LES DEFIS DE LA SURVIE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le projet, Femmes et Agricultures Résilientes (FAR) est lancé officiellement, mardi dernier 9 février, à Sédhiou, sous l’autorité de l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives

Le projet, Femmes et Agricultures Résilientes (FAR) est lancé officiellement, mardi dernier 9 février, à Sédhiou, sous l’autorité de l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives. Il se propose d’améliorer les revenus des femmes et les jeunes des régions de Sédhiou, Kolda et de Tambacounda, par la mise en route d’un programme de formation, d’appui conseil et de subvention des activités génératrices de revenus.
Si l’on en croit Mme Dado Baldé, la cheffe de projet, «l’accent est mis sur le renforcement de capacités pour avoir toutes les technologies afin de pouvoir répondre aux impacts des changements climatiques qu’on appelle plus ‘’l’agriculture intelligente’’ face aux climats. Dans sa démarche, ce projet vise à appuyer les femmes à avoir des périmètres maraîchers avec tout le paquet technologique et que donc ces femmes puissent répondre à la demande du marché.
L’identification a été faite et on travaille avec les GIE membres de la Fédération des producteurs et productrices de banane et la Fédération des producteurs maraîchers de AJAAC / CULUFIFA. En plus on identifiera aussi 15 autres GIE maraîchers dans la zone de Sédhiou». Face à la presse, au terme de ce Comité régional de développement (CRD), Mme Dado Baldé, la cheffe de projet, a fait observer que «ce sont des investissements pour les fédérations de femmes non remboursables. Pour la région de Sédhiou, ce sont 2.000 productrices et producteurs qui vont en bénéficier dont 60% sont des femmes. C’est pour une durée de quatre ans et le financement est de 19 millions de dollars, pour les trois régions».
A terme, conclut-elle, «le projet vise l’autonomisation socio-économique accrue des femmes et des jeunes par ce programme de formation et d’appui-conseil qui leur permet d’accroître leur pouvoir de décision, leur contrôle et leur gestion des ressources économiques ainsi que leur leadership au sein des ménages, organisations et communautés».
UNE PERCHE POUR SAUVER DE LA TENTATION A LA MIGRATION RISQUEE !
Pour sa part, Younouss Camara, un des participants et secrétaire exécutif de la Fédération des GIE producteurs de bananes à Sédhiou, a invité les jeunes de la région de Sédhiou à s’y investir dignement plutôt qu’à périr dans la migration irrégulière. «L’appel que j’ai à lancer à la jeunesse, c’est vraiment de venir travailler dans les périmètres bananiers car, déjà, nous avons 35% des jeunes qui travaillent dans ces bananeraies dans la région de Sédhiou. Donc, ce sont des jeunes qui n’ont plus envie d’aller à l’extérieur car ils parviennent à gagner leur vie de manière décente et auprès de leurs familles», souligne-t-il avec force conviction.
L’adjoint au gouverneur de Sédhiou en charge des Affaires administratives, qui présidait les travaux de lancement, a salué l’initiative du projet FAR dans la dynamique de booster la croissance. Modou Guèye a formulé, tout de même, quelques recommandations pour améliorer la mise en œuvre. «D’abord, c’est aux responsables de ce projet de revoir les zones d’intervention car il y a des communes qui ont manifesté leur intérêt face aux retombées du projet. Ensuite aux maires de faciliter l’accès et l’acquisition de parcelles aux femmes qui en demandent et de mettre l’accent sur la communication avec l’ensemble des acteurs notamment les OPA, les jeunes, les femmes, en rapport avec les radios communautaires.» Des activités de communication et de sensibilisation ont même démarré avec les groupements pour les préparer au mieux à une bonne exécution et surtout une appropriation du projet, dans la perspective de la pérennisation.