DOYNA, AAR LI NU BOKK, NOO LANK DANS LA RUE VENDREDI

Les mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus et l’évolution de la courbe des cas positifs ne vont pas casser la détermination de Guy Marius Sagna et Cie de battre le macadam dans les rues de Dakar afin de faire entendre raison au gouvernement de Macky Sall. Ils estiment que l’unique condition qui peut les empêcher de tenir leur manifestation le vendredi prochain, c’est la satisfaction de l’ensemble de leurs revendications.

L’ultimatum qu’ils avaient donné au gouvernement pour satisfaire leurs différentes revendications est arrivé à échéance. En effet, les plateformes Aar LiNu Bokk, Noo Lank et Doyna avaient, lors de leur marche tenue le 17 juillet dernier, demandé au gouvernement de trouver une solution à leurs différents problèmes d’ici la Tabaski.

Constatant que près de deux semaines après la fête de Tabaski il n’y a pas eu d’évolutions par rapport à certaines de leurs revendications, les trois plateformes comptent marcher le vendredi 14 août 2020. «Maintenant que notre lettre d’information est déposée, nous demandons à l’Etat de tout faire pour que notre manifestation ait lieu. Parce que le président de la République ne peut pas confiner les libertés des Sénégalais en laissant circuler des virus qui sont beaucoup plus dangereux que le Coronavirus. Le collectif est déterminé et plus que jamais engagé pour maintenir sa marche du vendredi 14 août 2020», a déclaré le porte-parole du jour Ababacar Kane face à la presse.

Selon Pape Abdoulaye Touré, la seule chose qui peut les empêcher de tenir leur marche, c’est la satisfaction de l’ensemble des problèmes que rencontrent les différents collectifs des trois plateformes. «Nous sommes dans un régime déclaratif. Nous étions tenus d’informer de la tenue de la marche au préfet de Dakar. Nous l’avons fait. Et s’il n’y a pas une notification d’interdiction, cela veut dire que la marche est autorisée », a-t-il expliqué.

 Pour les organisateurs de la marche, il existe des virus plus dangereux que le Coronavirus circuler. «Ces virus en divagations, c’est la spoliation foncière, la non-orientation des étudiants, la privation d’outils de travail à des étudiants orientés à l’UVS. Ces virus sont également le piétinement des droits des travailleurs de la PCCI et des travailleurs d’ABS et récemment le licenciement des travailleurs de l’autoroute à péage. Il y a aussi l’agression de l’environnement et le bradage des terres dans les communes comme à Agnam, Thillogne, Dabia et Oréfondé, les terres de Ballabougou, de Kiniabour et la déclassification de 10 hectares de la forêt classée de Mbao», martèle Ababacar Kane.

Toutefois dans le but de trouver une issue heureuse à leur différend avec le gouvernement, les plateformes ont proposé un plan de sortie de crise. «Si les autorités veulent empêcher la tenue de la marche, elles n’ont qu’à régler les problèmes de tous les collectifs. Si elles ne les règlent pas, nous sommes déterminés à tenir cette marche», soulignent les camarades de Guy Marius Sagna qui appellent tous les Sénégalais à venir se joindre à eux dans cette marche afin de faire entendre raison au gouvernement de Macky Sall qu’ils accusent de confiner les libertés des Sénégalais.

Interrogés sur le contexte de la manifestation avec l’augmentation des cas positifs au Coronavirus et l’interdiction des rassemblements, les organisateurs de la marche soutiennent qu’ils feront tout pour se conformer aux exigences du contexte épidémiologique. «Nous sommes conscients que nous sommes dans une période de pandémie. C’est pour cela que nous allons exiger à tous les participants de porter des masques et de respecter la distanciation sociale. Pour vous dire que les mesures barrières seront respectées», assure Ababacar Kane.

A noter que la procession partira de la grande porte de l’Université Cheikh Anta Diop en passant par la Vdn, rond-point Omvs, fera un arrêt au niveau du siège d’Orange et s’achèvera au ministère de la Culture.