LES DERNIERS RESSORTS QUI ONT SAUVE LE SENEGAL
Le Sénégal était au bord du gouffre il y a seulement quelques jours. Heureusement pour le pays de la «Teranga», des hommes de valeurs ont pris leurs bâtons de pèlerin pour décanter la situation.

Le Sénégal était au bord du gouffre il y a seulement quelques jours. Heureusement pour le pays de la «Teranga», des hommes de valeurs ont pris leurs bâtons de pèlerin pour décanter la situation.
L’ancien chef d’Etat sénégalais, Léopold Sédar Senghor, n’avait pas tort de considérer le Sénégal comme « un pays de dialogue ». Plusieurs années après sa disparition, l’histoire semble lui donner raison. Avant-hier, le président de la République a affirmé avoir rencontré, ces derniers jours, des émissaires envoyés par les Khalifes généraux, des membres du clergé catholique et des autorités coutumières qui l’avaient sollicité pour trouver les voies et moyens de mettre fin aux manifestations afin que le pays retrouve son calme.
Le locataire du Palais a également indiqué avoir reçu des membres de la classe politique, des syndicats, du patronat et de la société civile. Une démarche qui s’est avérée payante, car le Sénégal a retrouvé son calme et sa quiétude alors qu’il était au bord du précipice. Durant tout le processus ayant abouti à la fin des manifestations violentes, des hommes et des femmes de valeurs ont pris de leur temps pour discuter avec les protagonistes.
C’est le cas du fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de sa mission. D’ailleurs, avant même que la situation ne prenne des proportions inquiétantes, il avait convaincu le leader de Pastef de répondre à la convocation de la justice. « Je viens de sortir de chez Ousmane Sonko après une discussion très fructueuse pour le conjurer au nom des organisations de la société civile d’aller répondre à la convocation du juge demain matin. Ce qu’il a accepté pour la paix civile et la stabilité», avait annoncé Alioune Tine sur son compte Twitter, le 02 mars dernier. D’autres organisations de la société ont également joué des rôles d’alerte et de veille pour que la paix puisse revenir sur l’étendue du territoire national.
Il s’agit de l’Observatoire de Suivi des Indicateurs de Développement Economique en Afrique (OSIDEA), de la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), du Cadre Unitaire du Sénégal, de l’ONG 3D, de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace Cedeao (REPSFECO), du Réseau Siggil Jigéen (RSJ), de la Ligue Africaine des Blogueurs et Web activistes pour la Démocratie (AfricTivistes) et du Groupe de Recherches et d’Appui Conseil pour la Démocratie Participative et la Bonne Gouvernance (GRADEC). Des religieux ont aussi pris leurs bâtons de pèlerin.
Avant les émissaires des khalifes généraux qui ont été reçus en audience par le chef de l’Etat, le Collectif des religieux pour la préservation de la Paix civile, coordonné par Abbé Jacques Seck et assisté par Jamra, s’étaient investis pour rapprocher les positions.
En plus du khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Ibrahima Niass, qui avait appelé à la paix, demandant aux « acteurs de tous bords d’adopter une attitude qui incite à la paix, à l’apaisement, à la stabilité nationale et à la cohésion sociale », le marabout de Sonko était également intervenu auprès du leader du Pastef quand ce dernier avait refusé de répondre à la convocation du juge du huitième cabinet, Mamadou Seck. Ainsi donc, grâce à ces ressorts que tous les pays envient à notre pays, le Sénégal a échappé de peu à une effusion de sang.