«DÉSORMAIS, QUE LES OFFENSEURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE S’ATTENDENT À DES REPRÉSAILLES !»
Entretien avec l'adjudant-chef Mamadou Sy, président de l’union régionale des anciens combattants de Dakar

Aujourd’hui à la retraite, l’adjudant-chef Mamadou Sy est un parachutiste de métier. Il a fait toute sa carrière militaire au bataillon des parachutistes où il a battu, en 1998, le record en sauts détenu auparavant par la mythique génération d’officiers et sous-officiers du ciel ayant pour noms Adama Ndiaye Dyna, Mamadou Marigot, Ousmane Goudiaby, Boubacar Djigo, Almamy Tamba, Ousmane Doucouré, Momar Ka, Joseph Manga, Amadou Lindor Fall etc. Président de l’Union régionale des anciens combattants de Dakar, « Major Sy » met en garde, dans l’entretien exclusif qu’il nous a accordé, toute personne qui s’aventurait désormais à offenser le Chef suprême des armées, le président de la République Macky Sall. Paroles de para !
Le Témoin : Vous dites que vous comptez-vous vous ériger en boucliers pour le président de la République afin de le défendre contre toutes les attaques, les outrances et les outrages le visant. Comment comptez-vous procéder ?
Mamadou Sy : Par des représailles ! Rien que des représailles, je pèse bien mes mots. Parce que nous sommes dans une période où seule une descente musclée chez les insulteurs et offenseurs suivie d’une correction physique peut régler la situation. D’ailleurs, je commence à comprendre pourquoi certains talibés font des représailles contre ceux qui offensent leurs marabouts. Parce que tout simplement le Sénégal est le seul pays au monde où la liberté d’expression constitue un alibi pour dire tout ! En visitant les réseaux sociaux ou en regardant certains plateaux de télévision tous les jours, j’ai mal d’entendre, en tant qu’ancien militaire, des internautes ou des invités offenser impunément notre Chef suprême des armées. J’estime qu’il est temps de dire stop à ces gens-là !
Oui mais, mon adjudant, ne pensez-vous pas que dans l’arène politique tous les coups soient permis ?
Non, pas de cette manière ! Car rien ne peut justifier les attaques inappropriées, frontales et personnelles contre le président de la République. Certes, si nous étions en campagne électorale on aurait dû relativiser ces attaques visant le président de la République en sa qualité d’homme politique ou de candidat. Mais tel n’est pas le cas puisque nous sommes dans la vie normale de la République voire de la Nation et on ne peut donc pas comprendre que les gens se défoulent quotidiennement sur la personne du président Macky Sall qui est quand même la clef de voûte de nos institutions ! Et les soldats à la retraite ou en activité que nous sommes avons du mal à supporter des insignifiants offenser ou outrager le Chef suprême des armées devant qui nous sommes tenus de nous mettre au garde-à-vous avec respect pour lui rendre les honneurs. Désormais, que les offenseurs du président de la République s’attendent à des représailles musclées. Qu’ils soient politiciens, opposants, youtubeurs ou blogueurs, mes camarades et moi allons les traquer et les corriger chez eux ou dans leurs lieux de travail.
Vous y allez un peu fort quand même ! Est-il concevable de se faire justice soi-même dans un Etat de droit comme le Sénégal ?
Justement, c’est parce que nous sommes dans un Etat de droit que tout cela tout est permis ! Qu’entendez-vous d’ailleurs par Etat de droit ? Un Etat qui repose sur un ordre juridique voire un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit. Mais où sont la justice et le droit face à ces dérives dans les réseaux sociaux et autres médias ? Pourtant, porter atteinte à l’honneur du président de la République et à sa réputation c’est de l’offense, de l’outrage ou de la diffamation sévèrement punis par la loi. Où est donc cette loi et ce droit dont vous me parlez ? Que chacun prenne ses responsabilités ! Car nous, anciens combattants, comptons incarner cette « loi » pour réussir là où la Justice a failli face aux dérives sur les réseaux et médias sociaux. Notre arme, ce sont les représailles. En ma qualité de président de l’Union régionale des anciens combattants (Urac) de Dakar regroupant plus de 3.000 membres, qui sont tous des bras valides, j’ai les moyens de mes représailles. Et nous sommes des anciens soldats bien portants et très courageux pour avoir frôlé la mort sur tous les théâtres d’opération. Donc, il suffit seulement de battre le rappel des troupes éparpillées dans les cinq départements de la région Dakar pour mobiliser de quoi procéder à des représailles. Dès lors que ces offenseurs et insulteurs de la République ont toujours eu le courage d’assumer leurs propos irrespectueux contre le président de la République, moi aussi j’assume ! Quoi qu’il puisse nous en coûter, mes camarades et moi n’avons pas peur de mourir en prison.
