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LE MFDC ARME POUR LA PAIX ET LE DEVELOPPEMENT

Il y a une volonté de capitaliser sur la situation actuelle en Casamance, en transformant la longue accalmie dans le sud du pays en une paix définitive

Ibou MANE (Correspondant)  |   Publication 03/11/2020

Mongone, localité située dans la commune de Djignaky, a été pendant trois jours le cadre d’une assemblée de retrouvaille des membres du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), ailes politique et combattante confondues. En prélude aux négociations entre le mouvement irrédentiste et l’Etat dans les prochains mois, les différents éléments du Mfdc tentent d’accorder leurs violons. Aujourd’hui, il affiche publiquement son désir d’aller à la table des négociations, plaider pour qu’elles soient inclusives afin de sceller une paix définitive dans la région.

Il y a une volonté de capitaliser sur la situation actuelle en Casamance, en transformant la longue accalmie dans le sud du pays en une paix définitive. En attendant, il faut convaincre les ailes politique et combattante du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) sur la nécessité d’aller à des négociations inclusives. L’organisation Asaninga, une sensibilité civile du Mfdc, a tenté de rapprocher les positions après avoir convoqué des assises qui ont réuni à Mongone, situé dans la commune de Djignaky et porte d’entrée de la Zone des palmiers, jadis réputée Zone de non-droit. Tout un symbole. Cette localité, située à 1,5 km d’Ebinako sur la route nationale n°5 reliant Ziguinchor à Diouloulou, polarise 13 villages sur les 25 que compte la commune de Djignaky. Une zone réputée rebelle à cause du foisonnement de sanctuaires de combattants d’Atika dont Diakaye créé par Sidy Badji et tour à tour dirigé par Kamougué Diatta, Ismaïla Magne Diémé, Lamarana Sam­bou, entre autres, constitue la plus grande base. A l’instar de Mongone et de tous les autres villages de la Zone des palmiers, les populations et les factions du Mfdc se sont toujours confondues dans cette contrée fortement enclavée, qui jouxte le territoire gambien et jadis interdite aux forces de sécurité et aux étrangers.

Pendant trois décennies, les villageois, abandonnés à leur triste sort, ont tenu grâce à l’appui très aléatoire des organisations humanitaires. Malgré le silence des armes ils n’ont accès à presque rien, en plus de l’enclavement. L’eau, l’électricité, l’école…, les infrastructures socio-économiques n’existent pas dans cette zone, où les résidents se sont repliés vers la Gambie voisine, malgré les efforts consentis par l’Etat ces trois dernières années avec la présence au niveau de certains villages de la Zone des palmiers, tel Mongone, de l’eau et de l’électricité, d’infrastructures scolaires et de poste de santé. «Nous vivons de plein l’enclavement avec des routes impraticables. Et il se pose dans notre village à vocation arboricole et fruitière un problème d’accès qui compromet l’évacuation de nos productions», sensibilise Ansoumana Sonko, président de la jeunesse de Mongone. Sans réseau de transport moderne, les charrettes et motos Jakarta constituent les seuls moyens de transport des populations pour assurer l’écoulement de leurs produits vers la Rn 5 et les autres contrées de la région. «Cette situation impacte beaucoup la survie de la production avec une bonne partie telle les mangues qui pourrissent, faute d’écoulement. La jeunesse est également désœuvrée, elle n’a comme principale activité que l’agriculture et la riziculture en période hivernale et s’active de temps en temps dans le maraîchage si ce n’est pas l’exode vers la Gambie voisine», renchérit Ansoumana Sambou.

«Notre seul tort c’est de vivre dans cette contrée réputée rebelle»

Ici tout est à construire, alors que les potentialités sont énormes. «Nos mangues, oranges, ditakh,… fruit de tant d’efforts consentis finissent par pourrir entre nos mains. Si les clients peinent à venir s’approvisionner sur place à Mongone du fait de l’enclavement, nous avons de notre côté beaucoup de difficultés à écouler notre production», martèle Lala Mané, présidente du réseau des femmes. Elle pèse et soupèse le coût de ce conflit. «Notre seul tort c’est de résider et de vivre dans la Zone des palmiers. Et sachez qu’on a mis au monde des enfants qui ont opté qui pour être militaires qui pour être combattants du Mfdc. Ils n’ont pas demandé notre avis par rapport à leur choix», persiste Mme Mané.

