par le déguerpissement de l’Ancienne Piste. «Non seulement ces déplacés font leurs besoins dans les coins et recoins du quartier, mais encore ils frappent nuitamment à nos portes pour quémander de quoi boire ou manger.
Pire, ils laissent errer voire vagabonder leurs enfants et talibés de très bas-âge dans les ruelles à des heures tardives dans la nuit. Depuis une semaine, les imams, oulémas, notables et riverains de Sacré-Cœur 3 sont en entrain de se concerter pour chercher les voies et moyens de faire quitter ces déplacés de la misère de notre zone » se désole-t-elle.
Comme cette dame, de nombreux riverains de la Sicap Pyrotechnie crient leur ras-le-bol et leur colère devant ce qui ressemble à une catastrophe humanitaire. Pourtant, les autorités ont été alertées par le chef de quartier, mais rien n’y fait ! Au contraire, la situation va de mal en pis et qui voit le nombre de « réfugiés » grossir chaque jour.
En tout cas, la descente des forces de police et de gendarmerie appuyées par des éléments de la Mairie de Mermoz afin de dégager les artères de l’Ancienne Piste a créé un climat d’insécurité et d’insalubrité dans les cités environnantes. Un spectacle qui ressemble à celui d’un camp de réfugiés.
Pendant ce temps, les éléments de la gendarmerie et de la police multiplient les patrouilles de dissuasion aux alentours du cimetière Saint-Lazare. Comme l’avait si bien alerté « Le Témoin » quotidien, les mécaniciens chassés de l’Ancienne Piste rodaient autour du vaste parking du cimetière catholique pour tenter de s’y installer. Peine perdue ! Alors, ils se sont repliés à la mosquée Aboubacar Sadikh sur les deux voies!