L’ACCENT MIS SUR LA GOUVERNANCE DES ETATS MEMBRES
Différents acteurs de développement se sont retrouvés pour trouver des solutions en faveur de l’Afrique

Différents acteurs de développement se sont retrouvés pour trouver des solutions en faveur de l’Afrique. A cet effet, ils comptent s’appuyer sur des rapports nationaux et des plans de développements.
«Aujourd’hui, notre objectif est de contribuer à la réalisation des agendas ambitieux des gouvernements des pays membre du Maep. Il s’agit entre autres des questions liées aux genres, à la transformation de la vie de tous les citoyens, au développement, à la lutte contre la pauvreté et à la création d’emplois», dixit Dias Bongo, conseiller technique du Directeur général du Mécanisme Africain d’Evaluation (Maep).
Ce dernier s’exprimait dans le cadre d’un atelier technique sur l’harmonisation des plans nationaux de développement. L’objectif de la rencontre est «d’encourager la culture de la responsabilité adossée aux valeurs de bonne gouvernance.» Adopté en mars 2003 à Abuja, le Maep a pour fonction d’inciter les États à mettre en place des politiques, des normes et des pratiques qui mènent à la croissance et à la stabilité économiques, au développement durable et à l’intégration sous régionale et continentale. Président de la commission nationale de gouvernance du Sénégal, le Pr Babacar Guèye se réjouit de cette initiative et en appelle à la responsabilité des différents pays membres.
A l’en croire, le Maep est un processus d’évaluation unique au monde, tant par sa longueur et par son intensivité. «C’est un mécanisme conçu par et pour les Africains. Le rapport national et le plan d’action qui l’accompagnent sont le fruit d’un long travail collectif et itératif», dit-il. Ces différentes évolutions nationales vont servir de levier afin de faire de la bonne gouvernance une réalité. A travers ses processus d’autoévaluation et d’évaluation, le Maep pourra améliorer la gouvernance et la prospérité dans tous ses Etats membres et de toutes les parties prenantes en s’appuyant sur l’élaboration d’un programme d’action national (Pan).
Selon le Directeur général de l’organisation, Eddy Maloka, le but du Pan est «d’orienter et de mobiliser les efforts dans la mise en œuvre des changements pour améliorer son état de gouvernance et son développement socio-économique.» Dans le même sillage, Dias Bongo a invité les Etats à œuvrer dans la cohésion pour atteindre les différents objectifs qu’ils se sont fixés. «Ce sont des défis que nous arriverons à relever dans la synergie. Pour garantir ces acquis, nous devons mettre le focus sur la capacitation des Etats membres de manière innovante et prospère. Cela va nous permettre d’accomplir nos objectifs de développements basés sur les demandes de chaque Etat», a-t-il déclaré.
Toutefois, c’est à la sortie de cette rencontre que le travail va être le plus concret. «En effet, c’est au terme de ce processus que les parties prenantes que vous êtes s’engagent à corriger les insuffisances décelées dans le rapport national. Il s’agit d’une formation ou d’une mise en niveau des parties prenantes», souligne Pr Babacar Gueye. Le ministre de la Justice, Malick Sall, quant à lui, a insisté sur le travail de communication qui doit être mené pour faire connaitre le Maep et ses différentes missions. «Les Etats membre du Maep rencontrent des difficultés à exécuter correctement les plans d’actions nationaux liées essentiellement à un déficit de connaissance et de maitrise du Maep ainsi que de ses nouveaux outils parmi lesquels on peut noter les goulots d’étranglements, les revues ciblées et les indices du Maep», déclare le garde des Sceaux.
Le ministre de la Justice a encouragé la poursuite du partenariat entre le Maep et la Fondation africaine de renforcement des capacités qui, selon lui, constitue un excellent levier de mise de nos administrations dans la promotion de la bonne gouvernance.