DJILAKH DEMANDE L‘ANNULATION DU TITRE FONCIER
Babacar Ngom devra désormais faire face à un autre front qui prend de plus en plus de l’ampleur sur ce qu’il est convenu d’appeler la «spoliation des terres de Ndengler »

Des habitants du village de Djilakh sont définitivement entrés dans le dossier appelé «spoliation des terres de Ndengler» pour demander la restitution de leurs biens. Lors d’une marche pacifique organisée sur la place publique du village, ils ont demandé au Président Macky Sall d’annuler le titre foncier attribué à Sédima SA.
Babacar Ngom devra désormais faire face à un autre front qui prend de plus en plus de l’ampleur sur ce qu’il est convenu d’appeler la «spoliation des terres de Ndengler ». Alors que le front contre les habitants de Ndengler n’est pas encore réglé, un autre vient envenimer la situation. Des populations de Djilakh sont montées au créneau pour demander l’intervention du président de la République. Ces villageois venus des différents hameaux ont convergé vers la place publique pour dénoncer le titre foncier attribué à l’entreprise de l’homme d’affaire Babacar Ngom. Ils invitent Macky Sall à siffler la fin de récréation en annulant le titre foncier octroyé à SEDIMA.
Devant une marée humaine arborant des foulards rouges symbolisant le mécontentement, Djibril Sène, l’un des porte-parole du collectif des habitants, n’a pas été tendre avec Babacar Ngom. «Quand Babacar vend le m2 à 10 mille francs seulement, il aura au moins plus de 22 milliards. Cet homme veut nous réduire à l’esclavage car nos descendants seront des ouvriers sans un lopin dans la terre de leurs aïeux. Et nous ne l’accepterons pas », fait il savoir.
Selon M. Sène, le patron de Sedima a évoqué que des étrangers exploitent ici des terres, sans pour autant être inquiétés. «Dans son discours, Babacar Ngom dit que dans la zone, on a donné à un Blanc une superficie plus large et que personne n’en parle. Ce qui est faux. Le seul Blanc, à part celui qui travaille avec lui, ne bénéficie d’aucun titre foncier. C’est un contrat en bonne et due forme qui a été signé avec lui et à date échue, il nous laissera les installations et nos terres pour que nous continuions à les exploiter», a clarifié le coordonnateur du collectif pour la défense des intérêts de Djilakh. La population en a profité pour mettre en garde le ministre de l‘Urbanisme Abdou Karim Fofana dont elle rejette d’avance les conclusions de sa médiation. Ces manifestants réclament l’annulation du titre foncier. D’ailleurs, pour suivre leur plan d’action, les villageois promettent de participer à la manifestation du 17 juillet à la place de l’Obélisque.