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LES DOLÉANCES DES ACTEURS DE L'ORPAILLAGE

Ils appellent l’État à mettre en place une structure tripartite interministérielle regroupant les départements des Mines, de l’Environnement et du Commerce, pour que l’exploitation traditionnelle de l’or kédovin et ses retombées profitent à Kédougou

PAPA ALIOUNE DIENG  |   Publication 02/10/2020

Dans ce dernier jet du dossier «A la Découverte du Graal Kédovin : l'orpaillage traditionnel, un mal nécessaire!» (Voir depuis notre publication de mardi 29 septembre 2020), Sud Quotidien donne la parole à des responsables et acteurs locaux directement concernés par l’orpaillage traditionnel dont l’essentiel de la production et des recettes échappent encore à l’économie nationale. Suffisant pour qu’ils appellent l’État à mettre en place une structure tripartite interministérielle regroupant les départements des Mines (et des industries extractives), de l’Environnement et du Commerce, pour que l’exploitation traditionnelle de l’or kédovin et ses retombées financières profitent réellement à la région de Kédougou et à l’économie sénégalaise.

Pour une entité interministérielle dédiée à la gestion et au contrôle de l’orpaillage

Pour une meilleure organisation et visibilité de l’activité d’orpaillage traditionnel au Sénégal oriental (Kédougou principalement) et pallier les nombreux problèmes déplorés dans les dioura et zones qu’ils polarisent, l’État du Sénégal avait octroyé aux orpailleurs Sénégalais des cartes d’orpaillage en 2013. Ainsi, grâce à ce sésame, ces derniers pouvaient engager, à leur service, des travailleurs venant de la sous-région. Seulement, ces cartes arrivent à expiration cette année-ci, au grand dam des orpailleurs qui craignent que «l’orpaillage traditionnel ne soit secoué par de nouvelles tensions», si elles ne sont pas renouvelées. Aussi cette mesure était-elle accompagnée, sur le plan économique, par la mise en place de comptoirs commerciaux pour permettre à la population de bénéficier des retombées financières des «dioura». Mais force est de relever que, contrairement aux attentes, la population locale ne capture qu’une infime part de cette production et de sa valeur. Car les diouratigui préfèrent non seulement aller vendre l’or aux plus offrants, notamment à des commerçants ressortissants de pays voisins, mais aussi sont découragés par les saisies malencontreuses de leurs «biens» par les douaniers et autres forces de l’ordre. Interpellés, des responsables et acteurs locaux du secteur de l’orpaillage traditionnel donnent la recette pour que la région de Kédougou et l’Etat du Sénégal profitent pleinement des retombées économiques de cette activité en sécurisant la production et les circuits de vente pour mettre fin à la fuite des capitaux et de l’or vers les pays voisins. Pour cela, ils proposent l’implication de tous les ministères concernés et la mise en place d’une structure tripartite interministérielle regroupant les départements des Mines (et des industries extractives), de l’Environnement et du Commerce pour une meilleure gestion de l’orpaillage et une traçabilité comme un meilleur contrôle des activités et productions des « dioura ».

MAMADOU DRAME, PRESIDENT DE L’ASSOCIATION DES ORPAILLEURS DE KEDOUGOU :  «Si l’activité était négative à 100%..., elle aurait disparu depuis longtemps»

«Nous voulons aujourd'hui que le ministère des Mines et de la Géologie, en partenariat avec les détenteurs de permis qui sont dans la jungle, essaie de voir comment faire pour délivrer les couloirs aux orpailleurs. Sur les 16 couloirs qui ont été donnés, dont 14 pour la région de Kédougou et 2 pour celle de Tambacounda, la quasi-totalité ne fonctionne pas parce ces endroits ne sont pas très riches en or. D'autant plus qu'on demande souvent aux détenteurs de permis de céder une partie de leurs parcelles, ce qui est dérisoire, alors qu'il est difficile de trouver une surface qui rapporte. L’équipement mis en place à Bantako pour l’extraction du minerai coûte très cher, 50.000.000 de F CFA. Quand nous demandons un permis d’exploitation, qu’il soit artisanal ou semi-mécanisé, on paie 4.000.000 de F CFA la première année puis 2.000.000 de F CFA la deuxième et la troisième année. Ce qui fait en tout un montant global de 8.000.000 de F CFA sur une période de 3 ans. Il s’y ajoute la taxe superficielle, en raison de 50.000/m², pour un coût global de 2.500.000 l’an. Ce qu’il y a lieu de dire est que l’orpaillage peut-être une activité extrêmement bénéfique pour les hôtes, les populations. Mais il faut un encadrement des services, notamment ceux en charge des Mines et de la Géologie. Aujourd’hui, il est temps que le ministère des Mines et de la Géologie se dote dune structure pour la gestion uniquement des activités traditionnelles ; c’est la seule solution qui permettrait de pouvoir encadrer ce type d’activité. Mais audelà des activités purement négatives, l’orpaillage est un secteur qui rapporte énormément. Pour preuve, la plupart des maisons, ici à Kédougou, sont construites par ces orpailleurs-là. Les grands commerces approvisionnent les orpailleurs. Donc, le tissu économique de ces régions ordinaires dépend étroitement de cette activité. Aujourd’hui, il est très nécessaire et urgent que le ministère des Mines et de la Géologie s’en charge, en rapport avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable et celui du Commerce, par la mise en place d’une structure interministérielle avec la création d’une structure nationale qui va porter la gestion durable de ces activités traditionnelles notamment l’orpaillage, les exploitations de résidus miniers. Parce qu’il y a énormément de résidus miniers qui peuvent être valorisés partout dans le Sénégal, notamment dans la construction. Car si l’activité était négative à 100%, c’est sûr qu’elle aurait disparu depuis longtemps ; mais ce sont ses plus-values sur l’économie directe qui font que l’orpaillage doit être encadré et même sécurisé».

