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LE CALVAIRE DES PERSONNES A MOBILITE REDUITE

Oubliées dans la conception des édifices publics, non subvention de leurs matériels de déplacement, faiblesse de la mise en œuvre des politiques sociales

Awa SECK  |   Publication 22/02/2020

Les personnes avec un handicap surtout physique vivent le martyr. Pour cause, elles peinent à accéder à certaines infrastructures à savoir les passerelles, autoroutes et autres édifices publics faute d’aménagement qui tient compte de leur difficulté à se mouvoir. Par ailleurs, elles déplorent aussi le manque d’appui pour l’achat des moyens roulants avec lesquelles elles se déplacent. Les manquements notés dans l’effectivité des politiques sociales entreprises par les autorités étatiques sont également déplorés.

Les progrès techniques et scientifiques ont été une mutation sociale très prépondérante dans la vie de l’homme. Toutefois, dans certains pays sous-développés, cet avancement n’a pas pu contourner les nombreux obstacles auxquels font face les personnes à mobilité réduite. Au Sénégal par exemple, la quasi-totalité des travaux et installations qui ont été conçus pour faciliter le déplacement des citoyens ne prend pas en compte la mobilité réduite des personnes avec un handicap.

Pire, chaque nouvelle infrastructure implantée représente des indications fortes qui accentuent leurs degrés de souffrances et de frustrations de ces dernières à cause de leur mise à l’écart. Les autoroutes, passerelles, les services de l’administration en passant par les maisons de locations, en somme, toutes ces nouvelles infrastructures ne leur sont pas accessibles. Vêtu d’un cafetant blanc qui contraste avec sa peau noire, la tête complètement rasée, un barbe négligé qui lui donne une allure charismatique, Mamadou Diop déambule dans les coins et recoins de son quartier à l’aide de sa chaise roulante. L’homme âgé de la cinquantaine, trouvé dans son quartier à Grand Dakar revient sur son calvaire quotidien. «J’éprouve d’énormes difficultés pour me déplacer ou pour traverser les autoroutes.

La plupart des passerelles sont construites avec des escaliers mêmes dans les administrations publiques. Si on n’a pas la chance de croiser des personnes altruistes qui nous aident à monter dans les hauts des bâtiments, on ne pourra pas y accéder. Dans les édifices publics, il n’ya qu’au ministère de la santé et de l’action sociale où on trouve des rampes, la ville de Dakar est inaccessible aux personnes handicapes, le building communal pareil, on peut en citer d’autres », déplore-t-il. Et de poursuivre: «tout cela témoigne du manque de considération de l’Etat à notre égard. La situation est plus frustrante avec les transports en commun.

Parfois en cas d’urgence, il m’arrive d’arrêter un taxi mais dès l’instant qu’il constate que je suis sur une chaise roulante, il me dépasse, ou bien me dit de manière insolente, qu’il ne peut pas m’attendre plier la chaise et autre. Ça lui prend du temps et ce, sans aucune once de compassion. Parfois dans les transports en commun, on me demande de payer pour le fauteuil roulant, raison pour laquelle, j’ai fait recours au fauteuil motorisé pour pouvoir faire mes déplacements et vaquer naturellement à mes occupations.».

LES DROITS DES PERSONNES VIVANT AVEC UN HANDICAP BAFOUES DANS PLUSIEURS SECTEURS D’ACTIVITES

Malgré leur forte représentativité soit 15 % de la population, leurs préoccupations semblent être rangées aux les oubliettes. Surtout, si on s’en fie aux dires du président de l’association départementale des handicapés moteurs de Dakar, Mamadou Coly, selon qui, «les beaux discours sur l’égalité des chances et tout ce qui tourne autour de la prise en charge des personnes vivants avec un handicap tant vantés par le gouvernement actuel n’est que pures théories sans effets considérables». «Il y’a beaucoup de barrières sociales et environnementales qui empêchent la personne handicapée à réaliser son potentiel. Il y’ a trop de manquements, sur le plan de la santé, d’abord on constate que les personnels de santé et les infrastructures de santé ne prennent pas en compte le handicap. Il en est de même avec les services de réadaptations.