Comme elle, tous les villageois comptent sur des nouveaux investissements publics pour tirer de cette région le meilleur de ce qu’elle a à offrir. Et c’est énorme. «Ce qui importe aujourd’hui, c’est de voir tous les fils se retrouver et œuvrer pour le développement de Mongone et de la Zone des palmiers. Et ce serait donc une aubaine pour les femmes et les populations locales que les autorités étatiques se penchent sur notre sort, car nous sommes aussi des Sénégalais à part entière», renchérit Lala Mané. Quid de la prise en charge médicale ? «Nous avons une maternité construite par les populations locales qui est loin d’être fonctionnelle, faute de personnel avec l’absence d’une sage-femme voire d’une matrone. Cette maternité est aujourd’hui dépourvue de tout. La dernière matrone, étant décédée il y a 3 ans, n’a toujours pas été remplacée», se désole-t-elle. Du coup, accoucher à Mongone constitue, selon Lala Mané, une épreuve très difficile pour les femmes. Bien sûr, les accouchements deviennent à risques avec un système d’évacuation sur Djignaky ou Diouloulou très primaire. «Nous sommes obligées de recourir aux services de spécialistes des localités voisines qui font le déplacement pour la prise en charge, car les risques d’évacuation par charrettes posent problème pour celles dont la grossesse arrive à terme du fait de l’enclavement de la zone et ses routes impraticables», persiste Mme Mané.

Aujourd’hui, il y a un vent de changement qui souffle dans toute la région, qui cherche les moyens pour assurer son décollage économique. Et sans la paix, cela devient «illusoire». «A un moment donné, nous avons pensé à aller négocier. Négocier c’est bien, mais le mieux c’est de partager le concept de négociation avec l’ensemble des membres du Mfdc. Le but étant d’avoir le même niveau d’information par rapport au concept de négociation et de travailler sur les contours des négociateurs», explique Seyni Badji, chargé de Communication du groupe Asaninga, initiateur des Assises de Mongone.

Sur place, il y avait les responsables de l’aile politique et combattante du Mfdc, les populations locales et l’équipe du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), dirigée par Robert Sagna. Sans censure et langue de bois, les acteurs ont décidé de mettre en place un espace de dialogue et d’échange pour une meilleure compréhension des problèmes «afin de permettre à chacun de pouvoir émettre une opinion dans le cadre de la recherche de solutions durables de sortie de crise et de futures négociations avec l’Etat». «Vouloir négocier tout en optant pour la violence, cela n’est pas une option pour le dialogue», indique le chargé de Communication de l’aile politique du Mfdc. En clair, «la négociation en lieu et place des escalades militaires : Une option pacifique, sage et responsable, enjeux et défis». «Si les gens avaient opté pour se battre, c’est peut-être une erreur. 40 ans après, cela a fait plonger la région dans une situation telle que personne ne s’y attendait», exprime Seyni Badji. Il est alors temps de conjuguer ces différends au passé. «En 1982 si l’Etat avait écouté les marcheurs, peut-être qu’on n’en serait pas dans cette situation. Mais on avait voulu à tout prix réprimer et voilà le résultat. Et 40 ans après, c’est un courage de dire que la guerre ne peut pas continuer», insiste M. Badji.

Aujourd’hui, les enjeux sont la paix, le dépôt des armes, le désenclavement de la Zone des palmiers, les questions de développement avec la réalisation d’infrastructures socioéconomiques de base et les contours des futures négociations. «Le nombre de morts, de matériels détruits, de personnes meurtries en Casamance fait que tous doivent comprendre que cela suffit et qu’on a besoin de s’arrêter. Et à l’heure actuelle, nous sommes en train de travailler en étroite collaboration avec les bases combattantes de Diakaye, du Nord Sindian, de Dibyeum, Djila­counda, etc., car ce qui faisait défaut au sein du Mfdc, c’est la communication», tente-t-il de rassurer. Mais il faut convaincre les récalcitrants. «Cette option est d’autant plus importante que bon nombre de responsables du Mfdc qui ont déclenché la guerre en Casamance ont déposé les armes. Et aujourd’hui c’est comme si ce sont ces jeunes dans le maquis qui sont à l’origine du conflit. C’est dire qu’il est donc opportun pour chacun de dire que ces jeunes ne sont pas responsables de cet état de fait. Et ceux qui ont créé le maquis doivent avoir le courage de dire qu’il faut que cela finisse et travaillent en ce sens», insiste Seyni Badji.

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