LA SYNERGIE ET LA MUTUALISATION DES EFFORTS DU COMITE REGIONAL DE SECURITE MAGNIFIEES
La Subdivision des Douanes de Diourbel, dirigé par le lieutenant-colonel Cheikh Faye, a procédé, hier mardi, à l’incinération de produits contrefaits et de stupéfiants

La Subdivision des Douanes de Diourbel, dirigé par le lieutenant-colonel Cheikh Faye, a procédé, hier mardi, à l’incinération de produits contrefaits et de stupéfiants. Il s’agit d’une importante saisie composée de sachets plastiques, de de chanvre indien pour une valeur de plus de 8 millions de F CFA, de balles de sachets en plastiques et de faux médicaments d’une valeur de pus de 1 milliard 40 millions de F CFA.
Cette importante saisie composée de sachets plastiques, de 70 kg de chanvre indien d’une valeur de plus de 8 millions 400 mille F CFA, de 14 balles de sachets en plastiques d’une valeur de 400 000 F CFA et de faux médicaments d’une valeur de plus de 1 milliard 40 millions de F CFA saisis par la Brigade de Gendarmerie de Touba Bélel. Il s’agit, selon le chef de la Subdivision des Douanes de Diourbel, le lieutenant-colonel Cheikh Faye, d’une saisie de la Brigade mobile de Diourbel dirigée par le lieutenant Pape Mamadou Sougou et de la Brigade mobile de Bambey sous la houlette de l’agent breveté Diaga Faye. Le Gouverneur de la région de Diourbel, Gorgui Mbaye, par ailleurs président du Comité régional de sécurité, salue la mutualisation des efforts des Forces de défense et de sécurité.
«En ma qualité de président du Comité régional de sécurité, j’exprime ici une grande satisfaction par rapport à la synergie, par rapport à la cohésion et à la mutualisation des efforts des interventions des membres du Comité régional de suivi qui ont su coordonner leurs efforts, harmoniser, pour arriver à ce résultat probant».
Cette incinération s’est déroulée en présence Pape Mohamed Diop, le président du Tribunal de Grande instance (TGI) de Diourbel. «Notre présence se justifie par le fait que la justice a pour rôle le maintien de l’ordre public. On a toujours conçu que l’ordre public, c’est l’ordre public sécuritaire, la sécurité des personnes et de leurs biens. Cette notion a évolué. Il y a un ensemble d’arsenal juridique mis en place qui permet d’aller au-delà de cette sécurité sur l’intégrité des populations et de leurs biens». Et il poursuit : «avec cette pandémie, on parle de l’ordre public sanitaire et environnemental. Et là, c’est un exemple des produits pharmaceutiques contrefaits qui ont été saisis pour lesquels des décisions de justice sont devenues définitives». Le lieutenant-colonel Cheikh Faye a salué la coopération qui existe entre les Forces de défense et de sécurité exerçant dans la région de Diourbel. «La lutte contre la drogue et les faux médicaments repose sur le renseignement», dit-il.
CETTE INCINERATION EST UNE VICTOIRE DE L’ORDRE DES PHARMACIENS, SELON SON PRESIDENT DR AMATH NIANG
L’Ordre national des pharmaciens du Sénégal exprime toute sa satisfaction par rapport à cette journée d’incinération qui, selon Dr Amath Niang, le président de l’Ordre, marque la fin d’un processus. «Cette journée constitue une victoire pour notre profession. Et en cela, nous remercions la vision et la vigilance du Tribunal pour avoir conduit ce processus jusqu’à en arriver à un résultat concret. Cette incinération dénote l’envergure du marché parallèle qui constitue une menace par rapport au système de santé de notre pays. Il est du devoir du professionnel du médicament, de l’autorité politique de s’investir pour que le médicament puisse revenir au professionnel du médicament, à qui le législateur l’a confié. Cette journée également nous projette vers un avenir certain. Il s’agit de la souveraineté par rapport à la disponibilité du médicament, le fait que Sénégalais puisse obtenir des médicaments produits par eux-mêmes et pour eux-mêmes». Et il poursuit : «l’essor et le développement du secteur industriel de la pharmacie ne saurait prospérer en cohabitation avec le marché parallèle. Ce marché parallèle ne profite à personne. Les pharmaciens ont saisi cette occasion pour demander encore une fois à l’Etat la criminalisation de l’exercice (illégale) de la pharmacie et la ratification de la Convention Médicrime».
«CONVENTION MEDICRIME», C’EST QUOI ?
Pour rappel, la saisie de ses faux médicaments remonte en novembre 2017. Et la Convention Médicrime est le premier instrument juridique criminalisant la fabrication et la distribution de faux produits médicaux. C’est fin 2010 que le Comité des ministres des 47 états du Conseil de l’Europe a adopté ce projet de Convention ouverte : La «Convention du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique» autrement appelée «Convention Médicrime». Il est, à ce jour, l’unique outil international qui criminalise la contrefaçon mais aussi la fabrication et la distribution de produits médicaux mis sur le marché sans autorisation ou en violation des normes de sécurité. Ouverte à signature le 28 octobre 2011, la «Convention Médicrime» compte aujourd’hui 26 Etats signataires.