«LA FERMETURE DE LA FRONTIERE GAMBIENNE NE PEUT PAS BLOQUER LA CIRCULATION AU NIVEAU DE KARANG»
Joint au téléphone par «L’AS», le président de la gare routière a déclaré que les Gambiens seront les seuls perdants si la menace est mise à exécution.

La menace de fermer la frontière gambienne aux transporteurs sénégalais n’ébranle en rien les acteurs de Karang. Joint au téléphone par «L’AS», le président de la gare routière a déclaré que les Gambiens seront les seuls perdants si la menace est mise à exécution.
A Karang, les transporteurs vaquent tranquillement à leurs occupations. La menace faite par la Gambie de leur fermer la frontière ne les ébranle nullement. Au contraire, ils estiment que les seuls perdants dans cette mesure seront les Gambiens. En effet, selon le président de la gare routière, excepté les deux bus de Sénégal Dem Dikk (DDD), aucune voiture de transport en commun n’a jamais traversé la Gambie. «Nous n’avons jamais traversé la frontière.
Nos transporteurs s’arrêtent toujours à Karang. Ils font descendre à la gare routière les passagers qui, une fois passés au bureau de contrôle, traversent pour aller prendre les moyens de transports gambiens afin d’entrer en Gambie», a déclaré le député maire Pape Saïdou Dianko qui ne manque pas de souligner que l’Etat du Sénégal a signé depuis 2000 des conventions pour des licences de transport avec la Gambie.
Revenant sur les raisons de la menace lancée par les Gambiens, le maire de Toubacouta révèle : «Nous avons refusé que des véhicules autres que les deux bus de 60 places qui quittent chaque jour le pays voisin pour aller à Dakar entrent à Karang.» Pape Saïdou Dianko soutient dans le même sillage qu’il est hors de question que l’économie du Niombato soit mise en hypothèque juste pour plaire aux Gambiens. Poumon économique du Niombato, la gare routière de Karang compte au moins cent véhicules et enregistre 200 départs et 250 entrées par jour, soit deux millions de francs cfa par mois. «Ce qui signifie que la gare routière de Karang constitue le poumon économique du Niombato».
Convaincu que la seule solution à ces problèmes entre les transporteurs gambiens et ceux du Sénégal reste la création d’une gare routière sénégalo-gambienne, Pape Dianko a invité les autorités sénégalaises à privilégier le dialogue avec tous les acteurs afin de mutualiser les efforts dans la pérennisation de la libre circulation des personnes et des bien dans l’espace Cedeao. Pour rappel, les transporteurs gambiens ont décidé de fermer leurs frontières aux transporteurs sénégalais qui les auraient importuné du côté de Karang.