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LA PECHE EN EAU TROUBLE

Par sa contribution au Pib du Sénégal, son apport en protéine aux Sénégalais et le nombre de familles qu’elle fait vivre à travers les milliers d’emplois qu’elle génère, l’importance de la pêche n’est plus sujet à discussion.

Publication 04/10/2022

Par sa contribution au Pib du Sénégal, son apport en protéine aux Sénégalais et le nombre de familles qu’elle fait vivre à travers les milliers d’emplois qu’elle génère, l’importance de la pêche n’est plus sujet à discussion. L’Etat l’a si bien compris qu’il ne cesse de déployer des efforts pour permettre à ce secteur de continuer de jouer son rôle. Malgré tout, la pêche nage encore en eaux troubles pour de nombreuses raisons. Et les acteurs continuent de se plaindre de la rareté du poisson sur les côtes sénégalaises les poussant à aller pêcher dans les eaux territoriales des pays voisins, parfois illégalement, avec des risques d’être arrêtés.
À Yoff, les acteurs n’ont pas la pêche

À Yoff, terre de pêcheurs, la mer ne nourrit plus comme avant. Les acteurs de la pêche artisanale, qui imputent la rareté du poisson à la concurrence industrielle et aux phénomènes climatiques, réclament une « surveillance rigoureuse de nos côtes » et plus de sécurité en haute mer. 

Le ciel nuageux annonce une pluie. Le climat encore frais fait frémir les occupants du quai de pêche de Yoff. Le vent parfois poussiéreux balaie les morceaux de filets éparpillés un peu partout. Les algues propulsées par les vagues noircissent le rivage. Au risque d’y glisser, un groupe de cinq jeunes accostent une pirogue. Visages fermés, biceps saillants, ils poussent sur les roulettes et placent la barque à côté d’une horde d’embarcations. « Yaye Fatou », « Mamadou », « Diagne », les noms diffèrent, mais les couleurs restent les mêmes : bleu, vert, jaune, rouge. La composition chromatique est forte. L’esthétique est importante aux yeux de ces pêcheurs. Après trois heures de pêche, entre 6 heures et 9 heures, Ndiogou Ndiaye fait le bilan de sa campagne. En tee-shirt gris, le pantalon coupé au genou, il indique du doigt 6 thons blancs. « Est-ce ta moisson du jour ? », s’émeut une dame, bassine sur la tête. Dépité, le regard baissé, Ndiogou répond par l’affirmative. « On ne cherche plus de bénéfices. On essaie d’être résilient. La ressource se fait rare », se plaint-il. Ce samedi est aussi un jour de galère pour Malick Niang. Les deux coups sur l’éperon avant d’une pirogue, il fixe du regard un seau contenant cinq thons blancs. Ce sont les seules ressources pêchées ce jour-là. Une période difficile comparée à l’année dernière. « Â pareil moment, je rentrais avec au moins 50 poissons, du pélagique au thon en passant par le rouget. Mais actuellement, c’est la galère. Mon objectif, c’est d’avoir au moins 10.000 FCfa par jour pour assurer la dépense quotidienne », dit-il, la mine renfrognée.

Toutes souriantes, bassines sur les têtes ou seaux à la main, des dames font le tour des pirogues pour s’approvisionner en poissons. « Fodé, qu’est-ce que tu nous proposes aujourd’hui ? », interroge l’une d’elles. Son interlocuteur, teint noir, de petite taille, s’empresse de présenter un thon blanc de près de 2 kilos. « J’en ai cinq pour 2000 FCfa l’unité », s’égosille-t-il. Grelotant sous un maillot mouillé, le pêcheur se plaint d’une rareté du poisson devenue « inquiétante ». « Il faut faire 70 ou 100 km pour avoir quelques poissons. Actuellement la pêche artisanale est dans une mauvaise passe », regrette-t-il

Une surveillance rigoureuse des côtes préconisée

Plusieurs raisons sont évoquées pour justifier la rareté du poisson. Celle qui revient le plus souvent est la concurrence de la pêche industrielle. Debout à côté de sa pirogue, Ndiogou Ndiaye est serein malgré le bruit des enfants qui, torse nu, courent derrière le ballon rond. D’après lui, les pêcheurs de Yoff sont obligés d’aller jusqu’à Lompoul ou Kayar pour ne pas rentrer bredouilles. « Pour pêcher même du pélagique, c’est tout un problème. Nous sommes concurrencés par les bateaux industriels locaux ou étrangers. Il faut que l’Etat nous aide par une surveillance rigoureuse de nos côtes. Nous qui allons en mer, rencontrons souvent des bateaux dans des zones non autorisées », déplore-t-il, d’une voix criante. Dans ses habits de pêcheur, une combinaison verte en bâche, Malick se démène sur la plage. Il jette des thons blancs sur des seaux. Ainsi, il approvisionne ses clientes qui les revendent dans les quartiers de Yoff. Né dans une famille de pêcheur, le colosse vit l’une des périodes les plus sombres dans ce métier. « La pêche artisanale est malmenée. D’un côté, les industriels nous bousculent dans les 6000 ou 7000 miles. D’un autre côté, nos camarades, venant de Saint-Louis, impactent nos activités à cause de l’utilisation des filets monofilaments. Tout ce que nous voulons actuellement, c’est l’arrêt des accords de pêche et la surveillance rigoureuse de nos côtes », plaide Malick. Responsable adjoint du quai de pêche de Yoff et vice-président de la commission en charge de la pêche à Yoff, Diabel Mbéguéré, assis dans son bureau, est en pleine discussion avec l’un de ses collaborateurs. L’acteur de la pêche artisanale reconnaît les difficultés que traverse actuellement le secteur à cause de la rareté du poisson. « Elles sont imputables au changement climatique et à la pandémie de Covid-19 », dit-il. Face à la concurrence industrielle décriée par ses camarades, il réclame « le renvoi des bateaux industriels à 12 000 voire 15 000 miles ». Ce qui soulagera, selon lui, tous les acteurs, notamment le quai de pêche de Yoff dont les recettes journalières sont passées de 200.000 à 49.000 FCfa.

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