L’EGLISE ET LA COMMUNAUTE DE LA PROTECTION DE LA RESERVE LANCENT UNE PETITE COTE VERTE
Les populations de la Petite Côte veulent faire de la forêt privée de Ngasobil et de la réserve de Popenguine les deux poumons verts les plus attrayant du département de Mbour.

Les populations de la Petite Côte veulent faire de la forêt privée de Ngasobil et de la réserve de Popenguine les deux poumons verts les plus attrayant du département de Mbour. Hier, lundi 03 août, la communauté chrétienne et les populations de Popenguine ont lancé une opération de reboisement à Ngasobil et dans la réserve communautaire de Popenguine Ndayane.
L’Eglise catholique veut faire de la réserve privée de Ngasobil l’un des poumons verts de la commune de Joal. Hier, lundi 03 août 2020, les évêques ont lancé un camp de reboisement qui va s’étaler sur une semaine. Pendant sept jours, les jeunes venus des différentes paroisses de Mbour, Joal, Nguéniène, Mbodiene et d’autres contrées du département et membres du mouvement de Cœur vaillantAme vaillante (Cv-Av) et du mouvement scout vont planter 50.000 arbres dans cette réserve de 431 hectares. Selon Abbé Etienne Sène, directeur du petit séminaire de Ngasobil, «cette activité rappelle les recommandations du Pape François qui soutient qu’il faut savoir servir la communauté pour être servi. Ce travail est un défi pour les jeunes qui feront de cet espace un poumon vert dans un contexte mondial où les changements climatiques sont à l’origine du bouleversement cyclique.
Ainsi, le capitaine Binta Ndiaye, chef des eaux et forêts et représentante du préfet Mor Talla Tine, a indiqué que ces orientations sont mises dans l’axe de la reforestation. «Le patrimoine classé du département de Mbour est composé de 4 forêts classées et de 2 forêts privées. «Cependant, ces forêts souffrent des changements climatiques et des actes commis par l’homme. La forêt de Ngasobil souffre de l’acte de l’homme en particulier. Or la perte de ce poumon vert va entrainer des conséquences graves sur l’écosystème, avertit le responsable des eaux et forêt. Ainsi, Mor Khoudia Gueye, directeur de la jeunesse s’est félicité du fait que le chef du diocèse de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, ait fait de la reforestation l’un de ses recommandations. «Le domaine de Ngasobil est connu pour être un creuset important. Ainsi, l‘organisation reflète la volonté parfaite de monseigneur Benjamin Ndiaye de faire du poumon vert l’un des secteurs les plus attrayants». Ragaillardi par les résultats de l’année dernière Alphonse Seck secrétaire général de Caritas Sénégal soutient : «l’année dernière, nous avions planté 20 .000 arbres, cette année nous sommes à 50.000. Il faut sauvegarder Ngasobil. Avec les jeunes, nous avons mis 50 hectares pour la riziculture et avec les jeunes 70 hectares pour la culture hâtive afin d’obtenir l’autosuffisance alimentaire. Si nous ne faisons pas gaffe, ce poumon va disparaître. Il y a ce qu’on appelle la fonte des glaces, ce qui fait que les plages disparaissent petit à petit».
POPENGUINE, LES VILLAGEOIS REBOISENT LA RESERVE DE 1 009HA
De l’autre côté du département de Mbour, les habitants des 8 villages environnants de la réserve que sont Tiafoura, Popenguine, Popenguine Serere, Ndayane, Gurereo, sorokhassap, kignabour ont démarré une campagne d’implantation de rôniers. Durant cette journée des centaines de jeunes et de femmes ont planté 1 500 noix. Selon Cheikh Diagne, le porte-parole du projet de reboisement de la réserve, le défi reste gros mais pas impossible car le seul objectif est de permettre à cet espace de retrouver son lustre d’antan. «La réserve a perdu sa beauté. Pour se rendre dans les collines, il fallait faire un parcours de combattant tellement il était difficile de se frayer un chemin à cause des arbres touffus. Maintenant à cause des effets pervers de l’homme, la forêt est parsemée de clairières. Les arbres ont été abattus par l’homme.
A cela, s’ajoutent les changements climatiques qui font que personne ne maitrise plus le cycle des saisons», se désole-t-il. Pour transformer la réserve en une véritable économie verte, les femmes des village environnants se sont constituées en différente associations. Grâce à ces regroupements, elles reboisent chaque zone frontalière de la réserve. Pour Florence Marie Sarr Ndiaye, la président des femmes de la réserve, les jeunes sont appelés à prendre la relève. et si elles continuent à s’activer jusqu’à présent c’est qu’elles.