LES RELIGIEUX ENTAMENT UNE MEDIATION
Un groupe d’hommes religieux s’est assigné comme mission d’apaiser la tension politico-judiciaire qui prévaut dans le pays suite à l’affaire «Sweet Beauté».

Afin de restaurer un climat stable sur tous les fronts au Sénégal, des acteurs religieux ont pris leur bâton de pèlerin pour apaiser la tension ambiante qui prévaut dans le pays. En effet, une délégation du Collectif des Religieux pour la Sauvegarde de la Paix Civile composée de Mame Makhtar Guèye et de l’Abbé Jacques Seck a rencontré le leader du Pastef. Ces derniers informent toutefois qu’ils ne sont pas parvenus à rencontrer Adji Sarr, la jeune dame qui accuse Ousmane Sonko de viols répétés.
Un groupe d’hommes religieux s’est assigné comme mission d’apaiser la tension politico-judiciaire qui prévaut dans le pays suite à l’affaire «Sweet Beauté». Sans interférer dans le travail de la justice, le Collectif des Religieux pour la Sauvegarde de la Paix Civile cherche à rencontrer tous les protagonistes de l’affaire «Sweet Beauté». Ainsi, Mame Makhtar Guèye de l’Ong Jamra et l’Abbé Jacques Seck ont rencontré avant-hier le leader du Pastef Ousmane Sonko. «Nous avons reçu mandat du Collectif des Religieux pour la Sauvegarde de la Paix Civile. Nous sommes venus transmettre le message à Ousmane Sonko. Maintenant, nous allons tenir une réunion d’évaluation qui sera sanctionnée par un communiqué de presse», a déclaré Mame Makhtar Gueye au sortir du domicile du leader du Pastef. Il estime, par ailleurs, qu’ils ont eu un entretien franc et ouvert,1h30avec l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines. Le Collectif promet de communiquer plus amplement lorsqu'il aura bouclé ses entretiens avec tous les protagonistes, mais sans interférer dans l'action de l'institution judiciaire. «Notre seule et unique préoccupation: la sauvegarde de la stabilité sociale et de la paix civile», précisent Mame Makhtar Guèye et Cie.
Toutefois, leur mission s’annonce difficile. Puisqu’après avoir rencontré le leader du Pastef / Les Patriotes, les membres du Collectif ont toutes les peines du monde à rencontrer Adji Sarr, l’une des principales personnes concernées dans cette affaire. Or pour équilibrer sa médiation, le Collectif doit impérativement rencontrer la plaignante, Adji Sarr. Malheureusement, il estime que ses tentatives d’entrer en contact avec l’accusatrice d’Ousmane Sonko sont restés vaines. N’empêche, Mame Mactar Guèye et Cie refusent de se faire refroidir par cette situation. «La médiation continue», assure M. Gueye.
L’OPPOSITION CONTINUE SA RANDONNEE CHEZ OUSMANE SONKO
Au lendemain de la levée de son immunité parlementaire, Ousmane Sonko a reçu la visite de Mamadou Diop Decroix et de l’ancien ministre d’Etat Habib Sy. Pour l’ancien maire de Linguère, cette affaire est un complot politique ourdi par le régime et témoigne de l’état de la démocratie sénégalaise qui est de plus en plus agressée depuis l’arrivée au pouvoir de Macky Sall. «C’est dommage que le pouvoir cherche, en ce temps de crise sanitaire qui a mis totalement l’économie sénégalaise en berne et avec le phénomène migratoire, à exploiter cette situation aux fins d’éliminer de potentiels adversaires politiques. Il est inadmissible avec la menace djihadiste qui frappe à nos portes de trouver une autre priorité que le consensus. C’est pourquoi, nous ne pouvons pas rester inertes face à ce complot visant à éliminer un adversaire politique parce que tout simplement il s’est opposé à votre politique», clame Habib Sy qui appelle à une mobilisation pour sauvegarder la démocratie et les libertés individuelles qui sont menacées.
Pour Mamadou Diop Decroix, ce combat n’est pas celui d’Ousmane Sonko uniquement, mais plutôt celui de tous les Sénégalais. «Cette attaque est politique. Ce combat dépasse la personne d’Ousmane Sonko et du Pastef. C’est un combat démocratique. Tous les Sénégalais doivent considérer que la démocratie dans notre pays doit être restaurée pour que ceux qui s’opposent au pouvoir puissent le faire de façon libre. Et le moment venu, que les Sénégalais puissent choisir celui ou celle qu’ils veulent choisir», affirme l’ancien ministre du Commerce sous le régime de Wade.