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LE BAOBAB, UN EMBLÈME DE LA NATION MENACÉ

Symbole de la nation, il est en train de disparaître de la cité du Rail à cause de la boulimie foncière. Un développement au détriment de la nature

Ndèye Fatou NIANG   |   Publication 10/08/2020

Parrain de la 37ème édition de la Journée nationale de l’arbre, le Baobab ne cache plus la petite forêt de Thiès. Symbole de la nation, il est en train de disparaître de la cité du Rail à cause de la boulimie foncière. Un développement au détriment de la nature, les Amis du baobab crient leur indignation.

«Non au massacre des baobabs !» C’est le cri du cœur lancé par les Amis du baobab qui se sont déplacés dans la Cité du Rail pour constater de visu le «massacre» des baobabs au profit de la Société immobilière du Cap-Vert (Sicap). Un espace niché dans la partie garnison de la ville, aux confins du quartier Diakhao et à la lisière du cantonnement du Groupement mobile d’intervention (Gmi). On est au cœur de la cité Sicap «ville neuve de Thiès». Sur l’emprise de la «petite forêt de Thiès», la cité immobilière a presque changé le visage de l’unique poumon vert de la Cité du Rail.

Ici, quelques arbres à l’ombre fugace sont les seuls rescapés de la forêt jadis dense. Des baobabs rasés et découpés en grands morceaux sont récupérés par des charbonniers qui ont élu domicile sur le site depuis le début des travaux. A deux pas de là, les ordures se disputent la place avec de gros engins qui déblaient la terre. Plus loin, la société immobilière a commencé à poser les dernières bornes pour les maisons. Ailleurs, elle a commencé à construire une cité. Bref, un écosystème menacé pour ne pas dire malmené.

L’unique morceau de terre verte de la ville aux deux gares risque de disparaître ; d’où le cri du cœur lancé par les Amis du baobab contre l’abattage des arbres et surtout des baobabs pluri-centenaires. «C’est plus qu’un cri du cœur, c’est le cri du baobab», s’étrangle Jean Michel Seck. Le président de l’association renseigne que «la boulimie foncière» ne date pas d’aujourd’hui. Selon lui, «ceux qui connaissent la Sicap savent qu’il y a, à Dakar, un quartier qui s’appelle la Sicap Baobab. Nous sommes en train de procéder à des recherches dans les archives de la Sicap pour pouvoir révéler aux Sénégalais le processus qui, à l’époque, en termes de décision, a conduit à l’abattage de tous les baobabs sur lesquels cette cité a été édifiée dans les années 50». Mais pour l’heure, l’objectif de son association est d’obtenir un décret signé par le président de la République pour changer le statut du baobab. «Actuel­lement, le baobab a un statut partiellement protégé et nous voulons que ce statut évolue pour devenir un statut d’espèce intégralement protégée. Si nous parvenons à obtenir cette évolution de statut, notre objectif sera atteint au Sénégal», indique-t-il.

Embouchant la même trompette, la citoyenne désespérée de Thiès, Utë Bocandé, lance un appel aux autorités locales et étatiques pour sauver au moins les espèces qui restent sur le site. «Il y a encore des caïlcédrats, des kads, des acacias et des fromagers qui peuvent encore être sauvés», pense-t-elle. Non sans dénoncer l’inertie et l’amateurisme des autorités locales, celles de la mairie ville notamment. «J’ai commencé à attirer l’attention de la mairie de Thiès depuis qu’on a commencé à déverser des ordures ici. Je me suis plainte à plusieurs reprises au niveau de l’institution municipale, mais il n’y a jamais eu de réactions», a-t-elle regretté. Idem au niveau de la direction des Eaux et forêts. Elle dit : «Je ne comprends pas pourquoi les forestiers ont donné l’autorisation de couper des baobabs. Il faut que le Sénégal revoie les conventions et les traités signés par rapport au changement climatique et à la protection de la nature.» Avant de rappeler ce que le Code des collectivités locales a prévu : «Les communes auront de l’argent pour se reverdir. Alors pourquoi le faire si on détruit tout ce qui est ici ? C’est un paradoxe entre ce qu’on écrit et ce qu’on fait pour des raisons financières dans une logique de boulimie foncière. C’est regrettable», déplore-t-elle.

Pour sa part, l’ingénieur Babacar Ndiaye a rappelé que «le lion et le baobab sont deux espèces qui constituent l’emblème de notre pays. Des espèces protégées par le Code forestier. Donc comment peut-on autoriser des lotissements qui vont venir les massacrer ?» Une interrogation qui fait bondir l’étudiant Diomaye Sène, qui dit sans langue de bois : «Le baobab est un symbole autant que le président de la République l’est. Tuer le baobab pour moi revient à tuer le président de la République, car c’est un symbole qui se trouve sur le sceau du Sénégal.

Dorénavant, nous allons lutter pour introduire une loi à l’Assemblée nationale afin qu’on arrête ce massacre des baobabs.» Pour conclure, Dr Aïcha Konté, secrétaire générale de l’association de rappeler les vertus du baobab : «C’est un arbre extraordinaire qui existe et qui est utilisé depuis des millénaires. La poudre du fruit qu’on appelle bouy est riche en nutriments et très riche en calcium et en vitamine C notamment. Elle peut remplacer valablement et de loin le lait. C’est un arbre aussi très utile chez les femmes qui souffrent de l’ostéoporose.» Toujours à propos des vertus thérapeutiques du baobab, elle révèle qu’il y a «les feuilles qui sont utilisées au moment de l’accouchement, mais également par rapport à leur valeur nutritionnelle dans l’alimentation. Je ne comprends pas l’abattage de ces arbres qui mettent énormément de temps à pousser.

A la longue, on risque d’être en rupture de ces produits dont on a besoin. Alors que les pays du Nord nous font la guerre pour pouvoir avoir ces fruits-là, nous on les massacre. L’Afrique est riche d’éléments, mais c’est à nous de les conserver».

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