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DEUX EXPERTS POUR UN REMÈDE CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ

Momar Thiam, expert en communication politique et sociale, Me Etienne Dione, avocat et spécialiste en cybercriminalité, tentent de trouver des pistes de solutions contre les dérives sur les médias et réseaux sociaux

Pape NDIAYE  |   Publication 01/06/2022

Au début de la première vague meurtrière du Covid-19, les scientifiques du monde entier s’étaient engagés dans une course contre la montre et la mort afin de trouver un remède efficace contre cette pandémie. Cette fois-ci, notre pays est confronté à une grave pandémie numérique à laquelle le président Macky Sall cherche désespérément un plan de riposte. En attendant, Dr Momar Thiam, expert en communication politique et sociale, et Me Etienne Dione, avocat et spécialiste en cybercriminalité, tentent de trouver des pistes de solutions contre les dérives sur les médias et réseaux sociaux.

est violemment dévastée par l’explosion d’une bombe nucléaire numérique via les réseaux et médias sociaux. Si ce n’est pas une entreprise ou une institution de la République qui est secouée ou soufflée par ces puissantes explosions déclenchées par des internautes-kamikazes. Hélas, personne n’est à l’abri de ces curseurs criminels ! Car nous sommes tous terrorisés, horrifiés, injuriés, persécutés et attaqués jusque dans nos derniers retranchements privés ou personnels par ces terroristes du Net. Pourtant, aussi bien la Police que la Gendarmerie se sont dotées de brigades de lutte contre la cybercriminalité en vue de traquer les délinquants et voyous du Web. Et compte tenu des nombreuses infractions commises quotidiennement par voie électronique, il n’est pas interdit de demander si les cyberpoliciers et cybergendarmes n’ont pas les mains liées au point de pousser le président Macky Sall à faire une « nouvelle » déclaration de guerre contre les médias et réseaux sociaux. « Les réseaux sociaux constituent une peste mondiale. On va y mettre un terme d’une façon ou d’une autre. D’abord pour des questions de sécurité et de respect de la dignité humaine. On ne peut pas laisser les gens insulter… » avait déclaré le président de la République en recevant les dirigeants d’organisations syndicales le 03 mais dernier.

De simples récepteurs aux puissants émetteurs

Selon Dr Momar Thiam, expert en communication politique et sociale, cette guerre déclarée n’est pas gagnée d’avance pour des non-experts. « Comme l’a si bien dit le président de la République, la cybercriminalité est une peste mondiale. Et particulièrement les réseaux sociaux devenus un phénomène ! Plus qu’une réalité des sociétés contemporaines, ce phénomène est devenu planétaire avec les connections haut débit accessibles à tous. Rappelons que les ÉtatsUnis d’Amérique (Usa) en 1996 avaient mis en place le Telecom Act qui permettait de se décharger sur les géants du Net et des Télécoms. Mais les pouvoirs publics américains ne se doutaient point de l’ampleur du phénomène puisque ces géants du Net, qui jusque là étaient de simples hébergeurs, se sont métamorphosés en éditeurs et producteurs de contenus avec leur lot d’effets manifestes et incontrôlables. Hier, c’est-à-dire à la naissance de l’Internet, la plupart des utilisateurs des réseaux et médias sociaux n’étaient que de simples réceptacles de l’information, mais aujourd’hui ils sont devenus de vrais acteurs et producteurs de sens en fonction de leur position sociale et de leurs objectifs avoués ou non. Bref, hier nous étions de simples récepteurs du Net, aujourd’hui nous sommes des émetteurs. Donc toute la problématique de l’utilisation des réseaux sociaux est là ! » se désole notre enseignant en communication et expert des médias et réseaux sociaux. Selon toujours Dr Thiam, le Sénégal ne fait nullement exception avec ces dérives qui heurtent nos sensibilités et bafouent nos codes sociaux, culturels et éducatifs jusqu’à poser, au haut niveau de responsabilité, la question de leur réglementation. « Attention ! Réguler ou réglementer les réseaux et autres médias sociaux ressemblerait à une tentative de stopper un moulin à vent ou arrêter brusquement un train à grande vitesse sur sa lancée » ajoute-t-il. Désactiver les vues monétisées sur les télés Youtube ou télés Facebook n’est-il pas une solution parmi d’autres pour affaiblir les canaux d’intoxication et de fake news ? « Demander aux géants du Net de ne plus rémunérer certains niveaux d’utilisation des réseaux sociaux, c’est leur demander aussi de priver certains organes de presse en ligne professionnels et organisés de ressources additionnelles potentielles venant des publicités. Même interpellés, certains géants du Web comme Youtube, Facebook etc. peuvent vous renvoyer vers les utilisateurs avant de dégager toutes leurs responsabilités. Et l’Etat peut-il faire face à des utilisateurs pluriels, incontrôlables et animés aussi par l’appât du gain ? Mettre en place ou durcir un arsenal juridique se heurterait aussi à la mobilité des utilisateurs quand au choix des hébergeurs. Traquer les adresses « IP » pour mieux s’attaquer aux « mauvais utilisateurs» deviendrait également une oeuvre titanesque. Bref, réglementer cela deviendrait problématique sauf pour des États qui contrôlent leurs propres moteurs de recherche » explique Dr Momar Thiam, expert en communication politique et sociale. Dans sa tentative de trouver une piste de solution contre la cybercriminalité, notre éminent communicant dit qu’il fallait peutêtre se tourner vers une approche pédagogique d’éducation et de prévention sur l’utilisation de ces réseaux à travers un programme de communication publique comme cela se fait en matière de prévention routière ou de sauvegarde de la santé ou de préservation de l’environnement. « Et comme toute forme de communication publique, il faut des moyens conséquents, une approche inclusive et un suivi-évaluation comme ce fut le cas dans la lutte contre le covid 19…» indique Dr Momar Thiam.