KHALIL, GERANT DE COMPTOIR DE COMMERCE D’OR : «Les ressortissants des pays voisins achètent l'or brut... pour aller le revendre ailleurs au prix fort»

«Il y a un gap entre la quantité d’or produite et celle vendue à l’étranger qui est plus forte. L'Etat et les industries extractives doivent vendre une partie de leurs productions aux comptoirs pour alimenter le marché local, pour permettre aux bijoutiers de se ravitailler. En effet, la production des nationaux devrait combler ce gap ; mais jusqu'à présent, ils n'ont ni le soutien ni l'accompagnement nécessaire, encore moins de garantie au niveau du fonds minier de subvention. Nous sommes livrés à nous-mêmes, alors que le Plan Sénégal Émergent (PSE) conçoit le secteur minier comme un levier de développement.

La fuite de l'or du Sénégal vers les pays voisins qui achètent presque tout l'or produit par les orpailleurs est aussi un facteur qui appauvrit la région. L’Etat devrait mettre en place des structures de contrôle pour contrer ce phénomène. Les étrangers qui travaillent dans les zones d'exploitation (dioura) ne s'aventurent pas à rentrer dans la ville de Kédougou pour vendre leur or car les corps de contrôle qui devrait être dans les frontières à filtrer les entrées et sorties sont positionnés dans la ville pour intercepter l'or des producteurs artisanaux. Ce qui contribue fortement à les décourager à venir vendre leur or aux comptoirs. Enfin, l’État devrait mettre en place une structure chargée de réguler le coût de l’or qui parfois peut atteindre les 25.000 F CFA, au lieu de 20.000 ou 20.500 F CFA le gramme d’or brut. La hausse du prix fait que les ressortissants des pays voisins achètent l'or brut au prix du fixing de Londres et même au-dessus du fixing pour aller le revendre ailleurs au prix fort, au grand dam des comptoirs. Donc, c’est tout un processus qui nécessite d’être assaini pour que tout le monde y trouve son compte».

LANSEYNI SY, PRESIDENT CONSEIL DEPARTEMENTAL DE KEDOUGOU : «Je ne peux pas comprendre que l’on offre toutes ces mines d’or aux sociétés minières»

«Concernant l’exploitation minière de façon traditionnelle que l’on appelle ici les dioura, j’avoue que c’est une activité fort rentable. Mais ce que je ne peux pas comprendre, c’est le fait que l’on offre toutes ces mines d’or aux sociétés minières. D’ailleurs, la plupart des mines qui sont exploitées sont déclarées non rentables par les sociétés minières. Ce sont de petites zones où l’or est éparpillé et ne pouvant pas faire l’objet d’exploitation industrielle, raison pour laquelle on les appelle des couloirs. Puisque le Sénégal n'a pas une grande expérience en matière d’exploitation minière, ce sont les populations des pays riverains à savoir les Burkinabè, les Maliens, les Guinéens et les Nigériens qui pratiquent cela.

Quant aux Sénégalais, ils s’exercent dans le commerce, dans le transport. Et, depuis quelques temps, les populations des zones limitrophes le pratiquent aussi, parce qu’ils parviennent à investir dans les secteurs du transport, de l’immobilier, surtout dans l’économie informelle et la restauration. Dans le village où il y a une exploitation aurifère, le visage immobilier est transformé en dur et même en étage. Ce que nous sollicitons de la part de l’Etat, c’est qu’il réglemente ces couloirs mais aussi et surtout qu’il apporte de l’aide, car dans ces zones qui sont habitées temporairement, il n’y a aucun assainissement, ni eau ni électricité et l’hygiène, n’en parlons pas. Raison pour laquelle, dans ces zones, on note l’existence de maladies épidémiques surtout après l’hivernage. Aussi, l’Etat devrait mettre en place des services annexes qui se chargeront des questions relatives aux éboulements, à la construction de forages et à l’assainissement. Imaginez-vous que vers le mois d’avril, la barre de glace coûte 800 F CFA dans ces zones là, parce qu’il n’y a pas d’eau. Il faut aussi veiller à réglementer parce qu'il y a énormément d'étrangers et leurs habitudes sont déférentes des nôtres. Les agressions sexuelles et un fort taux du VIH/Sida, l’usage de la drogue, la délinquance, l’alcoolisme et l’insécurité ont atteint des proportions comme jamais auparavant. Il y a aussi les accidents en motos, surtout pendant la saison sèche. Lorsque les orpailleurs ramassent de l’or, la première des à choses à faire, c’est de se procurer une moto.

 A côté des ces inconvénients, l’orpaillage procure aussi beaucoup d’avantages financiers, surtout dans le transport, l’immobilier, le petit commerce. Même si le Sénégal se trouve dans la zone CEDEAO, les étrangers qui entrent ici en situation d’irrégularité devraient être refoulés. Raison pour laquelle il y a peu de retombées, à cause de la fuite de capitaux. Il faut aussi que l’Etat mette en place des comptoirs de commerce qui fonctionnent et des taxes afin d’avoir non seulement une idée de ce qui sort de là-bas mais aussi capturer de la valeur. En l’absence de structures de contrôle, les Sénégalais ne bénéficient que d’une faible part et se focalisent sur le commerce, contrairement aux étrangers qui passent par le Mali pour aller vendre sur l’international... L’orpaillage pourrait être considéré comme un mal nécessaire, car on ne peut pas interdire l’activité à nos concitoyens ; mais il comporte beaucoup de risques.»

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