L’ANSD LANCE LA CARTOGRAPHIE CENSITAIRE
L’Ansd prépare le cinquième Recensement général de la population et de l’habitat, prévu en 2023. L’agence a partagé hier en Crd, la cartographie censitaire qui est la première étape de cet exercice.

L’Ansd prépare le cinquième Recensement général de la population et de l’habitat, prévu en 2023. L’agence a partagé hier en Crd, la cartographie censitaire qui est la première étape de cet exercice.
Le Sénégal va compter pour la cinquième fois sa population, mais également les infrastructures de base se trouvant dans chaque localité. Cet exercice est un outil pour préparer les outils de planification, de programmation du développement pour le pays. Il s’agit, selon le Directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), d’un exercice stratégique d’une importance extrême pour le pays, puisque tous les programmes de développement découlent de l’utilisation de ces données.
La cartographie censitaire consiste à localiser l’ensemble des habitats du Sénégal, en vue de préparer le grand recensement qui aura lieu en 2023. Une activité qui nécessite la mobilisation des services décentrés et de tous ceux de l’Etat. Elle demande également une forte mobilisation de ressources humaines.
A cet effet, 2060 cartographes sont déjà recrutés et seront déployés dès la semaine prochaine sur le terrain, pour délimiter les zones de recensement appelées District de recensement (Dr) mais aussi estimer la charge de travail de chaque enquêteur afin de pouvoir préparer le grand recensement de juin 2023.
La réalisation du Rgph5 répond d’une part, à la nécessité de mettre à jour la principale source de données socio-démographiques suite aux nombreuses mutations observées dans la société sénégalaise et d’autre part, à suivre la recommandation des Nations unies réitérée par la Résolution 2015/10 du Conseil économique et social, qui demande aux pays en développement d’organiser un recensement durant la période 2015-2024.
Le Rgph étant une opération complexe et vaste, l’Ansd attend la mobilisation d’une très forte logistique en termes de véhicules, de ressources humaines, financières, entre autres. «Nous attendons l’administration déconcentrée de nous accompagner dans la mise en place du dispositif au niveau local et dans la mobilisation des ressources, que ce soient des moyens humains et matériels mais également des salles de réunions estimées autour de 788, qui seront utilisées pour la formation des enquêteurs. Il est aussi nécessaire que le Gouverneur, les préfets et sous-préfets soient mis dans le dispositif pour nous permettre de faire cette mobilisation et d’organiser au mieux le recensement de 2023», a dit Pr Allé Nar Diop.
Le Directeur général de l’Ansd s’exprimait hier au Comité régional de développement (Crd) sur la cartographie censitaire du Rgph5. L’idée était de partager avec les autorités administratives au niveau déconcentré, le plan de mise en œuvre de la cartographie censitaire.
Le Gouverneur de Dakar promet de mobiliser l’ensemble des acteurs territoriaux pour servir de manière efficace à l’atteinte des objectifs. Cela, en mobilisant les populations, en contribuant à la formation des agents et en participant au recrutement des agents recenseurs. «A travers des commissions départementales, des agents seront recrutés, formés, préparés, mais surtout ils se rapprocheront de leurs concitoyens pour procéder au recensement effectif des populations et de l’habitat de manière générale», indique Al Hassane Sall. Au-delà de la mobilisation des moyens humains et matériels, la sécurisation des opérations et des opérateurs sera assurée par les gouverneurs de région.
C’est quoi la cartographie censitaire ? Elle occupe une place déterminante dans le processus de mise en œuvre du recensement. C’est d’elle que «dépendent l’organisation et l’exhaustivité du dénombrement de la population à travers le découpage du territoire en Sections d’énumération (Se) qui seront attribuées aux agents recenseurs».
Selon l’Ansd, la cartographie censitaire permettra de procéder à la mise à jour des listes de concessions et ménages et au découpage du territoire national en aires géographiques regroupant un certain nombre d’habitants, communément appelées districts de recensement, en vue de préparer le dénombrement de la population et de l’habitat en 2023.
Réalisée dans les régions de Dakar, Fatick, Kaolack, Diourbel, Matam, Saint-Louis, Kédougou, Ziguinchor, elle a pour objectif général d’éprouver sur le terrain l’ensemble de sa méthodologie, surtout dans toute sa dimension technologique.