«IL N’EST PAS ACCEPTABLE D’AVOIR DE L’EAU A COTE ET DE NE POUVOIR Y ACCEDER MAIS…»
Dans son ambition de faire de Notto Diobass un lieu d’habitation et d’entreprise, Alioune Sarr a visité une ferme de production de pomme de terre et une industrie de transformation des déchets plastiques et se prononce sur la marche

Dans son ambition de faire de Notto Diobass un lieu d’habitation et d’entreprise, Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens, par ailleurs Maire de Notto Diobass, a visité une ferme de production de pomme de terre et une industrie de transformation des déchets plastiques. A cette occasion, il a été interpellé sur la récente marche des populations du Diobass pour réclamer de l’eau. Selon lui, il n’est pas acceptable d’avoir de l’eau à côté et de ne pouvoir y accéder, mais tout se fait pour y apporter des solutions.
La samedi dernier, des populations du Diobass ont investi les rues pour dénoncer les pénuries récurrentes d’eau dans la zone. Elles ne supportent surtout pas que la ressource d’eau soit exploitée à partir de leur nappe pour desservir d’autres régions du pays, alors qu’elles souffrent d’un manque criard du liquide précieux. Interpellé sur la question, à l’occasion de la visite d’entreprises installées dans le périmètre communal, Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens, par ailleurs Maire de Notto Diobass, a répondu : « Il n’est pas acceptable d’avoir de l’eau à côté et de ne pouvoir y accéder, mais tout se fait pour apporter des solutions. Selon lui, la question de l’eau est permanente, mais elle est gérée.
A ce sujet, il déclare : « Je suis en contact avec le Chef de l’Etat, avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, mais ce n’est pas dans la rue que je vais dévoiler les discussions que j’ai eues avec eux. Le travail est en cours, comme en atteste ce qui est fait à Sanghé où l’équation de l’eau est résolue, comme aussi à Mbomboye, Keur Mory Fall, Mbodiène. Il y a une vingtaine de forages dans Notto Diobass et Dieu a fait que la localité est assise sur un bassin assez important. La mobilisation continue, pour permettre aux populations d’accéder à l’eau, d’autant plus que chaque Sénégalais a le droit d’avoir un accès à ce liquide précieux. Nous travaillons fortement pour que cela soit fait, mais aussi pour créer des entreprises afin de permettre aux jeunes et aux femmes de pouvoir disposer de revenus leur permettant de valoriser leur vie. »
Dans le cadre de ces entreprises, le Maire de Notto Diobass a visité le projet agro-industriel de Keur Mory Fall et l’industrie de collecte et de transformation des déchets solides plastiques de Nguéyène. Selon lui, tous ces projets concourent à fixer les jeunes dans le terroir, à leur permettre de créer des emplois et ainsi de faire de la valeur ajoutée. Il s’agit à ses yeux d’un processus qui relève d’une initiative allant dans le sens d’attirer les entreprises, pour créer des emplois dans la zone.
Pour lui, il est clair que ce sont les entreprises qui peuvent créer des emplois et le travail est de faire en sorte qu’elles pullulent dans la collectivité territoriale, notamment dans l’environnement, la production agricole, pour créer le maximum d’emplois. Le projet agro-industriel de Keur Mory est logé dans un site de 15 ha, avec 86 points d’eau, alimentés par un forage d’un débit de 60 m3 et un bassin de 1 000 m3. Le forage fonctionne au système solaire et avec un groupe électrogène qui permet un fonctionnement nocturne.
L’irrigation s’appuie sur les systèmes récents d’arrosage, le tout avec un encadrement technique de pointe des activités agricoles proprement dites, avec un accompagnement des cultivateurs en termes de semences et de mise à disposition d’intrants. C’est une ferme qui peut générer jusqu’à 60 emplois permanents, en plus des emplois saisonniers. Le dispositif est complété à Notto Diobass par une unité de transformation de la pomme de terre produite en frites surgelées. Ainsi, la commune de Notto ambitionne d’être dans les dispositions d’alimenter le marché national en frites surgelées, un produit actuellement importé.
En ce qui concerne l’usine qui collecte et transforme les déchets solides plastiques, elle s’investit dans la citoyenneté environnementale, et de ce point de vue, concourt à assainir l’environnement. L’usine a un objectif de création de 500 emplois et les déchets plastiques sont transformés en poubelles, seaux, ustensiles, etc. Pour Alioune Sarr, « l’entrepreneuriat, c’est transformer le déchet, le négligeable en valeur ajoutée »