Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
7 août 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Societe
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

DESTIN TROUBLÉ

Traditionnellement des villages de pêcheurs, Ngor, Bargny, Mbao, Rufisque sont aujourd’hui soumis à l’action d’une mer qui avance et nourrit moins, et aux vents d’une modernisation qui se passe des limites géographiques et culturelles

Publication 23/09/2023

Traditionnellement des villages de pêcheurs, Ngor, Bargny, Mbao, Rufisque sont aujourd’hui soumis à l’action d’une mer qui avance et nourrit moins, et aux vents d’une modernisation qui se passe des limites géographiques et culturelles. Entre un quotidien qui tangue et la psychose des lendemains incertains, les habitants des zones côtières s’adaptent et luttent. Les frustrations tues ou qui finissent par déborder dans les rues comme ce fut le cas à Ngor, restent palpables. Pour certains, il faut se résoudre à tourner le dos à ces terres, pour d’autres il faut les défendre à tout prix.

Emigration des populations côtières : La pêche artisanale perd pied

On ne se bouscule pas au quai de pêche de Rufisque. Le sol mouillé et glissant est plus dû à ce qui tombe du ciel qu’à ce qui sort de la mer. Sur place, des acteurs dressent un tableau sombre de la pêche artisanale et un avenir qui commence déjà à se tracer, pour certains loin des berges rufisquoises. A quelques mètres du quai, un porteur. Il commence sa journée à 11 heures parce que, dit-il, «il y a peu de poissons», donc très peu d’activité. Une rareté qu’il explique par les vents forts qui soufflent ces derniers jours. Le jeune homme prend alors son temps. Ses rares enjambées sont consenties pour éviter çà et là des flaques d’eaux noirâtres. Sur la plage, quelques pirogues accostent avec des fortunes diverses. Deux caisses, trois, puis une dizaine pour la dernière que les porteurs évacuent rapidement. Du côté des pêcheurs, le constat est unanime : les prises sont moins bonnes.

Médoune Fall Ndoye ne désespère pas pour autant de la mer qu’il sillonne depuis 1978. «Elle finit par récompenser les efforts des pêcheurs. Seulement, nous n’avons pas les moyens de rivaliser avec les bateaux étrangers», affirme-t-il. Par moyens, il entend l’efficacité technique, mais surtout la possibilité qu’ont les acteurs industriels de passer entre les mailles des autorités qui régulent les activités en mer. «Nous avons souvent l’impression que les interdictions de pêche et le repos biologique ne s’appliquent qu’à nous, et c’est frustrant», se désole-t-il.

Frustrantes sont aussi ses prises en mer. Qu’elles soient dérisoires ou consistantes, elles n’assurent plus grand-chose selon lui. Ce constat, Médoune l’illustre par ses dernières recettes : «En 5 mois fermes (il insiste sur le mot), je n’ai eu du poisson que deux fois, avec des recettes de 180 000 et 105 000 F Cfa. Pour quelqu’un qui doit payer l’essence chaque jour et qui compte plus de 15 pêcheurs qui l’accompagnent en mer, c’est insoutenable.» Pour tenir, ce pêcheur confie s’être essayé à l’aviculture, sans succès, et bénéficier occasionnellement de la solidarité de son entourage. «C’est la pêche que je connais et c’est d’elle que je veux vivre. On peut compter sur les proches, mais ce n’est pas digne de vivre d’aide.»

«… je pars : ce soir-même avec quelques-uns de mes enfants»

Après ce qu’il appelle les «5 mois fermes» de disette, la grande bleue se montrera plus généreuse à l’égard de Médoune. «1 600 000F de recettes il y a 2 jours. Depuis, mon téléphone n’arrête pas de sonner. Il y a des dettes à payer. L’essentiel de la somme ira chez le pompiste dès demain.»

En attendant, il n’exclut pas de tourner le dos à cette mer qui, disait-il, finirait par récompenser les efforts des pêcheurs : eux, pêcheurs artisanaux, n’ont plus les moyens de rivaliser. «Si je vois une pirogue sûre, je pars ce soir-même avec quelques-uns de mes enfants», lâche-t-il.

Des pêcheurs de sa tranche d’âge, le jeune Amadou Ndoye en a vu partir pour l’Europe, et «en pagaille», à l’en croire. «Certains ont vendu leur matériel de pêche pour payer le voyage, d’autres sont partis avec leur propre pirogue et équipage.

