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«IL N’Y A PLUS DE RÉFÉRENT COMMUN ET L’ETAT EST PRESQUE INEXISTANT»

Selon Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, le fait que des citoyens fassent justice elles-mêmes est la conséquence de la faillite des politiques publiques qui ne date pas d’aujourd’hui

Mariame DJIGO  |   Publication 21/07/2020

 

 

Selon le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, le fait que des citoyens fassent justice elles-mêmes est la conséquence de la faillite des politiques publiques qui ne date pas d’aujourd’hui. Toutefois, Me Assane Dioma Ndiaye qui condamne ces actes de justice populaire, interpelle les autorités avant que le pire ne se produise.
Que pensez-vous du fait que les populations font justice elles-mêmes ?
 
D’abord, condamner les actes. La justice populaire est la pire des justices. C’est une justice expéditive qui ne donne pas à la personne la possibilité de se défendre et quand mort s’en suit, évidemment, on ne saura jamais la vérité. Or, toute personne, quelque soit les accusations qui pèsent sur elle, doit pouvoir avoir la chance de s’expliquer. Et toute personne bénéficie d’une présomption d’innocence sauf si sa culpabilité est reconnue par une juridiction de jugement. C’est inacceptable que les citoyens se fassent justice eux-mêmes.

Pourquoi en est-on arrivé à ce niveau ?

Il faut comprendre que c’est le lot des sociétés en décomposition. Ce qu’on appelle des sociétés qui sont dans une phase de désinstitutionalisation. Quand les institutions publiques ne jouent pas leur rôle, il y’a faillite des politiques publiques. Et quand il y’a faillite des politiques publiques, les citoyens se cherchent eux-mêmes leurs propres solutions et il n’y a plus de référent commun. Il n’y a une indisponibilité de certaines choses qui relèvent de l’impératif judiciaire. Chacun essaie de trouver sa propre solution se disant que l’Etat est devenu un néant. Nous n’avons rien qui puisse nous reculer. C’est extrêmement grave ce qui se passe aujourd’hui au Sénégal. Tout ce qui relève de l’institution, de la légalité peut être remis en cause du jour au lendemain parce que simplement les citoyens n’ont plus foi à la République, aux institutions de la République. C’est inquiétant et cela interpelle l’ensemble de la société. On ne peut pas continuer à vivre dans cette incertitude, dans cette vulnérabilité où chacun a ses propres repères. Il n’y plus de référent commun et l’Etat est presque inexistant. C’est l’aboutissement d’un long processus. Nous avons alerté depuis longtemps la société civile mais jamais on n’a pris compte de cette dégénérescence de la société républicaine.
 
Quelles seront les conséquences de cette justice populaire si l’Etat ne prend pas ses dispositions ?

Ce sera l’insécurité humaine parce que tout le monde peut être victime de ces actes. Ce qui est plus grave, c’est que le Sénégal sera considéré comme un îlot d’insécurité où l’investisseur ne viendra plus. Les touristes ne viendront plus. Et même les nationaux n’auront plus foi à leur pays. Parce que si la règle de trois n’est pas contraignante et qu’on ne peut pas avoir des solutions qui relèvent de la République où chacun est assuré que devant telle situation, c’est telle solution qui sera donnée parce qu’il faut de la prévisibilité dans une société. A partir du moment où c’est l’imprévisibilité, l’insécurité, la désinstitutionalisation, on n’a aucun pouvoir qui est là qui est capable de dissuader, de donner la solution par rapport à des faits donnés, les conséquences seront énormes et chacun est dans une sorte de psychose. Aujourd’hui, tout le monde redoute d’être dans une situation où il ne pourra pas faire un appel à la justice ou il ne pourra pas recevoir l’application de la loi donnée simplement parce qu’il y’a une fuite de responsabilité, une faillite des institutions et finalement, c’est la loi du plus fort. C’est une transaction permanente ou en tout cas la justice ne serait qu’un entérinement des rapports de force.

Quelles sont les peines qu’encourent les auteurs de justice populaire ?

Tout dépend des conséquences que cela peut entrainer. Par exemple, dans l’affaire du jeune Ibrahima Touré, les auteurs sont poursuivis pour meurtre, le fait d’avoir donné volontairement la mort à quelqu’un. C’est des faits criminels. Les peines peuvent aller de 10 ans à la perpétuité. S’il en estrésulté des blessures aussi, ça peut aller à des peines d’1 à 5 ans. S’il s’agit même des faits de dénonciation calomnieuse ou de diffamation parce que si vous accusez une personne à tort, cette personne peut se retourner contre vous et soit vous portez plainte pour dénonciation calomnieuse parce que vous lui avez imputé des faits qui peuvent faire l’objet d’une procédure judiciaire par des autorités compétentes. C’est ce qu’on appelle la dénonciation calomnieuse. Vous pouvez l’arrêter, l’amener devant le juge ou devant la Police. Si vous traitez la personne de voleuse ou de que quoi que ce soit, alors que les faits ne sont pas avérés, vous courrez le risque d’une plainte contre vous pour dénonciation calomnieuse. Là aussi, les peines peuvent aller jusqu’à deux ans de prison. C’est des faits graves et même en cas de culpabilité, cela ne vous disculpe pas. Si vous tuez quelqu’un parce que vous estimez que cette personne est coupable, ça ne vous disculpe pas parce que vous n’avez pas à vous faire justice vous-même. Il y’a des institutions de la République qui sont là et le citoyen ne peut que dénoncer mais même par rapport à certaines formes de dénonciation, le citoyen court le risque de se voir opposé après une dénonciation calomnieuse.

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