ENGAGEMENT ET RECOMMANDATIONS DES ACTEURS FORESTIERS DE MEDINA YORO FOULAH
La sauvegarde et la restauration notamment de ce qu’il reste des forêts de la Casamance, en proie à une coupe abusive, préoccupe la plateforme départementale de gouvernance responsable des forêts de Médina Yoro Foulah (MYF).

La sauvegarde et la restauration notamment de ce qu’il reste des forêts de la Casamance, en proie à une coupe abusive, préoccupe la plateforme départementale de gouvernance responsable des forêts de Médina Yoro Foulah (MYF). Dans une déclaration sanctionnant sa réunion virtuelle tenue le 21 mars dans le cadre de la Journée internationale des forêts, cette plateforme, en partenariat avec l’ensemble des acteurs, «s’engage à participer pleinement à la réussite de la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 au Sénégal». Non sans faire des recommandations à l’Etat et aux collectivités locales, après diagnostic de la situation… des forêts.
Afin de maintenir et de renforcer toutes les dynamiques enclenchées et en cours pour la sauvegarde et la restauration des forêts notamment de la région méridionale du Sénégal, la plateforme départementale sur la gouvernance responsable des forêts de Médina Yoro Foulah (MYF) a formulé une série de recommandations à l’endroit de l’Etat, des collectivités territoriales, des partenaires au développement et à l’ensemble des acteurs du secteur.
Dans une déclaration rendue publique, la plateforme constituée, entre autres, des CEVE (Commissions Environnement des communes élargies aux acteurs qui interviennent directement ou indirectement dans la gestion et/ou l’exploitation des forêts (femmes, éleveurs, apiculteurs, chasseurs, élèves et étudiants, etc.), des 11 communes et de représentants d’organisations communautaires de base, en appelle à «Appuyer les communes à disposer des plans d’occupation et d’affectation des sols (POAS) pour mieux organiser et gérer leur espace ; Doter les collectivités territoriales des moyens de pouvoir participer convenablement à la gestion forestière conformément aux politiques de décentralisation ; Appuyer la création de forêts communales et d’aires de mise en défens dans les communes». Elle exhorte aussi ces autorités et décideurs à «Outiller les services forestiers en moyens de déplacement, en technologies modernes de surveillance forestière (ex. drones) et de lutte contre les feux de brousse (ex. au moins une citerne par arrondissement) et les doter de plus de ressources humaines ; Promouvoir la surveillance forestière au moyen de drones et mettre en place des brigades spéciales dans les communes frontalières avec la Gambie pour atténuer le trafic de bois».
«METTRE DES BANDES DE PARE-FEUX SUR LE LONG DE LA FRONTIERE AVEC LA GAMBIE»
Les Forêts de Médina Yoro Foulah, comme toutes celles des trois régions de la Casamance naturelle frontalière avec la Gambie souffrant des agressions multiples, pillages et coupes abusives des ressources ligneuses et des trafics illicites, la plateforme recommande de «Mettre des bandes de pare-feux sur le long de la frontière avec la Gambie».
A cela s’ajoute : «Favoriser le dialogue et les concertations entre le secteur forestier, les agriculteurs et les communes pour mieux gérer la problématique de défrichement liée à la recherche de terres agricoles fertiles ; Encourager et appuyer les agriculteurs à l’utilisation de matières organiques pour une agriculture saine et durable ; Continuer d'appuyer le département sur la restauration des peuplements forestiers ; Accompagner et renforcer la plateforme départementale de gouvernance responsable des forêts ; Aider à l'emploi des jeunes du département en leur trouvant des activités alternatives à la coupe», informe le document. «Enfin, la plateforme départementale de gouvernance responsable des forêts de MYF en partenariat avec l’ensemble des acteurs s’engage à participer pleinement à la réussite de la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 au Sénégal», lit-on dans la déclaration faite dans le cadre d’une rencontre virtuelle qui a réuni ces acteurs, le dimanche 21 mars, dans le groupe Whatsapp de la plateforme «Ma Forêt, Ma vie», à l’occasion de la Journée internationale des forêts.
Cette réunion a vu la participation du Chef du Secteur des Eaux et Forêts, le Directeur du Service Départemental de Développement Rural (SDDR) de MYF et les autres acteurs de la gestion forestière du département, relève-t-on dans le texte partagé par la plateforme, le CNCR et le GRET. Et de rappeler que la Journée internationale des forêts de cette année, dont le thème est «La restauration des forêts, une voie vers la reprise et le bien-être», s’inscrit dans le contexte de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021 - 2030).
Lors de la rencontre qui a vu la participation d’experts et du service des eaux et forêts, les acteurs de MYF ont débattu sur des aspects concernant les enjeux liés à la gouvernance forestière dans leur département et sur les avantages comparatifs des mises en défens par rapport aux autres techniques de restauration forestière