Tout cela parce qu’ils n’ont plus d’espoir.» Il subsiste cependant des filets de sécurité qui permettent de parer aux disettes des pêcheurs. Notre interlocuteur d’évoquer une organisation sociale qui prône l’entraide, mais surtout et pour son cas, la prévoyance de parents qui, outre la pêche, l’ont fait très tôt passer de l’école à l’apprentissage d’un autre métier. Une casquette d’électricien sur laquelle il compte plus aujourd’hui, même s’il garde encore un pied en mer. Amadou est d’ailleurs à la tête d’une association locale dénommée «Teungueth Pêche», qui se donne pour ambition de pacifier les rapports entre pêcheurs de la zone, de leur fournir appui en cas de besoin, mais aussi de veiller à la préservation de la ressource.

Selon lui, les eaux sénégalaises ont une configuration qui fait qu’elles ne devraient pas manquer de poisson. «Le repos biologique par exemple, peut permettre de redonner vie à la mer. C’est pourquoi nous ne cessons de sensibiliser pour son respect et sur les bonnes pratiques. Pour les bateaux étrangers par contre, c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités.»

Les chiffres de la pêche

Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), en 2018, la pêche artisanale était pratiquée en moyenne par 70 mille 041 pêcheurs, avec une flotte de 11 mille 912 pirogues. En 2016, les chiffres faisaient état d’une moyenne de 71 mille 177 pêcheurs, avec une flotte de 11 mille 975 pirogues. En termes de performances, les chiffres donnés par l’Ansd sur la pêche maritime font état, pour l’année 2018, d’une baisse globale de 5, 1% des quantités débarquées. De 504 mille 776 tonnes en 2017, elles sont passées à 479 mille 194 tonnes en 2018.

Le rapport chiffre les débarquements de la pêche artisanale à 360 632 tonnes, soit une baisse de 8, 9%. Quant à la pêche industrielle, elle est passée de 108 mille 713 tonnes en 2017 à 118 mille 561 tonnes en 2018, soit une hausse de 9, 1%.

Plus récemment, le Crodt (Centre de recherche océanographique de Dakar-Thiaro-ye), lui, a estimé les débarquements totaux de la pêche artisanale maritime à 443 mille 724 tonnes en 2021 contre 480 mille 576 en 2020, soit une baisse de 7, 6%.

Articles les plus lus

89995930-63545832.jpg
BOUCOUNTA NDIAYE, LA PUDEUR DU VERBE ET DE LA VERVE
El Hadji Boucounta Ndiaye n’avait pas que son fidèle Xalam accroché à l’épaule. Toute sa vie ...

serigne-bass-abdou-khadre.jpg
TOUBA EN ÉTAT D'ALERTE
A un peu plus de 10 jours du Grand Magal de Touba, Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole ...

whatsapp_image_2025-08-03_at_8.53.31_pm.jpeg
AFROBASKET 2025, OTIS HUGHLEY JR. DÉNONCE L’ARBITRAGE ET DÉFEND SES JOUEUSES
L’entraîneur de l’équipe nationale féminine de basketball, Otis Hughley Jr, a fait part, samedi, ...

franky.jpg
FRANC IMPOSE SA LOI FACE À EUMEU SÈNE
L’arène a vibré ce dimanche au rythme d’un choc très attendu : Franc, invaincu depuis ses débuts, ...

whatsapp_image_2025-08-02_at_10.00.01_pm.jpeg
AFROBASKET 2025, LE SÉNÉGAL ÉLIMINÉ EN DEMI-FINALE PAR LE NIGERIA
Le Sénégal devra encore patienter avant de retrouver les sommets de l’Afrique. Ce samedi soir, dans ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-07-24_a_22.06.47.png
DIOMAYE-SONKO, UN ESPOIR POUR LE SÉNÉGAL ET POUR L’AFRIQUE
Jomaay mooy Sonko, Sonko mooy Jomaay, te tey la Waalo gën a aay ! Le 24 mars puis le 17 novembre ...

capture_decran_2025-07-25_a_01.50.16.png
POUR LA RUPTURE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ENTRE LE SÉNÉGAL ET ISRAËL
À Gaza, l’innommable se banalise sous nos yeux. Une centaine d’ONG dont Médecins sans Frontières ...

capture_decran_2025-07-23_a_21.08.14.png
MON DROIT AU CHAPITRE
Le 24 mars 2024, pour la première fois dans ma première tranche de vie, je me suis réveillée avec ...

capture_decran_2025-07-28_a_20.56.24.png
YOUSSEF OMAÏS, L'EMPIRE D'UN SOLITAIRE
(SenePlus) - Dans le faubourg industriel de la route de Rufisque à Dakar, entre portails gris et murs ...

fwsambe.jpg
UN KOCC PEUT EN CACHER UN AUTRE
Au Sénégal, le nom de Kocc Barma évoquait jadis la sagesse. Aujourd’hui, il dérange. Il incarne ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous