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LA MELANCOLIE DES ACTEURS DE LA PETITE COTE

La crise du covid a infecté le secteur culturel, celui de la musique notamment. Les musiciens jouent par ces temps une note de détresse financière, ils n’ont qu’une seule chanson au bout des lèvres : à quand la fin des restrictions ?

Etienne NDIAYE (correspondant permanent à Mbour)  |   Publication 05/08/2020

Juillet, un mois qui annonce le début de l'hivernage chez nous. En cette période de l'année, d'habitude les activités culturelles connaissent un pic. Les programmes de divertissement battent leur plein dans bien des secteurs, les boîtes de nuit ne désemplissent guère. Chaque jour est marqué par un programme spécial, au grand bonheur des jet-setteurs mais aussi des artistes qui se frottent les mains dans les spectacles et autres types de prestations. Cette année-ci, c'est un autre contexte qui est venu bouleverser toutes les habitudes. La crise sanitaire liée au nouveau coronavirus a infecté, pour ainsi dire, le secteur culturel, celui de la musique notamment. Les musiciens de la Petite Côte jouent par ces temps une note de détresse financière, ils n’ont qu’une seule chanson au bout des lèvres : à quand la fin des restrictions ?

« La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement et c'est pourtant la plus grande de nos misères », selon Blaise Pascal, philosophe français du 17ème siècle. Mbour, capitale de la Petite côte, c'est connu, reste un lieu où la vie se consomme à pleines dents pour bon nombre d'hommes et de femmes. Pour ces gens, vaut mieux se réfugier derrière les divertissements que d'affronter la dure réalité d'une vie pleine d’embûches. La capitale de la Petite côte, qui est aussi celle du tourisme national, du fait de sa vitalité économique, recèle un nombre important d'espaces de divertissement, c'est le cas notamment à Saly Portudal.

Dans la première et plus grande station balnéaire de notre pays, les nuits sont chaudes avec des discothèques, cabarets et autres lieux de distraction où les fêtards s’éclatent comme pas possible. Dans presque tous les établissements du genre, c'est un programme continu toute la semaine, les mélomanes étant particulièrement bien servis chaque nuit. Le Saly By Night est une réalité quotidienne, avec une incidence économique avérée sur bon nombre d’acteurs. L'étranger qui débarque est plongé dans une ambiance digne des nuits de New York. Seulement voilà, depuis près de quatre mois maintenant, du fait des mesures de restriction imposées par la crise sanitaire du nouveau coronavirus, les notes qui s'échappent des cercles de jet-setteurs et autres adeptes du Saly By Night, ne sont plus gaies, elles sont devenues mélancoliques.

Ainsi, artistes-musiciens et animateurs de discothèques vivent un calvaire sans nom. Chrismo, animateur dans une boite de nuit très courue de Saly, décrit cette situation qui lui ronge le cœur. « C'est trop dur d'être resté déjà trois mois sans travailler. Nous, disc–jockeys (Dj), gagnons notre vie dans les discothèques. Certes, nous comprenons et acceptons la décision de l'Etat de fermer les discothèques pour la raison que nous connaissons tous mais, pour autant, nous ne pouvons pas ne pas exprimer notre désarroi car nous ne tenons plus économiquement. Nous sommes tenaillés quotidiennement par les multiples exigences familiales auxquelles nous devons faire face alors que nous n'avons presque plus de revenus », se désole notre interlocuteur. Dans le secteur culturel, l'enveloppe dégagée dans le cadre du fonds Force Covid -19 n'est qu'une chimère aux yeux de bon nombre d'acteurs qui attendent encore sans beaucoup d'illusions de voir la couleur de l'argent promis par les autorités.

« Nous devons apprendre désormais à faire des économies …»

La même chanson de désolation est entonnée par un célèbre musicien d'hôtel qui ronge son frein chez lui, ne se remettant toujours pas de cette brusque situation qui l'a confiné au chômage. D. B, qui a requis l'anonymat, est un musicien professionnel qui se distingue de par sa culture générale. Le monsieur est un intellectuel accompli, titulaire d'un diplôme de l'enseignement supérieur et maniant à merveille la langue de Shakespeare, mais qui ne vit que pour la musique. Il nous a confié vivre la pire étape de sa riche carrière de près de trois décennies.

Toutefois, il dit en avoir tiré une leçon. « C'est une situation qui doit apprendre aux artistes à faire des économies, bref à ne pas vivre au jour le jour sachant que, dans notre métier, il n'y pas de retraite. Il est vrai que notre métier est précaire, mais cela n’empêche pas les artistes d’avoir le sens de l’économie pour éviter des situations pareilles à celle que nous vivons actuellement », déclare le musicien. Néanmoins, cet acteur des nuits de la Petite côte est très enthousiaste de jouer dans le registre de la sensibilisation pour l'éradication de l'infection au nouveau coronavirus. Il invite ainsi nos compatriotes, surtout ceux qui surfent encore dans le déni de cette pathologie, à changer de fusil d'épaule en s'armant principalement de l'observance dans la mesure du possible des mesures de prévention individuelles et collectives (se laver les mains au savon le plus fréquemment possible, utiliser du gel antiseptique, respecter la distanciation physique requise, bannir les rassemblements inutiles). « Nul n'est à l'abri de cette pandémie », entonne-t-il.

Pour le moment, pour bon nombre d'acteurs culturels, il n'y a qu'une note qui sonne bien à l'oreille, c'est la levée des restrictions dans certains lieux de prestation culturelle. Une exigence tout à fait légitime au vu de la dynamique d’assouplissement annoncée par la levée de l'état d'urgence qui était assorti d’un couvre-feu, mais qui peut paraître encore ambiguë au regard de la complexité des aspects épidémiologiques de cette pandémie. Un jour ou un autre, la vie reprendra.

 Les artistes de la Petite côte, notamment les acteurs de la musique et des spectacles, peuvent se nourrir encore d’espoir étant entendu qu'ils sont censés comprendre les enjeux de cette croisade sanitaire qui impose des sacrifices surtout dans leur secteur où souvent le contact physique est prisé voire nécessaire.

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