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LES SÉNÉGALAIS ONT-ILS DES RAISONS D’AVOIR PEUR ?

Le pays est plongé depuis quelques jours dans une psychose générale ! Les Sénégalais ne se sentent plus en sécurité. Que ce soit dans la rue, leurs lieux de travail et jusque chez eux, ils ont peur de se faire agresser voire tuer.

Maïmouna FAYE FALL  |   Publication 25/05/2022

Le pays est plongé depuis quelques jours dans une psychose générale ! Les Sénégalais ne se sentent plus en sécurité. Que ce soit dans la rue, leurs lieux de travail et jusque chez eux, ils ont peur de se faire agresser voire tuer. L’insécurité est grandissante et personne n’est à l’abri au moment où les politiques sont plus préoccupés par les législatives du 31 juillet prochain ou un éventuel troisième mandat présidentiel. En attendant, Dakar et sa banlieue ont vécu un week-end macabre. En seulement 72 heures, trois personnes dont une dame ont été froidement tuées à Pikine, à Diamaguène et à Ouakam. Une recrudescence de la violence qui ne serait pas une chose nouvelle, à en croire le psychologue clinicien Pr Serigne Mor Mbaye. Les Sénégalais ont-ils réellement des raisons d’avoir peur ou cette psychose est-elle largement exagérée ? Des psychologues le pensent tandis que les populations, elles, en plus de préconiser le rétablissement de la peine de mort entreprennent de mettre en place une justice populaire, histoire de régler leurs comptes aux agresseurs et autres tueurs. Décryptage avec des psychologues, des juristes, des médecins et des acteurs de société civile...

ENTRE L’ÉTABLISSEMENT DE MILICES DE QUARTIER, LE RÉTABLISSEMENT DE LA PEINE DE MER ET LA LOI DU TALION : Les Sénégalais déterminés à mettre en terme aux tueries sauvages

Ces derniers jours, l’insécurité gagne du terrain au Sénégal. Les Sénégalais, qui ont de plus en plus peur, demandent le rétablissement de la peine de mort abolie en 2004. En attendant, ils entendent se constituer dans les quartiers en collaboration avec les forces de l’ordre pour dissuader les agresseurs.

A l’entrée de la boutique du sieur Ousseynou Diallo, sise à l’Unité 15 des Parcelles assainies, trois jeunes gens, dont deux conducteurs de motos « tiak tiak», discutent la peur au ventre. Ils se disent préoccupés, hantés même, par le phénomène des agressions à Dakar. «Pas plus tard qu’hier, les agresseurs s’en sont pris à une dame qui était dans son véhicule. Il parait qu’elle avait une somme d’argent avec elle. Pour s’en emparer, les agresseurs ont même cassé le pare-à-brise du véhicule», raconte l’un d’eux, témoins des faits. Et l’autre de revenir sur le cas de Papi Niang poignardé à mort à Ouakam par son ami. «Regarde ce qui s’est passé à Ouakam. On tue sans états d’âme et pour un rien», s’est-il indigné. «C’est pourquoi, je n’accepte plus de faire des livraisons dans des zones à risques. Aujourd’hui, je joue la carte de la prudence. On n’est plus en sécurité. Et les agresseurs sont partout», a affirmé Alassane, un «tiak tiak». «Deuk bi kay, wooratoul», a renchéri le préposé au comptoir de la boutique, Ousmane Diallo.