Le deuxième ordre de problème est lié à l’accès à l’éducation et à la formation dans nos établissements scolaires, nos centres de formation n’ont pas été conçues et construits en prenant en compte les personnes en situation de handicap. Pire encore, les formateurs et les enseignants n’ont pas été préparés dans les curricula de formations à prendre en charge des apprenants handicaps et les matériels didactiques utilisés n’ont pas été adoptés. Tout ça, c’est des questions d’accessibilité. Donc, à ce niveau, on peut dire que le système éducatif sénégalais n’est pas inclusif», a-t-il déclaré. Et de conclure : «la communication aussi avec nos amis sourds. Ils sont complètement exclus ; ils ne sont pas informés, normalement quand on fait le journal, il doit y avoir un interprète de signe mais même la Radio télévision sénégalaise (Rts) qui est la télé nationale, ne le fait pas alors qu’ils ont eux aussi, le droit à l’information. Le troisième problème est lié à l’accès, à l’emploi et à l’insertion et par la faute d’un système d’exclusion, ils sont obligés de tendre la main». Autant de barrières liées à l’environnement physique qui rendent les transports et les systèmes d’information et de communication inaccessibles aux personnes handicapées.

Un fait réel au Sénégal qui leur empêche pleinement de participer en tant que membre actif au développement socio-actif du pays. Ces derniers qui se considèrent comme laisser pour compte, dénoncent la non subvention de leurs matériaux de déplacement. Pour tenir debout, ils sont obligés de décaisser des sommes exorbitantes pour s’approvisionner de leurs aides techniques. Parfois, certains sont obligés de tendre la main explique le vieux Mamadou Diop. «Les fauteuils roulants coutent excessivement chers sans aucune subvention. Un fauteuil neuf, tu l’as à l’occasion à 100 000 F. CFA. Si c’est à la pharmacie, c’est 250.000 voire 300 000 F CFA. Les béquilles coûtent 15.000 F CFA. Et l’appareillage coûte excessivement cher. Alors que même en Gambie, les aides techniques sont gratuites et dans beaucoup d’autres pays d’Afrique», crache le vieux Mamadou Diop avec amertume.

PRISE EN COMPTE DE LEURS DOLEANCES : Les personnes à mobilité réduite récusent les OSC

Au Sénégal, des associations, regroupements, des ONG et même des activistes s’activent dans la défense et la protection des droits civils et politiques et ce, disent-ils, sans distinction de race, d’ethnie ou de statut social mais de manière plus poussée si on se base sur les témoignages de Mamadou Diop et Mamadou Coly, «cette tache parfois bénévole semble sélective et est plus orientée sur des faits politiques». Les préoccupations des personnes à mobilité réduite inclues dans les droits civiles semblent être rangées aux oubliettes. Un fait qui intrigue au plus haut point Yatma Fall, président de l’Association de personnes vivantes avec un handicap au Sénégal. «Nos combats, c’est nous qui les portons. Ils (membres de la société civile, Ndlr) ne prennent pas en compte nos préoccupations globalement dans leurs programmes. Je n’ai jamais vu une association pour la défense des droits de l’homme prendre en compte les préoccupations des personnes vivants avec un handicap», fustige-t-il. Et d’ajouter, «ces associations s’intéressent plus aux faits politiques qu’aux droits économiques et sociaux et ça c’est malheureux. Si on arrête quelqu’un tout de suite, ils vont tous crier qu’on a arrêté de manière arbitraire quelqu’un mais si on empêche a une personne handicapée de jouir d’un droit, personne n’en parle». Pour Yatma Fall, Il faut que les organisations des défenses de l’homme comprennent aussi que les personnes vivant avec handicap font partie de la société. «Nous avons des droits consacrés par l’Etat du Sénégal à travers la ratification de conventions internationales, mais aussi instaurés par la loi d’orientation sociale.» ….

LE FORUM DU JUSTICIABLE BAT EN BRECHE

Le traitement sélectif réservé aux préoccupations des personnes avec un handicap dénoncé Mamadou Diop et Mamadou Coly, n’est pas fondé selon Babacar Bâ du forum du justiciable. «On ne fait pas de distinction entre les droits humains qu’il s’agisse de ceux des personnes bien portantes ou celles avec une mobilité réduite. Quand on parle de droits humains, ça implique tout le monde. Et pourtant mêmes les personnes vivants avec un handicap ont des regroupements affiliés à des ONG qui portent leurs causes», se défend-t-il. Babacar Bâ dit en outre qu’au Forum du Justiciable, il leur est arrivé à plusieurs reprises de porter des combats qui concernent les personnes vivantes avec un handicap. «Il y’a une contradiction dans leurs propos que nous ne pouvons pas accepter. Nous, ce qui nous intéresse, c’est la dignité humaine et je peux vous donner l’exemple d’un handicapé qui a été violenté à Dakar Plateau nous avons porté le combat. D’ailleurs, je peux même vous témoigner que on est beaucoup plus sensible en ce qui concerne leurs préoccupations», explique-t-il.

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