LES MAGISTRATS DE THIES DANS LA DANSE
Les magistrats du ressort de Thiés ont publié un communiqué pour apporter leur soutien à président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, traduit devant le conseil de discipline du conseil supérieur de la magistrature (Csm)

Les magistrats du ressort de Thiés ont publié un communiqué hier, mercredi 30 septembre pour apporter leur soutien à président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, traduit devant le conseil de discipline du conseil supérieur de la magistrature (Csm). Ce, 24 heures seulement après la sortie de leurs collègues de Saint-Louis allant dans le même sens. Ils demandent à tous les magistrats de l’accompagner quitte à boycotter les audiences. « Dans un communiqué de presse diffusé le 28 septembre 2020, le ministère de la Justice informe que le garde des Sceaux a saisi la formation disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature à la suite du rapport de l’Igaj concernant le Président de l’Ums.
Le Comité de ressort réaffirme son total soutien à notre collègue et sa ferme condamnation de cette procédure scandaleuse, initiée dans le seul dessein de museler l’Ums et son président, en particulier dans leur combat légitime pour l’indépendance de la Justice. Exhortant les magistrats à rester mobilisés face à cet affront, il demande l’arrêt immédiat de ces poursuites illégitimes et, d’ores et déjà, invite les membres élus du Csm à suspendre leur participation aux travaux de cet organe », déclarent-ils dans la note envoyée aux rédactions.
En outre, ajoute le document, le Comité du ressort de Thiés invite tous les magistrats à se constituer pour la défense du Président Souleymane Téliko et à se présenter devant le Conseil de discipline le jour de sa comparution, quitte à ce qu’aucune audience ne se tienne dans les Cours et tribunaux, ledit jour. Par ailleurs, « il n’exclut aucune autre action appropriée telle que la lecture de déclarations de soutien et de désapprobation devant les juridictions en présence de la presse, les regroupements ou marches en toge, le port de brassards, le renvoi des audiences voire la suspension momentanée du travail, en guise de protestation.
Enfin, le Comité demande la convocation d’une assemblée générale extraordinaire dans les plus brefs délais ».