LES 245 VICTIMES DU DG DE SENICO PRETES A DONNER LEURS VIES
La tension foncière fait rage au niveau de la Commune de Keur Massar.

Après le cas de Ndingler, c’est un autre scandale qui éclabousse un richissime homme d’affaire. Abdoulaye Dia le Pdg de Senico est en passe d’expulser 245 chefs de familles de leurs maisons sous prétexte qu’il aurait acquis le titre des mains de l’ancien chef de l’Etat. Les victimes ont tenu une assemblée générale hier pour lancer un seul mot d’ordre : S’il faut mourir, on le fera. Car nous n’allons pas accepter que l’on nous prenne nos terrains ».
La tension foncière fait rage au niveau de la Commune de Keur Massar. Au quartier Darou Salam extension, les 245 propriétaires terriens qui risquent de voir leurs maisons démolies sont vent debout contre le promoteur. Alors que devant la justice Abdoulaye Dia a déjà obtenu une décision de justice favorable, les victimes qui ont déjà construit et occupé leurs maisons refusent d’être envoyées dans la rue.
Avec un dossier en justice qui a été gagné en première. Ils ont organisé hier une assemblée générale sur le site pour annoncer la poursuite de leur lutte. « S’il faut mourir, on le fera. Car nous n’allons pas accepter que l’on nous prenne nos terrains », menace Marie Aw l’une des porte-parole du jour. Et Abdoul Lahat Niang de renchérir : « En tout cas, toutes les autorités sont averties. Nous sommes prêts à donner nos vies pour conserver nos terres. » Faisant la genèse du dossier, Ismaël Guèye s’indigne : « Nous avons économisé toutes nos vies pour acheter ces terres. Et un beau jour, un promoteur s’est pointé pour nous dire que ce terrain lui appartenait parce qu’on le lui avait vendu. Nous ne pouvons pas comprendre qu’on nous jette en pâture comme ça ! »
Et Marie Aw d’ajouter : « Nous ne pouvons pas comprendre les vices de procédures dans ce dossier. Car comment comprendre que des gens épargnent toutes leurs vies pour acheter leurs terrains et voient un beau jour une personne se présenter pour réclamer la paternité des terres. C’est vraiment injuste ! »
Ces victimes de Darou Salam, déterminées à obtenir gain de cause, au cours de leur rencontre, ont invité les organisations de la société civiles à se joindre à leur lutte. « C’est le lieu de demander aux organisations de la société civile à l’image du Forum Civil de se joindre à notre lutte. Car ce qui se passe est inacceptable et dépasse l’entendement. Maintenant dans ce pays, les riches malmènent les pauvres. Donc, il ne peut pas y avoir égalité des chances », affirment-ils avec force tout en interpellant au passage les autorités étatiques à réagir.