L’insécurité, avec la recrudescence des cas d’agressions physiques mortelles, est au sujet de toutes les discussions aujourd’hui. Un sujet qui ne laisse aujourd’hui aucun Sénégalais indifférent. Astou, pagne mal noué sur un corps flottant dans une robe trois quart qui cache mal ses seins, ouvre grandement les yeux. Elle participe sans même être invitée à la discussion. Elle, c’est l’affaire de la caissière Fatou Kiné Gaye sauvagement tuée dans son lieu de travail à Pikine Rue 10, en banlieue dakaroise, qui la préoccupe. «Tuée par son propre collègue de travail ! Je n’arrive pas à y croire. C’est comme un rêve ou suivre un film d’enquête», commente cette cliente avant de tendre une pièce de 50 francs au boutiquier. Elle vient acheter un sachet d’eau de javel. Avant de prendre congé des lieux, elle demanda aux deux «tiak-tiak» de s’armer de beaucoup de prudence. «Inchallah. Merci», lui a répondu Alasane entrain de se débarbouiller. La main droite agrippée à un fer accroché à la porte de l’enseigne, son ami et collègue « tiaktiak » surveille d’un coin de l’oeil sa moto qu’il venait de garer à côté. «Si je pouvais la faire entrer ici (ndlr: dans un coin de la boutique), ce serait plus sûr», dit-il au boutiquier qui accepte la sollicitation. Les motos sont aussi les cibles des agresseurs qui les suivent parfois jusque dans les maisons. Alassane, lui, se dit surtout tourmenté par le fait que, quand les criminels attaquent quelqu’un, même si c’est en plein jour, personne ne réagit. Il pense que le temps de la mobilisation a sonné. «Nous ne pouvons plus supporter le fait d’être agressés en plein jour. Organisons des marches sur toute l’étendue du territoire», préconise-t-il.

Une grande mobilisation à la place de l’Obélisque ou bien dans chaque commune, c’est la proposition faite aussi par Meissa Ndiaye, charretier et vendeur de produits halieutiques. «Les gens pensent que seuls les ‘tiak tiak’ sont attaqués. Nous aussi on est obligé de jouer les guerriers pour nous en sortir. Là où on s’approvisionne, il faut être un vrai guerrier, laisser passer certaines provocations, sinon, on peut y perdre la vie», a-t-il révélé ajoutant que ce sont tous les Sénégalais qui sont en danger désormais. C’est pourquoi, et à défaut d’une grande mobilisation d’envergure nationale, Mara Diagne, tailleur de profession, pense qu’il urge aujourd’hui de s’organiser dans les quartiers et se faire justice soi-même. «J’ai toujours été contre la violence populaire. Malheureusement, ceux qui tuent, ce n’est pas la prison qui va leur faire peur. Il faut que les populations s’organisent pour mettre fin à ces tueries. Si l’Etat ne peut pas gérer notre sécurité, nous allons le faire nous-mêmes. Tout un chacun d’entre nous doit être policier et gendarme dans son coin «, a-t-il proposé pensant que seule la masse populaire avec l’appui des forces de sécurité peuvent faire retourner la situation à la normale. Junior Faye est partisan d’une parfaite solidarité entre populations et forces de sécurité. Face au règne de la terreur et de l’insécurité que nous imposent les voleurs, assassins et meurtriers, «il faut d’avantage s’organiser pour sauver des vies. Je ne prône pas le sauve-qui-peut mais tout corps menacé est tenu de se défendre» dit-il. Tidiane Diallo est lui aussi favorable à cette police de quartier.

Le cœur meurtri, il affirme que «personne n’est aujourd’hui en sécurité. Même sous nos propres toits nous sommes menacés. En plein jour, les gens sont agressés. On se croirait dans un film hollywoodien. Nous sommes tous complices parce que nous avons toujours été passifs et inactifs face à ces agressions. La stratégie est simple, que les gens s’organisent dans les quartiers et zones pour faire face à ces bandits. Nous devons prendre nos propres responsabilités car c’est nous qui sommes tués». Mais, au-delà du reflexe d’autodéfense prôné par certains Sénégalais qui entendent se constituer en justiciers, beaucoup demandent le rétablissement de la peine de mort devenue une demande sociale très forte. Mbaye Diagne, la bouche remplie de «pain-ndambé», fait passer difficile son message. «Nous exigeons qu’une loi rétablissant la peine de mort soit votée à l’Assemblée nationale au risque de boycotter ces législatives. Il faudrait qu’on soit exigeants.

Dafa djot (Ndlr, il est temps). Dagnoo sonn (nous sommes fatigués). «. Face à ces violences physiques, voire ces agressions mortelles, Modou Ngom, lui, ne demande pas l’application de la peine de mort, mais une correction très sévère voire une torture exercée sur n’importe quelle personne ayant commis un meurtre volontairement.

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