Une guerre vouée à l’échec ?

Un des rares pays dans le monde qui a réussi à contrôler les réseaux et médias sociaux, c’est la Russie. Après l’invasion de l’Ukraine, le président Vladimir Poutine a durci davantage la guerre contre les réseaux sociaux et leurs utilisateurs. Pour y parvenir, il a lancé un sévère avertissement aux géants des réseaux sociaux (Facebook, Youtube, WhatsApp, Twitter et Tik-Tok) après avoir bloqué certaines plateformes récalcitrantes. Selon Me Etienne Dione, avocat à la Cour, la Russie de Poutine, la Chine de Xi Jinping, la Turquie d’Erdogan ou les Émirats arabes unis (Eau) etc. ne sont pas le Sénégal de Macky Sall. « Car ces pays ont les moyens techniques, financiers et logistiques de leur politique de lutte contre les médias et réseaux sociaux. Ce qui n’est pas le cas pour le Sénégal où cette guerre visant à contrôler les réseaux sociaux serait un pari inéluctablement voué à l’échec ! C’est comme vouloir arrêter la mer avec les bras. Et d’ailleurs, comment pourrait-on y procéder ? Comment les personnes qui entendent le faire comptentelles s’y prendre ? Car la solution radicale serait de couper purement et simplement l’internet au Sénégal. Ce qui est impossible ! Même faire démonétiser certaines plateformes pour faire disparaitre les télés Youtube ou télés Facebook ne serait pas un remède efficace. Parce que le retour du bâton, par une réaction inattendue des internautes pour ne pas dire de la population, risque d’être terrible. Sans compter qu’il existe des moyens de contourner ce blocus. En effet, s’il n’est plus possible de se doter de télés You tube monétisées par exemple, le relais peut être pris par des amis et proches à l’étranger pour faire passer tous les messages souhaités ou les thèmes qui fâchent avec des vues financièrement rémunérées » indique notre spécialiste des affaires relatives à la cybercriminalité. Poursuivant, Me Etienne Dione tient à rappeler que des milliers de jeunes, face à la difficulté de trouver un travail, ont pu dénicher le moyen ingénieux grâce aux réseaux sociaux, notamment à You Tube, Instagram et autres « non seulement de s’enrichir (et le terme n’est pas trop fort), sans grands efforts, mais aussi de s’enrichir sans budget ou en tout cas avec un tout petit budget (un téléphone et une connexion Internet). Et surtout d’avoir une notoriété qui dépasse le cadre national pour devenir des superstars de la toile. Ils sont, à tort ou à raison, appelés « influenceurs ». Justement, ces influenceurs, n’en déplaise à leurs détracteurs, sont, dans le lot de followers (des centaines de milliers ou parfois même par des millions), suivis obséquieusement par des inconditionnels du Net prêts à tout avaler » reconnait notre avocat à la Cour à propos de la guerre déclarée du président de la République contre les dérives sur les réseaux sociaux.

Faut-il vivre avec ?

Poursuivant, Me Etienne Dione confie que ces influenceurs finissent toujours par créer une dépendance en mettant certains followers en situation d’addiction. De la sorte, en cas de non publication de posts incendiaires, ils provoquent une situation de manque comme celle que ressent le drogué qui réclame, à tue-tête, sa dose quotidienne. « Donc vous voyez comment les Sénégalais peuvent être dépendants vis-à-vis de ces dérives sur les réseaux sociaux comme l’attestent les nombreuses vues. Donc, au lieu de formuler des menaces, la politique voire la solution devrait être d’éduquer les citoyens sénégalais à une bonne utilisation du Net qui n’est pas en soi une mauvaise trouvaille à condition de ne pas être détourné à des fins pas trop nobles : diffamer, insulter, attiser la haine etc. » Me Etienne Dione comme Dr Momar Thiam restent persuadés que le pic des dérives sur les réseaux et médias sociaux au Sénégal est très loin d’être atteint « C’est comme le covid 19, l’Etat sera obligé de vivre avec tout en mettant des mesures barrières c’est-à-une en lançant une campagne d’information et de sensibilisation à une bonne utilisation de ces outils. Car les populations, singulièrement les jeunes, avides d’informations et de sensationnel ainsi que de gains substantiels tirés par les influenceurs de l’économie née des activités du net, feront que tout le monde se battra pour que les réseaux sociaux ne soient contrôlés par les politiques. En effet, au delà des motifs nobles avoués, le but inavoué est de maitriser le moyen de communication le plus incontrôlé et le plus libre au monde. Peine perdue ! » estime l’avocat tout en condamnant certaines dérives du Web qui ont un impact négatif sur la cohésion sociale.

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