VIDEODIOMAYE DÉNONCE LES VIOLENCES POLICIÈRES
Face aux "scènes insoutenables" des récentes interventions policières, le président de la République ordonne des investigations impartiales et promet d'appliquer "toute la fermeté qu'il faut" en cas de sanctions

(SenePlus) - De retour de la conférence sur le financement du développement à Séville, le président Bassirou Diomaye Faye a directement abordé les récents incidents mortels impliquant les forces de l'ordre. Dans une déclaration ferme ce mardi 2 juillet, le chef de l'État a dénoncé des "scènes insoutenables" et exigé que toutes les responsabilités soient établies.
Le président n'a pas mâché ses mots face aux images des récentes interventions policières. "Des images que j'ai pu moi-même voir apparaissent des scènes qui sont insoutenables et qui sont inacceptables dans le cadre d'intervention policière", a-t-il déclaré.
Faye a particulièrement dénoncé l'utilisation de citoyens arrêtés comme "boucliers humains" : "On ne saurait se servir des citoyens qui ont fait l'objet d'une arrestation dans le cadre d'échauffourées contre la police ou contre un quelconque corps constitué dans les forces de défense et de sécurité. Se servir d'un citoyen interpellé comme un bouclier, cela ne ressort pas des règles d'engagement des forces de défense et de sécurité."
Le chef de l'État a tenu à rappeler la mission première des forces de l'ordre : "Sur le plan des principes, les forces de l'ordre sont censées rassurer les populations et les protéger. Les interventions ne doivent pas causer la mort."
Il a insisté sur le caractère inacceptable de ces incidents : "Le fait que des citoyens, lors d'interpellation de la police, perdent la vie ne pourrait jamais être considéré comme une banalité."
Bassirou Diomaye Faye a annoncé le lancement d'investigations approfondies : "Les enquêtes sont en train d'être faites en toute impartialité pour situer les responsabilités, quel qu'en soit le niveau, et appliquer avec toute la vigueur et la froideur qu'il faut les sanctions qui s'imposent."
Le président a donné des instructions claires aux autorités compétentes : "J'invite donc le ministre de l'Intérieur, le directeur général de la police, pour m'en tenir au cas présent, à mener avec diligence les enquêtes, à situer les responsabilités et à soumettre un rapport circonstancié et si des sanctions s'imposent, d'y aller avec toute la fermeté qu'il faut."
Sans les nommer explicitement, le président faisait référence aux récents drames survenus à Cambérène et dans d'autres localités, où des interventions policières ont causé des pertes en vies humaines. Ces incidents ont suscité de vives émotions dans l'opinion publique et soulevé des questions sur les méthodes employées par les forces de l'ordre.