Mon adjudant qu’est-ce qui motive réellement votre sortie ?
C’est une sortie républicaine, parce que je suis un républicain ! Je le répète : il faut que les gens respectent celui qui incarne la République à savoir le Chef suprême des armées. Je suis apolitique et je me fous de la politique. Juste pour dire que ma sortie dans ces colonnes du journal « Le Témoin » est dirigée contre ces affamés de pouvoir et leurs affidés prêts à brûler ce pays que nous avons construit et défendu. Nous, anciens combattants et militaires à la retraite, n’allons pas laisser des activistes et anarchistes emprunter des voies qui mèneront le Sénégal vers le chaos. Donc, seule la méthode forte peut freiner ceux qui tentent de déstabiliser nos institutions. Des institutions qui ont fait de vous et de nous ce que nous sommes. Même l’institution judiciaire n’est pas épargnée alors que cette même institution nous a donné tant de satisfaction à travers le monde au point que nos brillants magistrats occupent de hautes fonctions internationales. Du fait de leurs compétences avérées. Ma sortie est également motivée par le fait que je n’ai pas digéré la façon indécente et irrespectueuse dont certains opposants parlent au président de la République. Par extension, c’est manquer de respect à la majorité écrasante des Sénégalais qui l’ont réélu.
Mais si ces opposants et autres internautes ne sont pas d’accord politiquement avec le président de la République, que doivent-ils faire si ce n’est exprimer leurs opinions ?
Ecoutez ! Ils ont le droit de ne pas être d’accord avec le président de la République mais ils ont l’obligation de le respecter. Dans tous les cas, leur désaccord, ils n’ont qu’à l’exprimer de façon respectueuse, quitte à faire des manifestations de rue tous les jours. L’essentiel, c’est qu’ils ne fassent pas de dérapages verbaux à l’endroit de notre Chef suprême des armées. D’ailleurs, permettez-moi de terminer par ce qui m’est le plus cher. Savez-vous ce qu’est le drapeau d’un pays ? Savez vous que, tous les matins, il y a des centaines de milliers d’hommes et de femmes qui se mettent au garde-à-vous devant ce drapeau ? Savez vous que de l’indépendance à nos jours des millions de Sénégalais se sont consacrés à ce rituel au nom de la République ? Aujourd’hui, comment des manifestants de rue peuvent-ils porter en bandoulière ce drapeau sacré pour aller saccager des biens, piller des boutiques, incendier les biens d’autrui et édifices publics ? Cela est un manque de respect notoire au pays et aux vaillants hommes engagés sous les drapeaux. Stop ! En dehors des télés youtube qui filment tout, on voit des manifestants qui défient impunément nos militaires et paramilitaires qui ont le plus contribué à instaurer la démocratie dans ce pays. Sans oublier les frontières qu’ils sécurisent tout en veillent à la quiétude du peuple dont ils assurent la sécurité. Pendant ce temps, ces gens-là dorment tranquillement avant de se lever au petit matin pour se défouler sur nos forces de sécurité et de défense. Il faut que cela s’arrête ! On peut s’opposer de façon civilisée mais pas en bafouant toutes les règles de bienséance et en écrasant les symboles de nos institutions. Il est temps d’utiliser la méthode forte pour pouvoir inviter les gens à respecter l’administration et les administrés. A respecter les militaires, les policiers, les gendarmes et les magistrats pour le bien de notre pays. A respecter surtout le président de la République, Chef suprême des Armées et clef de voute de nos institutions !